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  • Artisanes de la Paix - La lutte mondiale pour les droits des femmes | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Artisanes de la Paix - La lutte mondiale pour les droits des femmes Mona L. Siegel Editions des Femmes Antoinette Fouque 31 mars 320 pages traduites par Camille Chaplain Document Chronique 31 mars 2022 Lauréat du Prix Elise M. Boulding - Prize in Peace History, « N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Simone de Beauvoir Une phrase qui résonne particulièrement en cette période d'élection présidentielle et qui prend tout son sens à la lecture de cet essai fabuleux s'attachant à remettre dans la lumière toutes ces héroïnes du début du XXe siècle et particulièrement de 1919, qui lors des pourparlers entourant la rédaction du traité de Versailles se sont battues pour le bien universel et celui des femmes particulièrement, grâce auxquelles nos voix se font mieux entendre, grâce auxquelles nos droits et par extension ceux de l'humanité, sont plus respectés. Originaires du monde entier, de milieux sociaux, de couleurs de peau, de confessions multiples, toutes ont oeuvré pour la Paix, la fin des conflits mondiaux, sociaux, économiques, politiques, entre les sexes, pour une égalité de chance, de droits, pour l'accès au vote, pour l'indépendance des pays sous domination coloniale, pour la fin des trafics de femmes et d'enfants, pour des conditions de travail acceptables... Notre reconnaissance envers elles doit être éternelle et infinie. Tous ces noms de guerrières qui ont été adroitement glissés sous le tapis du patriarcat ressortent enfin, entrent au panthéon de nos héroïnes des nations. Faire la paix en ignorant plus de la moitié de la population mondiale était le plan prévu par tous ces messieurs. Mais des visionnaires féministes, des mères, des sœurs, des épouses, des travailleuses, des victimes de la misogynie, de la ségrégation raciale, du racisme, de la misère, se sont levées et ont crié : Non, nous sommes là. Assez ! Des femmes dont la vision des évènements et la capacité exceptionnelle à se projeter dans l'avenir bien plus loin que les hommes, si elles avaient été entendues, auraient permis la signature d'un traité de Versailles qui ne soit pas une bombe à retardement. Quelle patience, quelle ténacité, quel entêtement, quel courage de dingue, quelle intelligence ont-elles déployés pour arriver à leur fin, en partie ! J'aurais pu citer tout ce livre, chaque ligne. Un ouvrage d'une nécessité absolue, d'une pertinence folle, dont on tourne les pages avec avidité, stupéfaction, admiration. Les photographies m'émeuvent à point que je ne peux décrire, les rendant si proches, si vivantes. Ma gratitude va à l'autrice, à toutes les personnes qui ont collaboré ou apporter leur aide, leurs documents, afin de nous offrir aujourd'hui une telle « bible » .Je n'ose imaginer la somme de recherche, la fièvre, l'inquiétude, la passion dévorante, la puissance de travail qu'il a fallu pour obtenir un tel résultat. Phénoménal, tout simplement phénoménal. Une réécriture de l'Histoire enfin au féminin, des noms à inscrire à nos panthéons, un texte qui se lit avec fièvre, jubilation, fureur, nous offrant une vue d'ensemble et analytique de cette période d'après première Guerre Mondiale, un rendez-vous avec l'Histoire que ces Femmes ne voulaient pas rater. Ce recueil présente également une série de portraits incroyables, de mini-biographies exceptionnelles, passionnantes. Mais quelles vies ! Quels destins ! Je suis scotchée, bluffée, ahurie et je prends encore plus conscience de la responsabilité que nous avons, nous leurs héritières, à poursuivre leur oeuvre, à porter encore leurs couleurs, à ne surtout pas les trahir ou les oublier... Le chemin est encore bien long en cette époque anxiogène et terrifiante. Inspirons- nous de ces figures historiques et continuons à nous battre pour le bien de l'humanité. Mes remerciements infinis à l'autrice et aux Éditions des femmes Antoinette Fouque pour leur passion, leur travail, et leur confiance renouvelée envers moi. Quatrième de couverture A l’automne 1918, après la Première Guerre mondiale, les généraux cèdent la place aux hommes d’État qui doivent définir les termes de l’armistice et ouvrir les négociations de paix. Des femmes politiquement engagées, notamment dans le mouvement pour le suffrage des femmes, n’entendent pas laisser les hommes décider seuls. Elles demandent qu’une délégation soit reçue et admise à la table des négociations alors que doit se tenir la Conférence de la paix, à Paris. Le refus du président des États-Unis, Woodrow Wilson, et du Premier ministre britannique, David Lloyd George, n’entame en rien leur détermination à agir. Les femmes s’organisent entre elles et se préparent à exiger l’égalité des sexes et la justice sociale ainsi que des mesures pour instaurer une paix durable dans le monde d’après-guerre. La Conférence de la paix de Paris suscite une vague de militantisme féminin sans précédent, attirant sur la scène internationale des femmes venues du monde entier pour défendre la paix, la démocratie et les droits des femmes. Tel est le point de départ de cet ouvrage, dont le fil rouge pourrait être que «Nul ne peut se croire autorisé à parler au nom des peuples tant que les femmes seront exclues de la vie politique des nations», selon la formule de la féministe et suffragiste française Marguerite de Witt Schlumberger. « Aujourd’hui, plus de cent ans après, la lutte pour les droits des femmes dans le monde se poursuit sans relâche. Suivant les traces des pionnières courageuses et audacieuses de 1919, une nouvelle génération pourrait encore trouver le chemin d’un ordre mondial plus juste et plus équitable. » M.L.S. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sadorski et l'ange du péché | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sadorski et l'ange du péché Romain Slocombe Robert Laffont La Bête Noire 2018 663 pages Thriller Historique Chronique 2 novembre 2018 Troisième tome de la trilogie des collabos consacrée à l'inspecteur Sadorski Une enquête et une mission à mener pour Léon Sadorski, toujours aussi sinistre, fascinant dans ses contradictions, un inspecteur des service généraux en roue libre. On pensait au deuxième tome qu'une certaine remise en question de son antisémitisme de base, de son racisme et des ordres des nazis l'avait touché, et puis non, le revoilà aussi détestable, fringuant, violent et cruel qu'au premier tome. Chassez le naturel, il revient au galop. Le destin ou Dieu vont dont frapper un peu plus fort cette fois pour lui faire comprendre certaines choses, pour le mettre vraiment en vrac, afin qu'il se mette en danger et commette des erreurs, espérons, fatales pour lui. Les dossiers de police sont le prétexte encore une fois pour Romain Slocombe de remettre en lumière des évènements monstrueux tels le massacre du 13 juillet 1942 dans la forêt de Jozefow, un shetl polonais par les SS, les conditions inacceptables de détention au camp de Drancy, dans les trains de la mort, les tortures quotidiennes pratiquées avec sadisme par des policiers français, l'abus de pouvoir de ceux-ci forts de leur appartenance aux forces de l'ordre, des mesures plus inacceptables mis en place par des Français contre ceux issus d'une union juive catholique.... Les français ont quelques fois dépassé en horreur les nazis eux-mêmes dans leur chasse aux juifs ou "yourtes", communistes etc.... Mais nous sommes en fin de période faste pour tous ces sociopathes et meurtriers en puissance à qui la guerre semblait avoir donné carte blanche. Les Russes ont gagné contre les SS, le débarquement a eu lieu en Afrique du Nord, et se pressent sur les côtes normandes. Les voilà tous à essayer de se racheter une bonne conduite pour se défendre après la guerre quand ils devront répondre de leurs actes. A gerber. J'ai passé certains moments impossibles pour moi à lire et donc à emmagasiner dans ma mémoire pour toujours. L'enquête par elle-même est bien menée par un monstre par ailleurs bon flic qui a du mal étonnamment avec certains délits et qui, alors, se transforme en pitbull qui ne lâche rien. Un personnage comme je l'ai déjà écrit dans mes précédents retours qui s'inspire d'un inspecteur réel. C'est le plus glaçant dans tout cela, tout est vrai, même si ici romancé, et tout pourrait recommencer si nous ne restons pas ultra vigilants. A lire donc avec le cœur bien accroché en mémoire de toutes les victimes de génocide quel qu'il soit. Quatrième de couverture Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs. Paris, mars 1943. Une femme est arrêtée dans un bistrot du 10e arrondissement. Elle aurait franchi la ligne de démarcation munie de faux papiers, pour un trafic de métaux précieux. L'inspecteur principal adjoint Léon Sadorski voit dans cette enquête une parfaite occasion de s'enrichir. Mais il a d'autres soucis, notamment protéger Julie, la lycéenne juive réfugiée chez lui depuis la rafle du Vél'd'Hiv. C'est alors qu'une affaire de lettre anonyme et d'adultère le conduit sur les plateaux du cinéma français de l'Occupation : parmi les jeunes actrices d'un drame tourné dans un couvent de dominicaines, l'inspecteur va rencontrer son « Ange du péché » et se transformer en criminel... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les Nuits de la Peste | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les Nuits de la Peste Orhan Pamuk Gallimard Mars 2022 683 pages traduites par Julien Lapeyre de Cabanes Polar Historique Chronique 24 décembre 2022 Un ouvrage de Orhan Pamuk est toujours multiple : grande fresque historique, roman d'amour passionné, et ici polar politique bien tortueux.Le texte est dense, somptueux, le dépaysement total, la réjouissance littéraire au summum. Tout en mettant en scène des êtres de fiction sur une île imaginaire, l'auteur traite de sujets réels et rapporte des faits historiques avérés. Dans ce contexte d'épidémie de peste en 1901 se déclarant sur l'île de Mingher après avoir frappé Smyrne, l'on ne peut être que stupéfait par la pertinence et l'actualité de certaines situations et de certains comportements décrits par Orhan Pamuk ; malheureusement rien ne change, aucune leçon du passé ne porte ses fruits. Cette peste est l'élément déclencheur de tout un mécanisme menant inexorablement à la chute d'un monde, d'une dynastie, d'un mode de gouvernance. Le signal pour l'Europe de la curée sous couvert de bienveillance hypocrite et de blocus sanitaire indéfendable. Le texte est riche, beau, d'une somptuosité telle que quelques pauses m'ont été indispensables pour venir à bout de cette épopée extraordinaire et intime, de près de 700 pages. Les digressions n'en sont pas, plutôt des chemins de traverse permettant de mieux contextualiser cette histoire. L'autrice de ce récit, comme elle se présente en ce début de roman, est émotionnellement et intimement liée au destin de la nièce du Sultan en place Abdülamid II, la princesse Pakizê, et de son mari, le docteur Nuri, spécialiste en épidémiologie. Ils sont le couple phare de ce roman auquel l'on revient toujours après s'être attaché à d'autres personnages. Les lettres que Pakizê envoie à sa sœur ainée restée à Istanbul forment la trame à partir de laquelle l'écriture sera possible. Un savant et délicat mélange de vrai et de faux, de réalité et de légende.... Des mots qui résonnent particulièrement en ces jours de clair obscur, de crise sanitaire, politique et systémique. Le dénouement est magnifique, intemporel comme tout ce roman, comme l'œuvre de Orhan Pamuk. Quatrième de couverture En avril 1901, il se murmure que la peste s'est déclarée à Mingher, une île au large de Rhodes sur la route d'Alexandrie. Deux éminents spécialistes des épidémies sont dépêchés sur place par le sultan Abdülhamid II. La maladie infectieuse est rapidement confirmée mais imposer des mesures sanitaires représente un véritable défi, en particulier lorsqu'elles se heurtent aux croyances religieuses. Dans cette île multiculturelle où musulmans et orthodoxes tentent de cohabiter, la maladie agit comme un accélérateur des tensions communautaires. Et si l'union était rendue possible par la construction d'une identité nationaleAffaiblie par les contagions croissantes mais vive dans ses élans révolutionnaires, Mingher, "perle de la Méditerranée orientale", va connaître des mois décisifs pour son histoire et voir son destin bouleversé.Avec un talent de conteur hors pair, Orhan Pamuk fait de cette île imaginaire, minutieusement dépeinte, le théâtre d'une grande fresque historique où s'amorce la chute de l'Empire ottoman. Mêlant habilement fiction et réalité, atmosphères funestes et élans amoureux, Les nuits de la peste est un roman grave et tendre qui nous montre comment une situation de crise peut devenir le terreau d'une révolution politique. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Apothicaire | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Apothicaire Henri Loevenbruck Flammarion 13 novembre 2012 608 pages Divers Chronique 11 mars 2017 Adoncques j'ai fini L'Apothicaire de Henri Loevenbruck hier soir. La mémoire est très curieuse, j'ai été irrésistiblement attirée par ce roman, le cherchant dans les bibliothèques sauf que je l'avais déjà lu ! Tout me revenait au fur et à mesure. Ayant souffert d'une amnésie de 25 ans, ce nouvel oubli était un peu déstabilisant, comme pour le héros central de ce récit, l'Apothicaire Andréas Saint-Loup. Il découvre le 11 janvier 1313 une pièce dans sa maison dont il avait oublié l'existence, un tableau dont un personnage est effacé. Lui le scientifique un peu pédant et caustique ne comprend pas, et cela lui est insupportable. Nous sommes aux temps où voici un an Les Templiers ont été massacrés sur ordre de Philippe Le Bel aidé par l'inquisition, un temps où toute avancée scientifique, toute interrogation sur les textes sacrés est sacrilège et vous condamne comme hérétique au bûcher. Un temps où peu de possibilités étaient offertes aux femmes pour peu qu'elles aient de l'ambition. Un temps où pour remplir les caisses du Trésor royale on pille les juifs de France, on vole les biens des Templiers, tout est bon pour que les puissants rois, l'Église basée en Avignon s'enrichissent. Deux poids, deux mesures. Une france de privilège et une France d'en bas, que l'on découvre dans la rue Saint Denis où se situe l'apothicairerie de Andréas, mais aussi la maison des fillettes ou tapineuses, au vocabulaire truculent et imagé avec en tête la belle et courageuse Magdala ; ainsi allons nous suivre le parcours initiatique de Andréas suivi par son nouvel apprenti Robin Messenier et Magdala mais aussi de Aalis Nouet. Les uns partent de Paris en suivant le chemin de Compostelle, l'autre de Béziers. Tous sont poursuivis pour des crimes présumés ou réels et ce bel ensemble se formera à Bayonne pour poursuivre ce long voyage intérieur et épique jusqu'à Pampelune, St Jacques de Compostelle, le monastère sainte Catherine du Mont Sinaï.....on retrouve les accents gourmands de la langue comme chez Rabelais, on lit un conte, une légende en quête d'un objet sacré comme à la recherche du saint Graal. On découvre les villes, les campagnes, les paysages du XIVème siècle, on redécouvre l'immense érudition des gens de lettres ou de science, on se rappelle que le Moyen Âge n'est pas un temps obscure mais de lumières, de cosmopolitisme, de voyages aux confins des terres. Très beau livre, le 13eme de l'auteur, qu'il a porté en lui longtemps et lui a demandé beaucoup de recherches et de documentations. Une réussite que je conseille absolument.... Quatrième de couverture « Il vécut à Paris en l'an 1313 un homme qui allait du nom d'Andreas Saint-Loup, mais que d'aucuns appelaient l'Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes... » Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu'il avait oubliée... Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L'Apothicaire, poursuivi par d'obscurs ennemis, accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel et l'Inquisiteur de France, décide de partir jusqu'au mont Sinaï. Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L'Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Âge et les tréfonds de l'âme humaine. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Une Rétrospective | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Une Rétrospective Juan Gabriel Vásquez Seuil 19 août 2022 464 pages traduites par Isabelle Gugnon Biographie Chronique 30 mars 2023 « Car dans notre vision des choses, un roman devrait être la biographie d'un homme ou d'un fait, et toute biographie, celle d'un homme ou d'un fait, devrait être un roman. » Ford Madox Ford Quel livre ! Biographie romancée d'une famille, description édifiante et détaillée d'une époque, découverte de faits à peine croyables.L'ouvrage est dédié à Sergio Cabrera et Silvia Jardim Soares. A Marianella Cabrera. C'est le destin époustouflant de Sergio et Marianella, enfants de Fausto et Luz Elena Cabrera, qui nous est conté. La volonté d'un homme d'imposer ses opinions politiques à toute sa famille va emporter celle-ci dans la tourmente, jusqu'en Chine en pleine révolution culturelle et dans les zones de guérilla colombienne. Il va condamner les siens à la clandestinité, à un lavage de cerveau hallucinant au nom d'un certain communisme, à un embrigadement militaire, à craindre la mort, la torture, en permanence. Le père est mort en ce début de récit à plus de 90 ans, égal à lui-même, dur, insupportable, incapable d'une quelconque remise en question.Le fils à plus de soixante ans, cinéaste, apprend la nouvelle alors qu'il est en chemin pour une rétrospective de son œuvre par la cinémathèque de Barcelone. Il doit y retrouver son fils Raúl de dix-huit ans, fruit d'un premier mariage. Une page se tourne, décision est prise de ne pas se rendre aux obsèques. Au fil des images sur l'écran en compagnie de son enfant, Sergio remonte au début de l'histoire familiale, du temps du grand-père, alors que l'Espagne est en révolution et que le monde bascule. À l'origine, il y eut une fuite désespérée après une lutte pour la liberté d'ores-et-déjà perdue. Finalement le chemin mènera en Colombie, terre de toutes les guerres, de toutes les peines. Le destin de la famille Cabrera est intimement lié à celui de ce pays semble-t-il maudit.Fausto, communiste convaincu, rêve de révolution et, tout en jouant un rôle de composition de metteur-en-scène et de comédien embourgeoisé et célèbre, prépare son départ pour la Chine. Il impose cette existence schizophrène à sa femme et ses enfants dans l'incapacité de refuser. Alors que se déroule la rétrospective de l'oeuvre de Sergio sur écran, celle de sa famille, d'un peuple se dévoile peu à peu, à peine croyable. Raúl est le témoin de cette confession, le dépositaire d'un héritage lourd à porter pour son père et sa tante. Que n'ont-ils pas fait et accepté pour satisfaire aux volontés de Fausto ? Comment ont-ils pu se libérer de son emprise et de celle du communisme marxiste-léniniste ? Une biographie romanesque violente, puissante, crève-coeur, époustouflante, sidérante, passionnante, d'une beauté ténébreuse. Découverte de tout un pan de l'Histoire de l'humanité, de tous ces colombiens et ressortissants d'Amérique du Sud, entre autres, engagés dans la révolution au nom de Mao, son célèbre petit livre rouge à la main tel un manuel de vie. Un grand, très grand livre inoubliable ! Quatrième de couverture De passage à Barcelone pour la rétrospective que la Cinémathèque lui consacre, le réalisateur colombien Sergio Cabrera s’interroge : quel tour auraient pris sa carrière, ses mariages, ses relations familiales, sans l’influence de son père ? Ce père maoïste convaincu, qui emmena sa femme et leurs deux enfants vivre à Pékin pendant la Révolution culturelle puis qui les enrôla, au péril de leur vie, dans la guérilla colombienne. Adolescent, Sergio a été garde rouge, ouvrier en usine et a suivi l’entraînement militaire du Parti. Il a connu le Paris de 1968 et rencontré Louis Malle. De retour en Colombie, il a combattu dans la jungle au nom de la révolution. Entre les mains de Juan Gabriel Vásquez, cette existence hors du commun se meut en un roman haletant qui mêle avec talent l’intime et la grande marche de l’Histoire. Une aventure personnelle fascinante, symbole d'un courant de pensée qui façonna des générations entières à travers le monde. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Jaguarman | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Jaguarman Raoul De Jong Buchet-Chastel 12 janvier 2023 288 pages traduites par Myriam Bouzid Biographie Chronique 19 avril 2023 Illustrations de Raoul de Jong et Elizabeth Tomasetti. Livre Ô combien singulier et nécessaire ! J'ai énormément pensé à la tétralogie, ou Buru Quartet, de Pramoedya Ananta Toer ( Les enfants de tous pays - Le monde des hommes - Une empreinte sur la terre - La maison de verre) éditée chez Zulma, nous contant le destin d'un javanais sous colonisation néerlandaise. J'ai repensé à mon long séjour à Amsterdam et à ma visite sidérante de l'exposition sur les Marrons au musée des colonies de la ville. Ce magnifique récit n'est pas la quête d'un fils cherchant son père, ses racines. Il n'est pas initiatique. Non, c'est un texte universel nous contant notre histoire, à chacun de nous, en recherche de notre humanité, de notre place sur cette planète en tant qu'être vivant recontextualisé dans le temps et dans la nature. Nous sommes tous l'Homme Jaguar, nous l'avons oublié mais une part de lui palpite encore en nous, profondément. Nous sommes tous issus de la forêt, nous sommes tous issus de la Nature. Le Jaguar et l'Amazonie ne sont pas des fantasmes mais des réalités qui, à travers les rêves du jeune Raoul, lui rappellent qui il est, ce qu'il est. Le rouleau compresseur, "colonisation, impérialisme", quelque soit le nom qu'on lui donne, semble avoir tout écrasé irrémédiablement. Vraiment ? Je suis sortie de cette biographie romancée charnelle et onirique profondément bouleversée, triste et bizarrement aussi pleine d'espoir en l'humanité. De plus, l'Histoire du colonialisme néerlandais est peu connue. Le Surinam encore moins. Le dépaysement est total et oblige à oublier toutes nos certitudes et nos conceptions occidentales. Beau, simplement ! Quatrième de couverture Un bouleversant voyage familial et mystique dans les jungles du Suriname. Né d’une mère néerlandaise et d’un père surinamais qu’il a très peu connu, Raoul est âgé d’à peine trente ans quand il reçoit le courriel suivant : « Je cherche mon fils Raoul de Jong☺☺☺ » De cette rencontre tardive avec son père naissent de nombreux espoirs, parfois déçus, et autant de questions, notamment sur son ascendance surinamaise. Parmi les bribes dévoilées par son géniteur, une rapide mention d’un ancêtre homme-jaguar retient l’attention du jeune homme. Alors que son père refuse d’en dire davantage, Raoul se lance à la recherche de cet ancêtre énigmatique qui l’emmènera dans les rues étouffantes de Paramaribo, au cœur de la jungle surinamaise ou dans la maison d’une prêtresse. Dans cette quête de l’animal, le jeune écrivain part à la recherche de sa propre humanité, signant un livre d’aventures, de magie et de résistance, un véritable manifeste optimiste. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La maison des voix | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La maison des voix Donato Carrisi Calmann-Lévy 4 novembre 2020 304 pages traduites par Anaïs Bouteille-Boukobza Thriller Chronique 16 février 2024 Premier opus de la série consacrée à Pietro Gerber, psychiatre pour enfants utilisant l'hypnose afin d'aider ses petits patients à affronter leur peur et à survivre à leurs traumatismes. Florence est le décor de ce thriller psychologique, l'ombre du père du héros plane sur lui, Pietro ayant repris le flambeau et le cabinet paternel. Tout va bien en apparence dans la vie du thérapeute, une femme aimante, un beau petit garçon et une reconnaissance professionnelle. Mais en réalité, Gerber est un être fissuré, ses zones d'ombre générées par des épisodes mystérieux de son enfance dont il ne réussit pas à se souvenir parfaitement. Cette fragilité, invisible aux yeux de son entourage sauf de son épouse, pourrait le mettre psychologiquement en danger s'il ne prend pas garde. Ainsi lorsqu'une consœur l'appelle d'Australie pour lui demander de recevoir à son cabinet une de ses patientes adulte arrivée depuis peu à Florence, reste-t-il sur sa réserve. La jeune femme, Hannah Hall, affirme sous hypnose rétrograde avoir tué son frère. Un crime commis petite fille qui la hante encore. Pietro Gerber, en acceptant un premier entretien, ne sait pas dans quel engrenage il se piège lui-même. Cette mystérieuse et inquiétante malade semble jouer à un jeu malsain, en possession d'informations sur lui , son passé, son père et sa famille. Elle retourne la situation, en position de force, prenant peu à peu le contrôle lors des séances d'hypnose. L'étau se resserre, Pietro se sent traqué, se perd, les siens sont menacés par cette femme insaisissable... Plus ils se voient, plus la relation devient addictive, plus il se noie. En chute libre vers le fond du gouffre, juste avant de sombrer définitivement, pourra-t-il trouver la force nécessaire pour donner le coup de pied lui permettant de remonter à la surface ? Que lui veut cette Hannah Hall ? Qui était son père réellement ? Et plus particulièrement, qui est vraiment Pietro Gerber ? Un début de série fracassant, d'une grande originalité, abordant des thèmes habituellement tabou comme celui des enfants criminels, coupables, loin de leur image de pureté et d'innocence normalement véhiculée. Ce premier épisode pose les bases, le décor, et nous présente les personnages récurrents que nous retrouverons bientôt. Une double énigme nous est proposée à chaque titre : celle concernant l'enquête en cours et celle liée à l'enfance du héros. Fabuleux ! Quatrième de couverture « UN TOUR DE FORCE PSYCHOLOGIQUE AUSSI INVENTIF QUE CAPTIVANT» Corriere della Serra Florence, de nos jours. Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants, spécialiste de l’hypnose. Il arrive ainsi à extraire la vérité de jeunes patients tourmentés. Un jour, une consoeur australienne lui demande de poursuivre la thérapie de sa patiente qui vient d’arriver en Italie. Seul hic, c’est une adulte. Elle s’appelle Hanna Hall et elle est persuadée d’avoir tué son frère pendant son enfance. Intrigué, Gerber accepte mais c’est alors qu’une spirale infernale va s’enclencher : chaque séance d’hypnose révèle plus encore le terrible passé d’Hanna, mais aussi qu’elle en sait beaucoup trop sur la vie de Gerber. Et si Hanna Hall était venue le délivrer de ses propres démons ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Stupeur et tremblements | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Stupeur et tremblements Amélie Nothomb Albin Michel Le 26 août 1999 174 pages roman Chronique 26 décembre 2024 Grand Prix du Roman de l'Académie Française 1999. ‎Le titre "Stupeur et tremblements" fait référence au protocole traditionnel japonais exigeant de se prosterner devant l'empereur avec stupeur et tremblements, celui-ci étant considéré comme une divinité. La stupeur et les tremblements qui se sont emparés de moi aurait plutôt un lien avec la sidération devant les valeurs sado-masochistes auxquelles obéissent les salariés de la grande entreprise japonaise Yuminoto et les frissons glacés provoqués par certaines scènes de ce texte à la limite du supportable pour une occidentale comme moi. Quant au sens de l'honneur évoqué en permanence, il est inconcevable en la matière. Magnifique et stupéfiante description d'une société en dysfonctionnement par le biais d'une plongée dans un microcosme particulier où humiliations, cris et fureur règnent en maîtres. Pays dont le taux de suicides est le plus haut dit-on, en opposition à la Terre de beauté absolue et raffinement que nous admirons par ailleurs, auquel Amélie Nothomb et Laureline Amanieux viennent de rendre hommage dans leur magnifique ouvrage "Le Japon éternel" paru en 2024 aux Éditions Albin Michel, dans la collection Beaux Livres. Nous devrions presque remercier la compagnie Yuminoto et la charmante mademoiselle Mori d'avoir si bien traité la jeune femme qu'était l'écrivaine en devenir. Ainsi est-elle revenue en Europe et a-t-elle écrit et fait paraître "Hygiène de l'assassin" en 1992. Elles ont perdu une employée "imparfaite" à leurs yeux et nous avons gagné une romancière fabuleuse qui, enfin, a compris que décidément elle n'était japonaise que de coeur. Ce livre caustique, acide, violent est également un chef-d'œuvre d'humour et d'ironie à la Nothomb. Il lui fallut sept ans pour partager cette expérience traumatisante et extraordinaire par la rédaction de ces pages au vitriol. J'ai aussi mieux compris pourquoi il m'avait été impossible de travailler avec des japonaises dans le cadre de ma carrière de chanteuse lyrique. Pianistes ou collègues, je me suis retrouvée, sans le savoir, face à des doubles de Melle Mori. Mon instinct de survie me les a fait fuir heureusement. Je reste stupéfaite et dans l'incompréhension quant à la patience masochiste dont a fait preuve la jeune Amélie, humiliée, le sachant, mais voulant jusqu'au bout ne pas perdre la face en bonne petite japonaise parfaite. Reste un livre exceptionnel ayant donné lieu à une interprétation fabuleuse de Sylvie Testud dans le film éponyme de 2003. Glaçant! Quatrième de couverture Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure. Et moi, je n'étais la supérieure de personne. On pourrait dire les choses autrement. J'étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques. Donc, dans la compagnie Yumimoto, j'étais aux ordres de tout le monde. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sott | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sott Ragnar Jonasson La Martinière 2018 343 pages traduites par Ombeline Marchon Polar Chronique 23 février 2019 Quatrième tome très réussi de la série des enquêtes de Siglufjordur, village situé au plus au Nord de l'Islande, port pittoresque autrefois prospère grâce à la pêche aux harengs, avec ses maisons aux façades colorées et joyeuses, où pourtant, entouré de montagnes et relié au reste du monde que par un tunnel, il peut être angoissant de passer un hiver. L'auteur le sait parfaitement, sa famille en étant originaire ; d'ailleurs ce roman est dédié à ses grands parents Ragnar Jonasson (1913-2003) et Gudrun Reykdal (1922-2005). Ils ont inspiré leur petit fils quant à certains détails de la vie des personnages de cette fiction. Très touchant. Le héros, Ari Thor, inspecteur de police, est de plus en plus intéressant et dense. Son créateur lui adjoint l'aide de la journaliste Isrun de Reykjavik, déjà croisée dans un épisode précédent, présentatrice vedette des informations à la télévision, cachant elle aussi ses fragilités à ses collègues, sa famille, se noyant dans le travail pour éteindre la terreur qui l'habite. Cette dernière contacte les forces de l'ordre de Siglufjordur, donc Ari Thor, car le village se retrouve en quarantaine après la mort d'un homme par fièvre hémorragique (sott en islandais) à son retour d'Afrique. Nous sommes en hiver, plus un chat dans les rues. Cependant, juste avant cet entretien avec la journaliste, Ari a reçu la visite de Hedinn, un homme d'un certain âge, lui formulant une requête bien étrange, un cold case en quelque sorte, bien que, voici cinquante ans le suicide de sa tante n'ait pas été remis en question. Il apporte avec lui une photographie de groupe où figurent ses parents, son oncle et sa tante, et lui, bébé, dans les bras d'un jeune homme. De ce cliché émane une impression glaçante, aucune des femmes ne regardent l'objectif... Qui est l'inconnu ? Il n'y a pas grand chose à faire, la claustrophobie le guettant à nouveau comme lors de ses débuts à ce poste il y a trois ans, Ari se jette avec passion sur cette affaire. Il passe alors un accord avec Isrun puisqu'il ne peut quitter le village en quarantaine. Pourrait-elle rendre visite au frère de l'oncle de Hedinn, le mari de la suicidée, en résidence pour personnes âgées près de Reykjavik ? Il lui promet, en échange, de la tenir avertie des derniers rebondissements concernant la situation sanitaire de Siglufjordur. Marché conclu ! Ce serait trop simple, donc l'auteur ajoute un petit meurtre : celui du fils d'un des hommes politiques les plus importants d'Islande, maintenant retiré de la vie publique. À nouveau, comme dans les opus précédents, Ragnar Jonasson fait basculer ses lecteurs entre deux époques, retraçant ainsi la vie difficile et particulière des habitants de cette magnifique terre du Nord, et abordant des sujets d'actualité, l'Islande se transformant rapidement depuis le crash de 2008. Magistral quant à la construction et le suspense soutenu jusqu'au bout. La région des fjords, avec ses aurores boréales, ses températures extrêmes, ses hivers interminables, ses changements brusques de météo, a poussé bien des âmes fragiles à la folie. Que s'est-il passé voici cinquante ans dans la ferme au bord du lagon d'Hedinsfjordur entre les deux couples ? Que se trame-t-il vraiment à Reykjavik aujourd'hui ? Quatrième de couverture Mais que se passe-t-il encore à Siglufjördur ? L’inspecteur Ari Thór n’est pas venu à bout des secrets de ce village en apparence si tranquille. Lui qui avait fini par se faire à la rudesse du climat et aux hivers trop longs se sent de nouveau pris à la gorge par un terrible sentiment de claustrophobie. La ville est mise sous quarantaine car on suspecte une épidémie de fièvre hémorragique (sótt, en islandais). Les premières victimes succombent tandis qu’un crime vieux de cinquante ans remonte à la surface… Le huis clos se referme sur les habitants de Siglufjördur. C’est l’agent d’Henning Mankell qui a découvert Ragnar Jónasson et vendu les droits de ses livres dans vingt pays. Né à Reykjavik, Jónasson a traduit plusieurs des romans d’Agatha Christie en islandais, avant d’écrire ses propres enquêtes. La série des « enquêtes de Siglufjördur », village dont sa famille est originaire, connaît un succès retentissant en France et à l’étranger. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Champ des Martyrs | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Champ des Martyrs Jean-Luc Aubarbier Éditions De Borée le 22 août 2024 360 pages historique Chronique 5 septembre 2024 Dans la collection Terre de Poche. "Un secret qui verrouille les consciences, un village muré dans son silence. Le roman d'une délivrance, inspiré d'une histoire vraie." Avant toute chose : que ce roman historique est bien écrit ! Quel plaisir gustatif j'ai éprouvé à lire ce texte à haute voix ! Bascule entre 1994 et 1934-1945. Lieu : un village du Périgord très attaché à son patrimoine, ses coutumes, sa gastronomie et... ses mensonges et secrets. Un homme en rupture avec sa vie de reporter, éprouvant le besoin viscéral de se reconnecter à lui-même, à des valeurs plus authentiques loin du microcosme parisien et son snobisme. Direction la maison secondaire acquise avec son ex-femme, qui a préféré le quitter pour retourner à la capitale. L'occasion rêvée de mettre à exécution un vieux projet de rédaction de roman, enfin ! Après avoir rapporté la vérité, même terrible, en bourlinguant sur tous les fronts, poser ses valises dans un si beau village afin de souffler est vital pour Julien. Mais le destin farceur ne va pas laisser notre ami s'endormir sur ses lauriers et vivre une existence campagnarde tranquille. On ne peut se renier et son instinct de limier et de journaliste se réveillera malgré lui à l'évocation du passé des lieux et d'une certaine châtelaine, Gilberte de Montastruc, ancienne actrice : ayant fait un bon mariage elle fut une veuve joyeuse rapidement, aux idées pétainistes. Une figure singulière, difficilement classable. Le pire et le meilleur sont évoqués la concernant. Il semble que les survivants de la Seconde Guerre mondiale et leurs héritiers soient atteints de surdité et d'amnésie soudaines lorsque Julien tente d'en savoir plus ; en effet, un village français dans la tourmente et le personnage de la belle Gilberte seraient parfaits pour son prochain roman, projet adoubé par son éditeur parisien. Mais la communauté se referme sur son passé, ses silences. Un lieu concentre toute l'attention : le Champs des Martyrs que le journaliste aimerait acheter pour y installer une piscine à côté de sa demeure. Refus incompréhensible du propriétaire ! L'ambiance devient lourde sous des apparences de bonhommie et de convivialité. Lorsqu'un résident allemand, Karl Hauser, est assassiné, le miroir se brise, le fleuve tumultueux de la vérité emporte tout sur son passage. Une jeune femme blonde fait son apparition à l'enterrement. Très attiré par cette inconnue, Julien l'aborde. Il apparaît que tous deux s'interrogent pareillement sur les évènements survenus entre 1939 et 1945 liés vraisemblablement au meurtre d'aujourd'hui. Ils décident de faire équipe. Il est temps d'éclairer les zones d'ombre. Ils ne peuvent imaginer ce qu'ils vont découvrir ! "Je les voyais devant moi, ces gens du Sud : chevaliers cathares aussi nobles que pauvres, Gascons miséreux à l'orgueil aussi affûté que l'épée, huguenots vantards piégés par la traîtrise d'une Saint-Barthélemy parisienne, confédérés vaincus, nostalgiques d'une civilisation ravagée par les marchands de tapis nordistes. [...] Ils étaient allés de défaite en défaite, ces "princes d'Aquitaine à la tour abolie" sauf quand, sans le secours des Alliés et unissant leurs forces, ils avaient chassé l'occupant hitlérien de leur territoire au prix de mille sacrifices. Cette victoire, ils y tenaient comme à la prunelle de leurs yeux." Voici un roman basé sur des faits réels, passionnant, remarquable dans la forme, rétablissant avec talent et tact certaines vérités honteuses et douloureuses. Quatrième de couverture 1994. Julien s'installe dans le Périgord pour écrire un roman. Il croit tenir son sujet avec Gilberte de Montastruc, dernière châtelaine de son village d'adoption. Pourtant, les habitants semblent réticents à évoquer cette actrice qui, sous l'Occupation, se réfugia dans la région. Pour les uns, cette séductrice a collaboré avec l'ennemi ; pour les autres, elle fut une résistante et une bienfaitrice. En cherchant la vérité, Julien rompt un statu quo maintenu depuis l'après-guerre. Peu à peu, de tragiques événements sont dévoilés. Au coeur des faits tus pendant cinquante ans, il y a ce qui s'est passé dans le champ des Martyrs. Quel mystère dissimule-t-il pour que certains villageois soient prêts à tuer pour le protéger ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le tricycle rouge | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le tricycle rouge Vincent Hauuy Hugo Thriller 2017 491 pages Thriller Chronique 7 août 2017 En premier lieu, je salue les éditions Hugo Thriller pour la clarté de la police et la qualité de la mise en page avec ce petit tricycle qui ponctue le texte et qui tel un moustique vient nous repiquer quand il le faut. Je n'ai pas aimé ce texte, je l'ai reconnu, admiré, il m'a tourneboulée, passionnée, ravie par la justesse psychologique des personnages, par l'écriture raffinée et exacte sans être savante ( au passage j'ai complété mon vocabulaire), la construction prodigieusement bien maîtrisée. Totalement impossible de savoir où on est, car l'auteur relève le gant de nous proposer un thriller psychologique, d'action, d'anticipation, de fantastique avec des notions de démonologie, et en même temps un livre quasi d'espionnage et historique. Et cela fonctionne si bien que l'on est bluffé à la fin par ce puzzle vertigineux ; c'est un fantastique voyage que nous faisons dans les arcanes du cerveau de Noah Wallace, ancien profiler surdoué qui depuis un accident où il a perdu sa femme, n'est plus que l'ombre de lui-même. Il a changé au plan physique perdant sa mobilité, mais doit survivre aussi avec une fragilité psychologique , faire face à de nouvelles aptitudes de préscience et des flashs perturbants . Ceux-ci vont d'ailleurs se manifester encore une fois quand son ancien co-équipier Steve Raymond lui demande de venir sur une scène de crime au Canada qui ressemble étrangement à celle d'une vieille affaire de cinq ans, celle du Démon du Vermont, qu'il avait traitée alors. En même temps à New York une jeune journaliste Sophie Lavallée administratrice d'un blog se repenche sur la disparition d'un reporter dans les années 70. Et le tricycle rouge continue à rouler, à rouler.... Formidable premier roman ! Particulièrement touchée par tout ce qui a trait à l'amnésie et au réveil ensuite d'une partie de l'inconscient. Je l'ai vécu donc je peux vous féliciter pour votre compréhension de ce phénomène, cher Vincent Hauuy. Merci ! Quatrième de couverture « Un vrai talent d'écriture au service d'une intrigue efficace et riche en rebondissements. » Michel Bussi. Noah Wallace est un homme usé, l'ombre du brillant profileur qu'il était jusqu'à ce qu'un accident lui enlève à la fois sa femme et sa carrière. Mais une carte postale trouvée sur le lieu d'un crime atroce au Canada l'implique directement et le ramène à une série de meurtres commis cinq ans plus tôt. Dans le même temps, à New York, la journaliste-blogueuse Sophie Lavallée enquête sur un reporter disparu dans les années soixante-dix. Et si les deux affaires étaient liées par le même sombre secret ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Louis XIV L'Enfant Roi | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Louis XIV L'Enfant Roi François-Guillaume Lorrain XO Editions 16 janvier 2020 327 pages Biographie Chronique 16 janvier 2020 « Ce noble chevalier avec beaucoup de gloire Tiendra par la main la Victoire, Ses faits effaceront son père et son aïeul : Qu'il a de majesté, que sa grâce est extrême ! On le mène encore lui-même Mais dans six mois il ira tout seul. » « Le soleil me suit et c'est Louis. » « Sur la cime des Monts, commençant d'éclairer, je commence déjà de me faire admirer." » En cette période très particulière où enfin la voix des victimes s'élève après des décennies de silence, où enfin elles demandent à ce que leur parole, leurs mots soient pris en compte, respectés par la justice et la société, François-Guillaume Lorrain décide de nous faire écouter attentivement, précisément, le murmure qui deviendra plus tard déclaration et même déclamation, émis par Louis-Dieudonné, futur Louis XIV à travers les siècles. Nous avions cru que depuis le XVIIIe siècle, le soin à apporter aux enfants, la protection de leur pureté, de leur innocence, étaient entrés dans les mœurs. Nous pensions, à tort semble-t-il aujourd'hui, que l'enfant était devenu une personne à part entière, méritant notre bienveillance, notre amour et notre soutien. Adieu donc maltraitance, tortures mentales et physiques, viols.... L'enfant avait gagné ses galons d'être humain, il n'était plus un bien qu'on échange, vend, cède, un motif de tractations, de trafics, il n'était plus un exutoire à la folie des adultes, une manière pour certains de se venger des sorts contraires. Enfin il pouvait vivre pour lui-même. C'est ce que la société a présenté en vitrine depuis le Siècle des Lumières grâce à Jean-Jacques Rousseau et Cie, oui, hypocritement, pour se donner bonne conscience.... Mais actuellement, il n'en est toujours rien en cette Europe et cet Occident si "civilisés" et à l'étranger, où les enfants ne sont souvent ni plus ni moins qu'interchangeables et mis en esclavage... Revenons donc à ce petit homme, Louis-Dieudonné : attachons-nous à lui, à ses pas d'enfant du XVIIe siècle. Faisons preuve d'empathie.... Ne voyons pas plus loin que la période de sa minorité jusqu'à 14/15 ans. On se dit que lui au moins nait du bon côté de la barrière, il ne sera pas un traîne-misère ; nous sommes certains qu'on prendra soin de lui. Pensez donc, roi à cinq ans.... Le voici parti pour 72 ans de règne, pas moins.... On l'imagine entouré d'amour et d'affection réelle de la part de sa mère, Anne d'Autriche et de son parrain et mentor, Mazarin. Le rendez-vous affectif avec son père, Louis XIII, a été raté par manque de pratique des relations humaines de la part du roi, descendant d'une longue lignée d'handicapés du cœur. On ne sait dire les choses les plus importantes. Et puis, le jeu est pipé dès le départ, Louis-Dieudonné sera son successeur, cela suffit à pourrir toute relation. On fait peser sur ses épaules fragiles des ambitions, des angoisses, des haines, qui ne sont pas les siennes. L'héritage est bien lourd pour un garçonnet. L'apprentissage de son rôle de futur maître de la France, auprès d'une meute de professeurs assoiffés de reconnaissance et de privilèges, et d'un Mazarin bien peu paternel, lui donne une envie irrépressible de s'amuser, d'être lui-même, et de se jouer des autres : entre paraître et être, Louis apprend à mettre en pratique, en place, consciemment ou non, des moyens de fuir, de se protéger, d'affronter le monde extérieur. Il va se dédoubler, se démultiplier, offrir aux autres le visage attendu. Il n'en pense pas moins. Il a une qualité extraordinaire en plus de son intelligence : sa faculté d'indignation... Il est indigné par ses conditions déplorables de vie, dans la faim et le froid, alors même que son parrain vit dans l'oppulence dans le bâtiment en face du sien. Il s'indigne de l'absence d'amour et d'affection de cette mère comploteuse, calculatrice, toute occupée à asseoir sa régence, même au prix d'accords avec des aristocrates hypocrites et traîtres à la royauté. Il juge, tout en étant triste à pleurer, du peu de cas que l'on fait de ses sentiments lorsque l'on renvoie sa nurse et les femmes qui lui ont témoigné une réelle attention, tendresse... Sa vie appartient aux autres, tout est mascarade, théâtre. Pas d'intimité, pas de secret.... Même jusqu'à ses premières amours contrôlées par Anne d'Autriche qui joue les maquerelle en le faisant déniaiser à treize ans par une dame de la cour, une adulte. Un viol ni plus ni moins orchestré par une personne ayant autorité.... La peine serait, j'espère, lourde si cela passait aujourd'hui en justice.... Rien n'est moins sûr.... Vous me direz, c'était un autre temps.... Vraiment ? Mais lui, comment l'a-t-il vécu cette enfance maltraitée, épouvantée, dans la terreur générée par la Fronde, par tous ces ennemis autour du couple Anne d'Autriche-Mazarin... Et lui au milieu, leur enfant de substitution, ce Louis si indispensable à leur dessein, à leur destin.... Il y a donc d'une part cette enfance sacrifiée et de l'autre cette question de l'héritage. Ce rôle de roi dans une France en grande souffrance, due à la disette, la famine, les impôts.... Louis XIII et Richelieu ont façonné une nouvelle manière de gouverner, l'idée d'absolutisme est là, exercé à deux... D'où révolte de tous : population, parlementaires, aristocrates.... Les futurs régicides se profilent déjà à cette époque, naissent de cette Fronde qui ne trouvera sa résolution qu'à la fin de la minorité du jeune roi. On a cru que la régence affaiblirait le pouvoir royal, mais Mazarin et son surintendant des finances, Particelli, veillent aux grains. Les caisses doivent se remplir pour financer la guerre contre l'Espagne qui assombrira les premières années de règne de Louis. Celui-ci va apprendre son métier en pleine tourmente, pourchassé de châteaux en maisons par ses ennemis, par sa propre famille, les d'Orléans, par le Grand Condé et le Cardinal de Retz.... La leçon va être comprise au-delà même de ce qu'espéraient Mazarin et Anne d'Autriche. Cela se retournera contre eux.... On lui a appris la duplicité, qu'il en soit ainsi.... Il deviendra le meilleur acteur et metteur-en-scène de sa vie et de sa cour. On lui a volé son intimité, sa dignité, il imposera une étiquette à tous les courtisans. Il va les faire danser Sa chorégraphie. Plus d'ombre, une pleine lumière sur chacun. L'absolutisme, oui, mais à sa sauce, seul, omnipotent ; l'état c'est lui, le soleil au firmament, c'est encore lui. Quant aux femmes, il les consommera comme on l'a consommé. Un retour à tous les envoyeurs.... A-t-il eu le choix ? Peut-on le juger ? A-t-il dans sa vie eu un véritable ami, un véritable amour ? N'est-il pas resté finalement cet enfant trop sérieux toute sa vie ? Il l'a jouée, mais l'a-t-il vécue ? Un roman historique fabuleux comme une psychanalyse et plus encore, une réflexion en profondeur sur la place et l'héritage que nous laissons aux enfants de demain..... Incontournable ! Quatrième de couverture On connaît le Roi-Soleil, mais comment le jeune Louis est-il devenu ce monarque qui fit briller si haut la grandeur de la France ? L'enfance de Louis XIV est aussi romanesque que douloureuse. Écrasé de professeurs, surveillé par Mazarin qui l'initie aux intrigues et à l'art d'être roi, fouetté par sa mère Anne d'Autriche, qui ne lui passe rien, il reçoit une éducation qui s'apparente à un dressage. Souverain à cinq ans, il se retrouve projeté dans l'une des périodes les plus tourmentées de notre histoire, la Fronde. Le parlement le malmène, les princes le défient, le peuple envahit son palais. Louis est à la fois un enfant, capricieux, buté, et un jeune roi qui doit subir en silence le mépris de ses aînés. Parce qu'il fut humilié, Louis XIV ne songera ensuite qu'à démontrer sa toute puissance. Avant que le soleil ne se lève, il y avait un « petit homme ». Et c'est à cette intimité que François-Guillaume Lorrain, en romancier passionné d'histoire, redonne vie sous nos yeux. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Homme de Saint-Pétersbourg | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Homme de Saint-Pétersbourg Ken Follett Robert Laffont 1982 348 pages Historique Chronique 20 mai 2020 « On ne peut pas aimer l'humanité On ne peut aimer que des gens. » Graham Greene J'ai choisi ce livre dans ma liseuse par hasard, le confinement a du bon car je lis tous les romans en ma possession : cette phrase d'introduction a pris tout son sens en refermant ces pages, quant à l'intrigue elle-même, mais également quant à l'humanité dans ce qu'elle a de plus terrifiant ou de plus extraordinaire dans les moments tel celui que nous traversons actuellement. Ce thriller politique, roman d'espionnage et historique ainsi que sociétal, est paru il y a presque quarante ans et reste totalement d'actualité par les thèmes traités toujours brûlants aujourd'hui. Je me pose donc la question de l'évolution de notre société, de notre pensée, de notre intelligence .... Apprenons-nous de nos erreurs ? Pas certaine... La période choisie à quelques mois de la déclaration de guerre en août 1914 est aussi une période charnière pour le monde entier : Une bascule s'opère depuis le début du XX ème siècle qui trouvera sa finalité après ce conflit mondial ; jusque là des réminiscences du XIX ème siècle perduraient : la société était corsetée à l'instar des femmes dont certaines réclamaient le droit de vote, à leurs risques et périls, face à une société patriarcale qui n'hésitera pas à utiliser la violence et à emprisonner ces empêcheuses de tourner en rond. « Tourner en rond », c'est bien cela, non seulement dans les rapports entre les sexes mais également entre les classes sociales, entre les richissimes et les pauvres, et entre les pays. On ressasse les querelles passées, on souhaite rester sur un statu quo inacceptable, on recule pour mieux sauter, alors même qu'il est indispensable et urgent de changer le fonctionnement des états et des sociétés.... Cela ne vous rappelle rien ? Ainsi partout en Europe et en Russie des mouvements contestataires contre le pouvoir en place se font entendre jusqu'à déboucher sur des manifestations écrasées dans le sang, et fatalement par la prise des armes et des actes terroristes d'un peuple poussé à bout. Plus de justice, du pain pour tous, une égalité de droit sont à l'ordre du jour, particulièrement en Russie où malgré la fin du servage, la gouvernance désastreuse du Tsar Nicolas Il ne fait qu'attiser la haine et la violence. La France, quant à elle, pleure toujours après l'Alsace et la Lorraine perdues à la suite de la guerre de 1870 et veut prendre sa revanche. l'Allemagne, par un jeu de transaction monétaire se renfloue en or et finance une armée moderne lui assurant une suprématie en cas de guerre. Celle-ci se profile à l'horizon. Les premiers pays visés par l'Allemagne sont la France et la Belgique. Il est donc impératif ( cas de figure qui se représentera avant la seconde guerre mondiale) que la Russie soit l'alliée de l'Angleterre et de la France : ainsi l'armée allemande serait obligée de se diviser sur deux fronts. Pour mener les tractations, un jeune aristocrate russe, neveu du Tsar, est mandaté à Londres afin de trouver un accord qui satisfasse toutes les parties. La Russie souhaite obtenir un accès à la mer. Ainsi Alexandre Orlov est attendu dans la capitale anglaise sous peu. Face à lui Churchill et llyod George choisissent Lord Stephen Walden, exemple parfait de la noblesse, lié par alliance à Alex. En effet Lady Lydia Walden est russe et de la famille du Tsar. Ainsi, sous prétexte d'un événement mondain d'importance, la présentation des jeunes filles de bonne famille au couple royal lors du bal des débutantes, Alex sera l'invité des Walden pour mener les conciliabules en secret. Cependant dans le sillage du jeune homme, une ombre menaçante se devine... Felix, issu des couches les plus pauvres de la Russie, emprisonné, torturé, déporté pour ses opinions politiques, est devenu en moins de vingt ans un homme dangereux, un révolutionnaire, un terroriste. S'étant exilé en Suisse, il apprend que le Tsar envisage, si le traité est signé avec l'Angleterre, d'envoyer à l'abattoir toute une jeunesse d'origine modeste, un peuple déjà écrasé par ses conditions insupportables de survie. Or, ce n'est pas une guerre à l'étranger qu'il faut aux Russes selon lui, mais une révolution complète. Il est donc décidé, avec ses camarades, à organiser l'assassinat de Alexandre à Londres. Voici donc Felix sur le quai de la gare londonienne ignorant de ce qui l'attend réellement ! Le destin va se jouer de lui et de tous les protagonistes de ce roman fabuleux, extraordinaire reconstitution des décors, de l'ambiance, des coutumes : Une course poursuite entre les forces de l'ordre et le terroriste s'engage, alors que Felix traque Alexandre partout où il peut se cacher. La tension devient extrême dans un contexte social et politique déjà complexe... Une jeune fille, Charlotte Walden, va se retrouver au centre de cet ouragan et jouer, malgré elle, le rôle de déclencheur du séisme préfigurant celui plus terrible de l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand et son épouse à Sarajevo. Un roman complet, novateur pour les années 1980, déjà parfaitement maîtrisé sur le plan de la construction et de la narration. Tout est expliqué, décrit, sans que cela soit lourd où ennuyeux. Bien au contraire. Évidemment on repense à la série « Downton Abbey » créée bien plus tard, ou celle de « Masters and Servants » vers 1970 et reprise en 2010. Amazing ! Certaines pages sont à recopier tant l'analyse sur les raisons de la violence des hommes par rapport aux suffragettes, et plus largement aux femmes, est juste et éclairante, ainsi que le décorticage des évènements menant à la première guerre mondiale. À relire absolument ! Quatrième de couverture Quatrième de couverture : En juin 1914, un lord et un prince russe cherchent les termes d'un traité d'alliance pour le conflit imminent. Un anarchiste russe doit faire échouer cette mission. Ce roman décrit les rouages qui conduisirent à la Première Guerre mondiale, ainsi que les questions que se pose une jeune aristocrate de 18 ans à qui sa mère a tout caché de la vie. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Bal des Cendres | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Bal des Cendres Gilles Paris Mon Poche le 22 août 2024 304 pages roman Chronique 4 septembre 2024 "Le volcan n'est pas seulement dans la montagne. Il est en chacun de nous." Gaetano Conti Unité de lieu, personnages en état de métamorphose, pour un magnifique roman sensuel, charnel, où le silence et le mensonge règnent en maître, où le désir est omniprésent, celui de comprendre, de savoir, de se libérer, d'aimer, de transgresser, de se dépasser, le tout nimbé d'un brouillard soudain percé d'une fulgurance lumineuse avant de replonger dans l'obscurité. Ténébreux, vénéneux parfois, magique aussi ou maléfique, laissant sourdre une terreur réelle mais souterraine ; le passé est honteux, inavouable, incertain, le présent fait place à un parcours initiatique, difficile, à l'instar de cette escalade du volcan à mi-chemin du récit, frontière entre apparence et réalité. Les jeux sont faits, rien n'ira plus comme avant, le Schicksal (ou destin) frappe les âmes vagabondes en mal de vengeance et de vérité, passe à l'action. Seule émergeant du tumulte, une jeune fille, pure, ignorante de la vie, en quête d'elle-même, Giulia, la merveilleuse. C'est une tragédie grecque qui nous est contée si magnifiquement, sans âge, sans fin... Les cendres menacent de tout recouvrir... Les morts murmurent et veillent, les survivants essaient de trouver le chemin. Entre roman fantastique et thriller psychologique, sur une île à la splendeur crépusculaire où les voix grondantes des dieux résonnent et éclatent soudain. Quel beau texte ! Envoûtant ! Quatrième de couverture Lior, Thomas, Sevda, Anton, Ethel et bien d'autres passent leurs vacances à Stromboli, à l'hôtel Strongyle, dans l'intimité de ce lieu paradisiaque géré par un Français, Guillaume, et sa fille adolescente, Giulia. Ils sont sensibles, lâches, infidèles, égoïstes, enfantins. Elles sont fortes, résilientes, légères, amoureuses. Le volcan, menaçant et imposant, n'est pas seulement dans la montagne. Il est en chacun d'entre eux. Lorsqu'il gronde et que la ie ne tient plus qu'à un fil, que les mystères les plus sombres remontent à la surface, les actes, seuls, demeurent. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Ecrire en deuxième division | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ecrire en deuxième division Jeff Sourdin La Part Commune 2017 158 pages Chronique Chronique 17 juillet 2018 Finaliste pour le Prix Ligue de l'Imaginaire-Cultura de septembre 2018.Ecrit avec le concours de la Région Bretagne et de la ville de Rennes, en petit format pour un livre qui a tout d'un grand. Heurs et malheurs d'un écrivain de seconde catégorie, « Rubempré pour vous servir », chroniquant joyeusement sa vie et celle de ses collègues du CASS ou Confrérie des Auteurs Sans Succès, les faire valoir des autres peu nombreux, les stars au box office littéraire. Entre lettres de refus des maisons d'édition, salons du livre de « Rentrées-les-Oies » ou « Verrues-les-Genoux » au fin fond de la province, des séances de dédicaces sans lecteurs à l'organisation du Premier Prix imaginé, avec à propos, par le CASS, des interviews improbables aux bonnes âmes comme le boucher qui méprise votre métier qui n'en est pas un, de vos activités nourricières d'ateliers d'écriture ou d'écrivain publique à la propension municipale de vous penser corvéable à merci, de la fanatique fermière en pleine montée de sève au petit éditeur admirable aussi pauvre que vous, qui supporte tout de vous, et vous cache avec délicatesse le nombre des invendus, mais surtout de la passion toujours et encore d'écrire, d'inventer, de se remettre, cent fois, mille fois, à l'ouvrage comme tout bon artisan de l'ombre, qui peut-être finalement ne supporterait pas la réussite et les Sunlights, trouvant sa situation d'entre- deux confortable et satisfaisante. Sans parler évidemment de l'espoir de gagner un Prix Littéraire d'automne, saison particulièrement propice au début de la notoriété, parceque, il faut tout de même le dire, l'avouer, on est aussi pourvu d'un large melon et d'un ego de la même taille. On relit sa propre biographie avec délectation et autosatisfaction, histoire de ranimer une flamme qui pourrait s'éteindre. Pathétique mais avec panache, drolissime et inquiétant, attendrissant et tête à claques, clairvoyant qui ne cesse de s'aveugler, car : « L'écrivain est un employé de bureau comme les autres. C'est un employé qui s'est octroyé le droit de rêver. À sa table d'écriture, il file la comète et compte les étoiles. Vagabonde. Nez au vent. Oscille entre deux mots, entre deux mondes. Remonte le temps, retourne en enfance, inspecte la mémoire. Il aime vivre dans le passé, le présent, le futur même si tout finit toujours à l'imparfait. » Ce texte brillant et à propos, loin d'être lui imparfait, surtout en cette joyeuse période où la liberté de penser et d'apprendre est mise à mal, faites-en donc un succès de librairie. Faire rire et réfléchir doit toujours être récompensé. Un grand merci à La Part Commune. Quatrième de couverture Entre fantasme et résignation, rêves de gloire et inévitables déboires, l'écrivain de deuxième division se demande si le bonheur d'écrire ne se cache pas à l'abri du succès. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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