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- Inestimable | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Inestimable Zygmunt Miloszewski Fleuve Noir 14 octobre 2021 496 pages traduites par Kamil Barbarski Thriller Chronique 6 avril 2022 Nous retrouvons donc les personnages rencontrés dans " Inavouable " paru en 2017 chez Fleuve Éditions. Le formidable tandem Miloszewski/Barbarski, auteur/traducteur est reformé pour notre plus grande joie. Nous voici repartis sur les chapeaux de roues ou plutôt projetés aux creux de vagues gigantesques au milieu d'une tempête menaçant l'humanité toute entière. Nous embarquons sur un bateau dans l'œil du cyclone pour débarquer enfin sous un soleil radieux malgré les nuages au loin... Entre les deux, que d'émotions ! Cela commence comme un roman historique, donnant ainsi des fondations solides au récit, pour devenir un "film" d'action essoufflant de Varsovie, à Saint Petersbourg, aux îles Sakhaline, en passant par les Pyrénées, puis Paris, Abidjan, ma ville de cœur. Inspiré des écrits de Jules Verne, ce thriller se déroulant en grande partie sur les mers et océans, saura plaire à tous les passionnés de sciences, d'avancées technologiques et médicales, concernés ou s'interrogeant sur les raisons véritables du cauchemar que nous traversons depuis des années maintenant. Que vous soyez terrifiés par l'actualité ou dubitatif quant aux explications des uns et des autres, ce roman d'aventures ne fait que soulever des questions fondamentales tout en nous dépaysant, nous distrayant, nous passionnant, nous faisant prendre un bon bol d'air marin entre deux éclats de rire ou séquences émotion. Car, oui, l'humour caustique, élégance d'un certain désespoir, est toujours là.... la singularité de l'esprit polonais ou son auto-dérision, touche heureusement encore ce texte de sa grâce ; on rit en pleurant ou on pleure en riant. La "Rage" est évidemment présente, celle qui anime les personnages et surtout zofia, celle qui pousse l'auteur à souffrir des mois, à suer devant son ordinateur afin de nous transmettre un message humaniste tout en nous offrant des heures de lecture enrichissantes qui nous sauvent du quotidien tout en nous permettant de nous y replonger mieux armés. Cet opus est enfin un magnifique roman d'amour entre Zofia et Karol, abordant avec tact et délicatesse le sujet de la perte de mémoire, moment délicat et bouleversant dans un couple lorsque l'un des deux ne se souvient plus des moments d'une vie ensemble.... Mais je vous laisse vous préparer à vous lancer dans cette course poursuite à la recherche de l'artefact Aïnou, le petit ours aux pouvoirs cachés, objet de toutes les tentations, prétexte à tous les crimes.... Merci à l'auteur et au traducteur pour leurs dédicaces. Quatrième de couverture Le nouveau thriller époustouflant par la star du roman policier polonais ! Un roman qui mêle science, découverte médicale et enjeux économiques au cœur d'un sujet d'actualité « À Varsovie, le couple Zofia et Karol doit faire face à un quotidien compliqué. Zofia a été licenciée du musée national pour raisons politiques et Karol est atteint d'une maladie neurodégénérative qui efface ses souvenirs rattachés aux émotions fortes. Lorsque Zofia est contactée par une ancienne connaissance, Bogdan Smuga, pour retrouver la collection perdue des artefacts Aïnou, apportés en Europe il y a cent ans depuis l'île de Sakhaline par un ethnologue de renom, elle ne peut refuser. Alors que Karol est placé dans une clinique spécialisée dans les Pyrénées françaises pour traiter sa maladie, Zofia, accompagnée de Bogdan, se lance dans sa nouvelle mission qui l'amène notamment à Saint-Pétersbourg et Paris, et plus particulièrement au musée national d'Histoire naturelle. Mais nombreux sont ceux qui, comme eux, veulent mettre la main sur l'un des artefacts d'une valeur inestimable, une sculpture représentant un ours... En plein milieu d'une lutte acharnée entre un groupe pharmaceutique et un ensemble de scientifiques indépendants, commence alors une course contre la montre, qui risque fort de pousser Zofia et Bodgan au bout de leurs limites...» Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
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- Nickel Boys | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Nickel Boys Colson Whitehead Albin Michel 19 août 2020 272 pages traduites par Charles Recoursé Historique Chronique 19 février 2021 Deuxième Prix Pulitzer en 2020 pour Colson Whitehead avec ce roman historique inspiré de faits réels glaçants : des corps sont retrouvés lors de fouilles dans le parc d'une ancienne maison de correction, la Nickel Academy. Ce nom laisse à penser que les jeunes garçons envoyés là-bas ne valaient pas plus qu'un nickel, quelques cents.Il semble que cette portion de terre soit un cimetière secret, non officiel.... Les enfants enterrés là sont inconnus, sans nom, sans réelle sépulture comme des déchets que l'on aurait enfouis.L'horreur vécue en ce lieu remonte à la surface comme les squelettes. L'événement devient public, passe aux informations. La triste et lugubre réputation du centre revient à la mémoire de ceux encore en vie, anciens pensionnaires malheureux ou employés. Cette nouvelle parvient jusqu'aux oreilles de Elwood Curtis. Le temps de la vengeance ou des révélations est venu. Pour nous aussi qui allons suivre l'Elwood d'hier et d'aujourd'hui. L'auteur aborde ainsi la tragédie de l'enfance bafouée, battue, violée, tuée au sein d'un établissement pénitentiaire conçu pour « rééduquer » de jeunes délinquants. Un endroit où la ségrégation raciale s'applique en ces années 1960 en Floride, où des gamins déjà en situation de précarité ou afro-américains se retrouvent piégés, enfermés sous de fallacieux prétextes. La vie peut basculer du jour au lendemain pour tous ces enfants et, encore plus, lorsqu'ils sont noirs. On a peine à imaginer ce que certains durent affronter, non préparés à une telle injustice et barbarie. Elwood avait pourtant un très bel avenir devant lui, intelligent, bien éduqué par sa grand-mère maternelle, doué, responsable, travaillant bien à l'école et vendeur apprécié de son patron dans une boutique du coin. Il est très respectueux des règles, peut-être un peu trop. Il ne remet pas en question l'autorité, les lois racistes, il ne fait pas de vague. Son entrée à l'université destinée aux noirs est prévue pour la rentrée. Il décide alors d'aller visiter le campus à plusieurs heures de route de chez lui. Son vélo étant en mauvais état, il finit par faire du stop. Le destin est en marche, inéluctablement.... Un très beau roman sur ce sujet délicat et terrible qui, de plus, a l'immense intérêt d'aborder la question d'une possible résilience pour ces enfant rescapés de séjours en cet endroit de cauchemar. Au fur et à mesure, nous découvrons la vie de Elwood adulte réussissant à se construire, peu à peu, alors que d'autres de ses camarades n'ont pas pu relever la tête. Pourquoi lui y réussit-il ? En quoi Elwood est-il différent d'eux ? Un bémol : je reste avec un manque, une frustration, et des interrogations en refermant ce livre.L'auteur décrit parfaitement l'arrivée, avec deux autres garçons blancs, de Elwood à la Nickel Academy. L'un d'entre eux est un récidiviste, c'est donc son deuxième séjour dans ce centre et, lorsque le directeur les accueille tous les trois, le gamin est paniqué... Il sait ce qui les attend dans cet endroit de malheur. Mais curieusement, l'auteur ne traitera que de la pédocriminalité exercée sur les enfants noirs ! Pourquoi ?Un très beau personnage m'a particulièrement marqué, celui du gamin mexicain inclassable dont la peau devient très sombre au soleil et qui, pour cette raison, fera la navette entre les parties réservées aux blancs ou aux noirs, selon le bon vouloir du directeur du centre. Une ombre presque poétique...Ce roman historique est aussi un thriller incroyable dont la fin nous retourne complètement. Pour moi le sujet est malheureusement à moitié traité. Néanmoins c'est un très beau texte qui personnellement m'a moins marquée que le précédent opus exceptionnel de l'auteur " Underground Railroad ", Prix Pulitzer 2017. Quatrième de couverture Palmarès Les 100 livres de l'année 2020 - Lire-Magazine Littéraire; Palmarès Les 30 livres de l'année 2020 - Le Point; Palmarès 2020 - Les Inrocks; Palmarès Les 30 meilleurs livres de 2020 - Le Monde Dans la Floride ségrégationniste des années 1960, le jeune Elwood Curtis prend très à coeur le message de paix de Martin Luther King. Prêt à intégrer l'université pour y faire de brillantes études, il voit s'évanouir ses rêves d'avenir lorsque, à la suite d'une erreur judiciaire, on l'envoie à la Nickel Academy, une maison de correction qui s'engage à faire des délinquants des « hommes honnêtes et honorables ». Sauf qu'il s'agit en réalité d'un endroit cauchemardesque, où les pensionnaires sont soumis aux pires sévices. Elwood trouve toutefois un allié précieux en la personne de Turner, avec qui il se lie d'amitié. Mais l'idéalisme de l'un et le scepticisme de l'autre auront des conséquences déchirantes. Couronné en 2017 par le prix Pulitzer pour Underdground Railroad puis en 2020 pour Nickel Boys, Colson Whitehead s'inscrit dans la lignée des rares romanciers distingués à deux reprises par cette prestigieuse récompense, à l'instar de William Faulkner et John Updike. S'inspirant de faits réels, il continue d'explorer l'inguérissable blessure raciale de l'Amérique et donne avec ce nouveau roman saisissant une sépulture littéraire à des centaines d'innocents, victimes de l'injustice du fait de leur couleur de peau. « Le roman de Colson Whitehead est une lecture nécessaire. Il détaille la façon dont les lois raciales ont anéanti des existences et montre que leurs effets se font sentir encore aujourd'hui. » Barack Obama Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le huitième détective | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le huitième détective Alex Pavesi City Editions 31 mars 2021 352 pages traduites de l'anglais par Maryline Beury Policier Historique Chronique 25 avril 2021 Phénoménal, drôle, brillant, héritier en droite ligne des plus grands auteurs de romans policiers et évidemment de Agatha Christie à laquelle Alex Pavesi rend ici un très bel hommage.... Si vous avez assez de courage pour vous laisser guider par cet écrivain diablement efficace et, puis-je le dire, tordu, alors foncez. Vos petites cellules grises, comme dit l'autre, vont entrer en ébullition, vous ne saurez plus où vous en êtes. Le plan conçu par notre hôte est implacable et nous met inéluctablement en position inconfortable d'incompréhension et de remises à zéro successives alors même que nous pensons avoir tout compris. J'ai lu ce petit bijou avec un réel plaisir ( masochiste ?), soufflée par la maîtrise et le culot de cet ingénieur en informatique devenu un auteur de thrillers retors à succès. Et il le mérite ! L'ambiance vintage, les personnages plus troublants les uns que les autres, les principes de mathématiques appliqués à l'art d'écrire une énigme policière, tout cela rend ce livre très original particulièrement savoureux. Il faut aimer l'aigre-doux, ne pas avoir peur de franchir les limites des apparences, et par dessus tout, être certain d'être apte à supporter la vérité. Apre, cruel, violent sous des airs très policés comme les anglais savent le faire, un roman très noir alternant sept nouvelles et des rencontres entre une éditrice et un auteur, à déguster sans aucune modération. Ce roman est un des meilleurs thrillers que j'ai lus en 2021. Chapeau bas à Alex Pavesi. Une mention spéciale également pour la couverture avec ce huit énorme qui peut aussi couché devenir le signe de l'infini.... Le tout est comme gravé dans le papier, comme griffé.... Quatrième de couverture Après avoir publié un brillant recueil d’histoires policières, Grant McAllister a cessé d’écrire. C’était il y a trente ans. Il vit désormais au cœur d’une petite île de Méditerranée, reclus et solitaire. Tout change lorsque Julia, une ambitieuse éditrice, frappe à sa porte. La jeune femme souhaite republier ses histoires sanglantes, tout en leur donnant un coup de jeune. Commence alors un face à face intense avec l’écrivain, ancien professeur de mathématiques et esprit à la logique implacable. Mais, plus Julia avance dans son travail, plus elle doute et s’interroge : dans ces pages, il y a trop d'incohérences. Et s’il s’agissait d’indices faisant référence à un véritable meurtre ? Pour percer les secrets dissimulés dans ces lignes, la jeune femme va devoir affronter un adversaire aussi brillant que redoutable... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- 500 | EvanancesLittéraires
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- Le cœur est un chasseur solitaire | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le cœur est un chasseur solitaire Carson McCullers Stock La Cosmopolite 2017 544 pages traduites par Frédérique Nathan et Françoise Adelstain Classique Chronique 14 juin 2020 En cette période terrifiante, burlesque et quelques fois grotesque, se plonger dans le premier roman de Carson McCullers paru en 1940 devient presque un geste séditieux, osé, politiquement incorrect... Mais ce serait une erreur d'évaluation car ce texte, comme l'a déclaré la Modern Library en 1998, est un chef d'œuvre se situant en haut de la liste des cent meilleurs romans de langue anglaise du XXe siècle. Du haut de ses 22 ans, l'écrivaine décrit avec une intelligence et une capacité d'analyse prodigieuse, la survie de plusieurs personnages caractéristiques, en cette période d'un peu plus d'un an avant la seconde guerre mondiale, dans des décors d'une petite ville du Sud des États-Unis, où règnent racisme, ségrégation, lutte de classes, pauvreté, réveil des consciences citoyennes et politiques, désirs profonds de s'élever par l'éducation ou/et la lutte. Elle n'édulcore rien, elle restitue sans filtre, elle narre une histoire, des destins, afin de nous dépeindre un tableau réaliste de ce qu'était la vie dans cette société sudiste d'avant guerre. En écoutant ou en relisant la version poche de 1947 de ce roman, je me dis que plusieurs passages feraient grincer les dents de certains intégristes de la pensée parfaite. Mais le monde est imparfait, l'Histoire est imparfaite, l'humanité également. Alors l'écrivaine emploie un vocabulaire, des expressions, des accents, aujourd'hui jugés symptomatiques de racisme, pour faire renaître devant nos yeux ce passé commun, pas forcément glorieux mais souvent remarquable et formateur. Grâce à notre mémoire collective d'oeuvres diverses filmographiques, littéraires ou théâtrales, tels " Autant en emporte le vent" et bien d'autres chef-d'œuvres, elle nous amène à en tirer nos propres conclusions, enseignements : il faut construire de solides fondations à une maison pour pouvoir en élever les murs. Il faut savoir pour inventer un nouveau monde plus juste, plus égalitaire. Réécrire le passé, gommer ou faire disparaitre des noms, des statues, ne peut que ralentir notre évolution, notre Révolution. C'est un roman foisonnant, dense, choral, nous racontant la trajectoire choisie par différents acteurs de cette pièce en trois actes dont la figure centrale n'est pas pour moi, Mick, jeune fille déclarée double de la romancière, mais John Singer, sourd muet, et de par cette particularité, réceptacle de toutes les confidences de ceux qui croisent sa route principalement au café restaurant d'un certain Biff Brannon. À croire que son handicap drappe cet homme d'une aura de sagesse et d'aptitude à comprendre et conseiller les autres. Rien n'est plus faux : lui ne comprend pas vraiment ce que lui racontent tous ces gens, et ces derniers prennent en réalité leurs décisions sur une interprétation fallacieuse des réactions de Singer. Celui-ci n'a à l'esprit que son ami, le grec Spiros Antonapoulos, également sourd muet, hospitalisé en psychiatrie dans une ville lointaine. Il ne vit que pour les moments qu'il passera avec cet homme pendant de brèves vacances.... Cependant que ce soit Biff Brannon, le tenancier du café restaurant, ou Jake Blount le communiste, ou le docteur noir Copeland, ou Mick Kelly, adolescente rêvant de composer et de diriger un orchestre, ou tous leurs proches, chacun joue la partition de cette symphonie "pastorale américaine" inexorablement, avec l'illusion de pouvoir décider de leurs futurs. Ils s'affrontent, se confrontent, se tournent autour, s'aiment où se haïssent, se perdent, se trouvent, se cherchent tous dans les yeux de John Singer, le miroir dans lequel ils veulent distinguer leurs reflets. C'est un texte intemporel, exceptionnel, sans concession, presque brusque, étonnant de maturité et d'efficacité. Âme sensible s'abstenir.... L'interprétation formidable, colorée et passionnée de Ariane Ascaride est un sans faute. Sa palette de voix semble infinie, sa conception de l'œuvre tout en finesse, respect et humanisme. Elle aime ce texte, elle aime ces personnages, on le ressent clairement. Une fort belle réalisation de Francesca Isidori, encore une fois ; un bel habillage musical composé par Chris Lancry interprétant son œuvre à l'harmonica. Dernière précision : Ce roman fut adapté au cinéma en 1968, sous le titre original « The Heart is a lonely Hunter » réalisé par Robert Ellis Miller avec Alan Arkin et Sondra Locke. Quatrième de couverture Mick, garçonne passionnée et ambitieuse, erre en solitaire dans les rues du sud profond des États-Unis, happée par la musique qui s’échappe des fenêtres. Au café de Biff, Mick observe John Singer, le fascinant muet au calme olympien. D’autres personnages aussi originaux qu’attachants évoluent autour d’eux, se croisent sans se rencontrer. Ils se regardent avec une curiosité pleine de tendresse face à la cruauté de la vie et à la pauvreté, portés par leurs rêves et leur soif de justice. « Au bout de quelque temps, Mick sut quelles maisons captaient les émissions qu’elle voulait entendre. Une maison, notamment, recevait tous les bons orchestres. Le soir, elle y venait, et se glissait dans le jardin obscur pour écouter. Cette maison était entourée de superbes massifs, et Mick s’asseyait sous un buisson près de la fenêtre. Et quand c’était terminé, elle restait dans le jardin, les mains dans les poches, à réfléchir longuement. » C. McC. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La Bouboulina | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Bouboulina Michel de Grèce Plon Le 1er avril 1993 355 pages Historique Chronique 29 avril 2024 Prédestination? Je ne sais pourquoi je suis toujours ramenée vers ... ou interpellée par ....la Grèce et ses habitants. Le premier poème que j'ai choisi d'appendre à 10 ans à la demande de la professeur de français fut : L'Enfant " Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil. Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil, Chio, qu'ombrageaient les charmilles, Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois, Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois Un chœur dansant de jeunes filles. Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis, Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis, Courbait sa tête humiliée ; Il avait pour asile, il avait pour appui Une blanche aubépine, une fleur, comme lui Dans le grand ravage oubliée. Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux ! Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus Comme le ciel et comme l'onde, Pour que dans leur azur, de larmes orageux, Passe le vif éclair de la joie et des jeux, Pour relever ta tête blonde, Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner Pour rattacher gaîment et gaîment ramener En boucles sur ta blanche épaule Ces cheveux, qui du fer n'ont pas subi l'affront, Et qui pleurent épars autour de ton beau front, Comme les feuilles sur le saule ? Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ? Est-ce d'avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus, Qui d'Iran borde le puits sombre ? Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand, Qu'un cheval au galop met, toujours en courant, Cent ans à sortir de son ombre ? Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois, Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois, Plus éclatant que les cymbales ? Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ? - Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus, Je veux de la poudre et des balles." 8-10 juillet 1828, Victor Hugo, Les Orientales Curieux tout de même de la part d'une gamine d'aller choisir ainsi seule ce texte superbe et effrayant à la fois, où toute l'horreur de la guerre explose à notre face comme une bombe, à l'instar de ce dernier vers ; et s'exprime ainsi la détermination jusqu'au-boutiste des Grecs. Dès sa naissance, l'extraordinaire marque l'héroïne de son sceau. Pensez donc : venue au monde dans la geôle où gît son père décédé après avoir été torturé par les Turcs, bénie et baptisée du prénom de Laskarina par le compagnon de prison de l'infortuné mort, lui aussi contre le pouvoir en place, j'ai nommé Bourzinos, futur héros de la révolution grecque et donc parrain de notre nouvelle amie, elle a de plus pour mère une femme au franc parler et au courage sans faille. Bon sang ne saurait mentir même si à l'origine elle est albanaise, la Bouboulina a de qui tenir et mènera sa vie comme un homme, tambour battant, au grand dam des religieux et jaloux de sa famille, mais pour la plus grande joie de ses amants et maris successifs. L'ambiance est délétère sous domination turque : comme toujours il y a les résistants et les collabos, les vrais amis et les traîtres, les complots ourdis par les clans rivaux et au sein même du cercle familial. On se dirait en Corse ou en Sicile. On tue vite et facilement, on condamne, on dénonce pour voler l'argent, le pouvoir de ceux qui brillent trop, comme notre héroïne. Très grand roman d'aventures d'une exactitude historique remarquable, seul ouvrage actuellement à avoir traité de la guerre d'indépendance grecque, non du côté turc, pour une fois. Que ce peuple a donc supporté de la part de tous ces conquérants successifs ! Fin douce amère et mort stupide pour la révolutionnaire célèbre. Michel de Grèce décrit avec force détails la course aux prestiges minable et les coups bas entre ceux-mêmes qui auraient dû resserrer les rangs. Les politiciens s'en mêlent ainsi que tous les profiteurs et oiseaux nécrophages de mauvaise augure. On croise la route de quelques célébrités étrangères mais peu, car l'auteur préfère se focaliser sur cette figure de femme, mère, guerrière, hors du commun. Très beau roman où les voiles claquent, sentant la poudre, le sang, la crasse, mais où s'exprime aussi la passion dévorante pour un pays, pour la vie. Quatrième de couverture En 1771, tandis que son mari, torturé à mort, agonise dans une cellule voisine, une jeune Grecque met au monde un enfant dans une prison turque d'Istanbul. Née sous le signe de la résistance à l'oppresseur séculaire, la "Bouboulina" deviendra une héroïne nationale et le symbole de la renaissance de son pays. Sitôt quitté l'île de Spetsai, elle épouse à seize ans, le richissime armateur Bouboulis. À ses côtés, elle écume la Méditerranée à la recherche de fabuleux butins. Femme d'affaires, elle bâtit une immense fortune. Séductrice, elle tourne les têtes et enflamme les coeurs. Aventurière de la liberté, c'est à sa patrie, sa seule passion, qu'elle consacre son courage et son génie. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
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