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  • Et que chacun se mette à chanter | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Et que chacun se mette à chanter Jessica Cymerman NAMI (Éditions Leduc) 1ère édition 26 septembre 2023 304 pages Roman Chronique 9 novembre 2023 « Un roman réconfortant sur le pouvoir thérapeutique de la musique et du chant. »« Ce livre va vous donner envie de chanter, de vivre, d'aimer ! » Adèle Bréau, autrices de L'Heure des femmes. Note de l'éditeur :« Symbole du mouvement perpétuel de la vie, Nami signifie vague en japonais. C'est aussi la maison d'édition qui donne vie à une littérature de l'intime. Une littérature qui nous parle de nos joies, de nos peines, de nos défis et de nos choix. A travers des romans français, francophones ou étrangers, nous vous invitons à célébrer à nos côtés l'inimitable pouvoir de la littérature et à découvrir des plumes uniques, de nouveaux horizons et des personnages en quête d'eux-mêmes. » « Sans la musique, la vie serait une erreur. » Nietzsche« On se rappelle beaucoup mieux les bons moments ; alors à quoi servent les mauvais ? » « l semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté. » Milan Kundera Un roman profondément humain et touchant mettant en scène cinq naufragés de la vie : une coach, Valérie-Anne, et ses quatres stagiaires inscrits, grâce à leurs proches ou à un heureux hasard, à une thérapie par le karaoké.Chanteuse professionnelle, je ne peux qu'abonder dans le sens de l'autrice : le chant est l'activité la plus complète qui existe tant sur le plan physique, neuronal, hormonal que moral et psychologique. Nul besoin de faire de beaux sons, l'important est de se retrouver, de se renoyauter.Un de mes répétiteurs me disait qu'il fallait que je continue à chanter même en pleurant. Le chant est comme le cri premier du nouveau-né, il est essentiel, nous rattache à nos origines, à notre humanité. Jessica Cymerman imagine la rencontre improbable et onirique de cinq êtres en souffrance dans un lieu singulier. Elle compose ainsi une très belle mélodie sur laquelle chacun des protagonistes va peu à peu poser des mots venant du cœur. Cris, sanglots, chuchotements, rires se succèdent au fur et à mesure que les barrières intérieures cèdent, que tous retrouvent un espace où respirer et s'exprimer enfin librement. La narratrice est Éliette, une septuagénaire restée bloquée dans le temps, n'ayant pas vécu réellement. Mike Brant, son chanteur préféré, lui souffle pourtant à l'oreille de s'inscrire à la karaoké therapy proposée par Valérie-Anne.L'espoir renaît malgré le poids des années car il n'y a pas d'âge pour aimer, pour rêver, pour refaire partie du monde. Un très beau roman où l'on rit en souriant ou inversement, grâce auquel on se permet d'être dans l'émotion pure sans honte ou timidité. Chanter pour retrouver voix au chapitre, pour ne plus être invisible... À vous de prendre le micro.Je vous souhaite un très harmonieux voyage ! Quatrième de couverture Éternelle amoureuse de chanteurs aujourd’hui décédés, Éliette n’a toujours été que la fille de ses parents, sans jamais construire sa propre vie. À soixante-treize ans, alors que ses parents ont depuis longtemps rejoint les idoles de sa jeunesse, les fantômes de John Lennon, d’Elvis, de Cloclo et de Mike Brant sont ses seuls confidents. Jusqu’au jour où elle tombe sur une publicité pour des séances de karaoké thérapie. Dans la salle de karaoké à la décoration insolite d’un restaurant chinois, Éliette rencontre Élisa, Vincent, Pierre et leur mystérieuse coach Valérie-Anne. Ils n’ont rien en commun, si ce n’est leur amour pour la musique et leur besoin viscéral d’être écoutés, mais peut-être trouveront-ils dans cette aventure les oreilles attentives dont ils ont besoin pour faire redémarrer leurs vies... Porté par des personnages inoubliables et décalés, un roman réconfortant sur le pouvoir thérapeutique de la musique et du chant. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le club des pendus | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le club des pendus Tony Parsons La Martinière Fin 2017 328 pages traduites par Anne Renon Thriller Chronique 20 mai 2018 « Il y avait déjà foule sur la place ; les fenêtres étaient encombrées de gens occupés à fumer ou à jouer aux cartes pour tuer le temps ; on se bousculait dans la foule, on se querellait, on plaisantait : tout était vie et mouvement, sauf un amas d'objets sinistres qu'on apercevait au centre de la place : la potence, la trappe fatale, la corde, enfin tous les hideux apprêts de la mort. »Charles Dickens, Oliver Twist. « La peine capitale n'apporte rien de plus que la vengeance », Citation de Albert Pierrepoint qui sert d'exemple dans ce livre aux quatre membres de ce club particulier, ces quatre bourreaux qui vont décider d'appliquer une peine de mort, abolie depuis 1969, afin de palier aux manquements du système judiciaire anglais.Albert Pierrepoint, lui, savait de quoi il parlait car il fut le bourreau le plus célèbre d'Angleterre au milieu du XX ème siècle, exécutant avec une grande précision 435 personnes dont 202 nazis, coupables de crime de guerre. Pendre fut donc un art pour cet homme. La vengeance laisse un goût de fiel, ne fait pas revenir les morts, ne soigne pas les victimes détruites à vie.C'est ce qu'on dit !Donne-t-elle vraiment un sentiment de justice ? Certains pensent : « Quel mal y-a-t-il à se venger ? » , comme dirait le personnage John Cage, dans le Black Museum de Scotland Yard, dont j'ai ajouté des photos, édifiant pour les aspirants policiers : un musée du crime en quelque sorte. Il règne une ambiance très particulière dans ce Polar british, très XIX ème siècle, où la potence était montée et démontée plus ou moins au même endroit, où on pouvait être exécuté pour le vol d'une pomme, où la prison de Newgate dressait ses hauts murs, lieu de lamentations, tortures, douleurs. Celle-ci fut détruite au début de XX ème siècle et pourtant, nous parviennent toujours les cris des condamnés, comme si, tapis sous nos pieds, les morts attendaient de revenir nous hanter. La loi du Tallion ! Sujet maintes et maintes fois au centre de nombreux thrillers, moralement comdamnable, nul n'est censé se faire justice. Quand les juges libèrent ou n'appliquent que des peines légères, sous des prétextes fallacieux invoqués par des avocats tendancieux reinterprétant la loi, à des violeurs d'enfants multi-récidivistes, à des chauffards, à des tueurs et criminels, à des traîtres se réjouissant de l'exécution ignoble de soldats sur le terrain, en appelant au terrorisme, que sont sensés faire les citoyens ? Rien ? Quand tous ces suppôts du Mal s'en sortent avec l'aide des tribunaux, que reste-il aux victimes, parents, enfants, amis ? Le Silence, et la haine au ventre sans aucun espoir de soulagement. Le fonctionnement des forces de police lors des enquêtes, le sentiment d'inutilité face aux criminels, le découragement des inspecteurs et de leur hiérarchie sont parfaitement décrits dans ces pages terribles. Ces zones de gris permanentes sont de moins en moins supportables. Alors un groupe de quatre vengeurs va frapper, une première vidéo va être diffusée, l'exécution par pendaison d'un violeur de jeunes filles condamné seulement à six ans de prison alors qu'une de ses victimes ne s'en remettra jamais. Devenu chauffeur de taxi, noyé dans la foule, il va pourtant être pisté, piégé, pendu. « La conscience du détective Max Wolfe le tourmente. La justice est-elle vraiment là où on le croit ? Qui sont ces citoyens- vengeurs ? Pour y répondre, Max devra s'enfoncer dans les entrailles de la ville, là où les vestiges du passé ont encore une emprise sur les vivants. Dans un Londres caniculaire, plus que jamais le Bien et le Mal de confondent. » Cependant pour lui, pour sa fille Scout, pour son âme, il va bien devoir résoudre cette sombre enquête et trouver le moyen de se positionner en tant que policier et être humain. Toujours la même question du degré de civilisation réelle de nos sociétés modernes ?Un très bon thriller particulier non par le thème, mais par son ambiance et son traitement en demies teintes. Les interrogations perdurent après la fin de ce roman. Quatrième de couverture A Londres, les bourreaux sont de retour. Ils ont décidé de rétablir la peine capitale. Ils forment un étrange club avec pour modèle le célèbre bourreau anglais Albert Pierrepoint, responsable de plus de quatre cent cinquante exécutions au siècle dernier. Et c'est par la corde qu'ils ont décidé de punir violeurs d'enfants, chauffards et autres délinquants qui réussissent à échapper au système judiciaire. La conscience du détective Max Wolfe le tourmente. La justice est-elle vraiment là où on le croit ? Qui sont ces citoyens- vengeurs ? Pour y répondre, Max devra s'enfoncer dans les entrailles de la ville, là où les vestiges du passé ont encore une emprise sur les vivants. Dans un Londres caniculaire, plus que jamais le bien et le mal se confondent. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Te souviendras-tu de demain ? | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Te souviendras-tu de demain ? Zygmunt Miloszewski Fleuve Septembre 2019 552 pages traduites par Kamil Barbarski. Thriller Chronique 3 octobre 2020 « Aucun homme n'est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l'ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l'Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j'appartiens au genre humain ; aussi n'envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c'est pour toi qu'il sonne. » John Donne Zygmunt Miloszweski est un de mes auteurs préférés pour son originalité, son humour et son autodérision, son style littéraire parfaitement rendu par la traduction de son comparse Kamil Barbarski, son intelligence, ses prises de risques bluffantes, son regard acéré mais jamais désabusé ... Mais aussi parce qu'il est évident que même s'il décrit et critique la Pologne et Varsovie dans chacun de ses ouvrages, c'est par amour et désir de participer à son niveau à l'évolution de son pays, sa ville, vers un futur enfin plus radieux, débarrassé de tous les oripeaux du passé. On se pose tous la question à un moment : notre parcours aurait-il pu être différent si on avait pris d'autres décisions, emprunté d'autres chemins, bifurqué un peu plus tôt...? Avons- nous réussi notre existence, avons nous des regrets ou des remords ? Avons-nous véritablement notre libre arbitre ? Et en général, nous nous posons ce genre de questions lorsque nous regardons la vie des autres en miroir de la nôtre. C'est d'ailleurs une technique utilisée en séance d'analyse psychanalytique de groupe. Mettre des individus par paire, l'alpha et l'oméga d'un même cas particulier. Une fille face à la mère de quelqu'un d'autre par exemple... Généralement cela permet de mettre notre vision des choses en perspective... Zygmunt Miloszweski se met, tel son personnage Ludwik psy, au chevet de la Pologne et en focus de Varsovie. Nous connaissons l'histoire dramatique de ce pays et sa situation économique, sociale, politique actuelle. Alors, rembobinons le film jusque dans les années 60... Et si les évènements ne s'étaient pas déroulé exactement de la même façon que la version que nous connaissons.... ? Ce livre peut se résumer par « Et Si ? » Après une trilogie policière mettant en scène le procureur Szacki, personnage Ô combien détestable, après avoir écrit un grand roman d'aventures drôlissime sur un sujet grave tel le vol des œuvres d'art par les nazis, cette fois cet auteur intrépide si talentueux réussi à nous emporter dans un récit de science fiction incroyable et périlleux. Et là encore, en nous faisant rire, réfléchir, en nous divertissant tout en nous piégeant dans un scénario prodigieusement bien mené, Zygmunt Miloszweski fait mouche. J'ajoute que cet opus est aussi un immense roman d'amour à travers le temps d'un couple, Grazyna et Ludwik, et une touchante déclaration de passion de l'écrivain pour son pays. L'engagement artistique de l'auteur est complet se doublant forcément d'un engagement politique, d'une réflexion profonde sur l'avenir de la Pologne. Le constat social, économique, moral de ce pays peut paraître inquiétant. S'en désintéresser, s'en détourner serait une erreur car nul homme n'est une île, nul pays n'est indépendant. Nous sommes tous liés les uns aux autres. Se retourner sur l'Histoire de la Pologne et de ses voisins depuis la seconde guerre mondiale, sur la responsabilité des uns et des autres, par le biais d'un récit de science fiction le tout avec humour, légèreté, intelligence n'est pas donné à tout le monde... Ce roman est une réussite complète ! Gratitude à Zygmunt Miloszweski et Kamil Barbarski pour cet ouvrage très différent, dans la forme, des précédents, mais qui en complète le propos... La Pologne, son passé et son futur. PS : un détail qui n'en est pas un, lorsque nous suivons Grazyna le « je » est utilisé... Quatrième de couverture « On plonge dans ce roman pour en ressortir ému, émerveillé et choqué. Un sacré coup de maître ! » Maëliss Le Goallec, Le Hall du Livre, Nancy « Une dystopie pétillante d'intelligence sur le couple et les bégaiements de l'histoire. » Daniel Snevajs, Payot Neuchâtel Ludwik et Grazyna ont à nouveau trente ans. Après une rencontre dévorante, plus rien ne peut les séparer. Ou presque. Car les jeunes amoureux ont également l'expérience d'une vie commune longue d'un demi-siècle. Jusqu'à hier, ils vivaient en 2013 et approchaient les quatre-vingts ans. Or, pour des raisons obscures, le lendemain du 50e anniversaire de leur rencontre, le couple se réveille en 1963, jeune et beau, avec en prime les souvenirs de leur passé. Cependant la Pologne dans laquelle ils se trouvent n'est plus celle qu'ils ont connue. La Seconde Guerre mondiale est certes passée par là, mais leur patrie a désormais entamé une union de force... avec la France ! Bien décidés à ne pas tomber dans la routine et commettre les mêmes erreurs, Ludwik et Grazyna s'ouvrent à des aventures nouvelles. Mais leur amour résistera-t-il à cette seconde vie ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les accords silencieux | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les accords silencieux Marie-Diane Meissirel Les Escales 6 janvier 2022 247 pages Historique Chronique 8 août 2022 Splendeur ! « Quand les âmes se font chant, Le monde d'un coup se souvient. La nuit s'éveille à son aube ; Le souffle retrouve sa rythmique. Par-delà la mort, l'été Humain bruit de résonance Quand les âmes se font chant. » François Cheng Un des plus beaux livres lus cette année à placer à côté du roman incontournable de Richard Powers « Le temps où nous chantions ». La rencontre de Tillie, dame âgée, et Xià, jeune fille timide et perdue, autour d'un magnifique Steinway orné d'une gravure représentant deux papillons, est d'une poésie rare et ouvre pour nous les portes du passé. « La jeune femme ajuste son assise, baisse la tête, ferme les yeux, inspire profondément, retient sa respiration avant d'expirer en trois temps, déjà son souffle épouse le rythme de l'Adagio. Alors, son majeur gauche vient à la rencontre du clavier et égrène six notes timides, son index le retrouve pour lui donner la force d'un accord, puis son petit doigt vient en renfort et offre à sa main droite l'élan nécessaire pour porter la mélodie. » Cette description de la façon de jouer le début de l'Adagio du Concerto italien en ré mineur de Bach, BWV 974, revient plusieurs fois tel un motif dans une partition ou un leitmotiv dans le récit, que celui-ci se situe avant la Seconde Guerre mondiale ou plus tard dans le temps, que l'on soit projeté à Hong-Kong ou bien New York ou encore Shanghai... Les deux papillons s'envolent d'abord, se tournant autour afin de se reconnaître, puis se séparent : - Tillie se replonge dans ses souvenirs de jeunesse alors qu'elle allait commencer sa carrière de vendeuse chez Steinway à New York sous les ordres de son grand-père, amoureuse de la musique, folle de tendresse pour son frère jumeau Joseph, violoncelliste surdoué promis à un avenir radieux... - Xià se rappelle son enfance pas si lointaine et les raisons pour lesquelles elle remet en question son retour à des études de piano. Ses deux femmes sont intimement liées mais ne le savent pas... Peu à peu, l'autrice enlève chaque voile nous cachant la vérité, jusqu'à nous offrir une scène de révélation intemporelle et magique. Leurs âmes se retrouvent grâce à l'Adagio de Bach, grâce à la force d'attraction qu'exerce le Steinway, tel un talisman passant de mains en mains d'un pays à l'autre, d'un cœur à l'autre. Il symbolise cette Musique qui transporte les humains dans une autre dimension de pure beauté, leur permettant de se ressourcer ; cette Musique qui également est interdite par les dictateurs car trop libératoire et transgressive en ce qu'elle redonne l'espoir à des peuples opprimés. La Musique vole et se pose partout où elle peut apporter réconfort, où elle peut raffermir la conviction de tous ceux en quête de démocratie, de justice. Elle allie les humains, les relie tel un cordon ombilical à une dimension supérieure, à Dieu peut-être... Oui, voici un des plus beaux textes lus en 2022 grâce à l'avis émerveillé d'une amie partagé sur un groupe de lecture présent sur Facebook... D'une délicatesse de fine dentelle, d'une sensibilité à fleur de peau, d'une poésie née de la simplicité de la narration mais aussi des images évoquées et de la construction même du récit, je suis sortie de ce roman le cœur gonflé de gratitude, renoyautée autour de mon désir ardent de reprendre ma carrière de chanteuse lyrique après trois ans d'enfer. Je remercie Marie-Diane Meissirel pour ce roman d'amour, de passion, de lumière, essentiel en ces temps d'obscurité... et je regarde les deux papillons réunis enfin après un si long voyage. Quatrième de couverture « Autour d'un Steinway qui a traversé le XXe siècle, les destins de deux femmes que tout sépare se rencontrent, liés par un ancien secret et l'amour de la musique. New York, juin 1937. Tillie Schultz perpétue la tradition familiale et entre chez Steinway & Sons pour travailler auprès des « immortels », ces pianistes de légende comme Rachmaninov et Horowitz. Grande mélomane, son talent n'égale pas celui des maîtres qu'elle côtoie. Pour vivre sa passion, elle ne peut que se mettre au service de ceux qui possèdent le génie qu'elle n'a pas. Hong Kong, septembre 2014. Xià, une étudiante chinoise, retrouve le plaisir de jouer grâce à Tillie Fù et à son Steinway. Elle s'autorise, pour la première fois depuis un examen raté, à poser ses doigts sur un clavier et interprète pour Tillie les airs que la vieille dame ne peut plus jouer. Si soixante-dix ans séparent les deux femmes, elles sont unies par une histoire commune insoupçonnée et par leur amour pour la musique qui projette sur leurs vies une lumineuse beauté. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Mörk | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Mörk Ragnar Jonasson La Martinière 2017 325 pages traduites par Philippe Reilly Polar Chronique 3 septembre 2017 J'étais contente de retrouver Ari Thor, policier dans la ville portuaire de l'extrême nord de l'Islande Siglufjördur. Snjör, premières aventures du jeune enquêteur à peine nommé étaient vraiment un très bon polar : peu après le crash boursier de 2008, une cité coupée du monde dans le blizzard, un romancier célèbre assassiné. Un parfait huis clos au suspense génial et une fin étonnante. Nous retrouvons donc Ari des années après, son supérieur hiérarchique est tué d'un coup de fusil dans une maison abandonnée. Je précise que les tomes entre ces deux opus ne sont pas parus en France. Il le trouve après que la femme de son patron l'appelle pour lui signifier sa disparition. Tomas son ancien chef est dépêché de Reykjavik. Des chapitres s'intercalent avec l'enquête elle-même, un journal écrit par un jeune homme hospitalisé en psychiatrie. Malheureusement trop de détails sont donnés, aucune surprise et même un certain ennui. Je suis arrivée à la fin très déçue, j'avais tout trouvé ! Quel dommage ! Banal et convenu, même le cadre islandais ne crée pas l'intérêt. Quant au terme de Cluedo utilisé en quatrième de couverture comme pour Snjör, il est faux. Heureusement ce fut court et rapide. Point positif la mise en page aérée et la police utilisée très agréable à lire. Mais ce n'est pas suffisant n'est ce pas ? Quatrième de couverture À Siglufjördur, à l’approche de l’hiver, le soleil disparaît derrière les montagnes pour ne réapparaître que deux mois plus tard. Ce village perdu du nord de l’Islande plonge alors dans une obscurité totale… Le jeune policier Ari Thór veille sur la petite communauté sans histoires. Mais son collègue, l’inspecteur Herjólfur, est assassiné alors qu’il enquêtait aux abords d’une vieille maison abandonnée. L’illusion d’innocence tombe. Tous les habitants n’avaient-ils pas, au fond, une bonne raison de semer le chaos ? Elín, qui fuit un passé violent. Gunnar, maire du village, qui cache d’étranges secrets… Pour reconstituer le puzzle, il faudra aussi écouter cette voix qui murmure, enfermée derrière les cloisons d’un hôpital psychiatrique, et qui tient peut-être la clé de l’énigme. C’est l’agent d’Henning Mankell qui a découvert Ragnar Jónasson et vendu les droits de ses livres dans quinze pays. Né à Reykjavik, Jónasson a traduit plusieurs des romans d’Agatha Christie en islandais, avant d’écrire ses propres enquêtes. Sa famille est originaire de Siglufjördur. Mörk a été élu « Meilleur polar de l’année 2016 » selon le SundayExpress et le Daily Express, et a reçu le Dead Good Reader Award en Angleterre. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La brûlure du chocolat | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La brûlure du chocolat Barbara Abel Fleuve 14 octobre 2010 324 pages Divers Chronique 28 mars 2017 Ce roman est une délicieuse entorse au régime des livres sérieux, pompeux, qui pèsent lourd dans la littérature. Une friandise de quelques carrés nous laissant juste ce qu'il faut d'amertume en fond de gorge, comme une brûlure, la brûlure d'un baiser chocolaté, par exemple. L'histoire reprend des thèmes déjà exploités : - L'amnésie rétrograde de Zoé à la suite d'un choc émotionnel soudain un lundi à 11h45 du matin survenue au restaurant Poivre et Sel. - L'auteur qu'est Zoé devant rendre son deuxième manuscrit à son agent Liliane le plus vite possible. La découverte de parents, de frère et soeur et d'une amie ; chacun lui racontera sa version de l'histoire. Et il y a Julien celui qu'elle doit épouser le samedi suivant. J'ai pris ce livre à la bibliothèque parce que c'était cette autrice, et en raison de la beauté du titre. Je n'ai pas lu le résumé ; je me doutais bien que ce ne serait pas un livre poétique et mystérieux comme La mort en écho ou un livre traitant d'un fait de société avec humour et causticité comme dans Le bonheur sur ordonnance ou la Brûlure du chocolat. Non, nous sommes plus proches effectivement de Je sais pas. Quatrième de couverture Zoé Letellier est une jeune écrivaine dont le succès dépasse les frontières. Tout le monde se retourne sur elle dans la rue, lit sa vie dans les magazines, bref tout le monde la connaît sauf... elle ! Car depuis qu'elle a perdu la mémoire après un mystérieux choc émotionnel, elle est non seulement incapable de savoir qui elle est, comment elle s'appelle, où elle habite, mais aussi d'envoyer son très attendu nouveau manuscrit à son éditrice ou, accessoirement, d'éprouver le moindre sentiment pour le garçon qu'elle doit épouser... à la fin de la semaine ! Aidée de ses proches, notre héroïne s'attelle à la quête de toute une vie : apprendre en quelques jours qui elle est, ce qu'elle veut vraiment, et ce qu'elle aimerait changer de l'ancienne Zoé. Seulement voilà, entre ce que lui disent les uns et ce que lui taisent les autres, pas facile de s'y retrouver. D'ailleurs, ont-ils réellement tous intérêt à ce qu'elle recouvre la mémoire ? Une jolie leçon de vie à suivre à une époque où tellement de gens cherchent à faire le point. Et si la meilleure solution était de devenir amnésique ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'homme qui rêvait d'un village | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'homme qui rêvait d'un village Jean-Paul Malaval De Borée Terre de Poche 14 avril 2022 297 pages Roman Chronique 18 mai 2022 « Pourvu qu'en nous réveillant de notre erreur, l'aube lucide ne nous prive pas de nos espérances. » Vladimir Jankélévitch En ces temps où fuir le monde apparaît comme la seule option pour survivre, pour revivre, pour reprendre notre souffle enfin, ralentir le rythme, adopter la récession comme mode d'existence, ce roman d'une beauté douloureuse, âpre, résonne étrangement. Qui ne rêve pas de partir, de s'installer dans un coin tranquille, à la recherche d'une paix intérieure tant qu'il en est encore temps ? Si en plus, ce projet se double d'un challenge exceptionnel, larguer les amarres n'est pas difficile mais évident. Voici donc Constantin Méliès, richissime publicitaire, en plein divorce difficile, père d'une fille menant un procès à charge contre lui, touché en plein cœur à la découverte d'un village détruit, abandonné, Peyreméjean. Le projet de le rebâtir prend alors forme, l'argent aide beaucoup à entreprendre cette folie. Pourquoi se lancer dans cette aventure ? Pour se trouver, pour remonter le temps, pour se plonger en des années où tout semblait plus simple, où l'on vivait avec la nature, au rythme des saisons ? Par simple besoin de laisser derrière soi quelque chose de tangible ? Pour atteindre une forme d'immortalité, pour s'évanouir dans ce paysage magnifique, s'effacer enfin pour toucher à l'essence du monde ? Dans une langue de toute beauté, précieuse et transparente comme les eaux pures des sources si rares en ce pays, JeanPaul Malaval nous conte un parcours initiatique qui peu à peu devient une passionnante enquête concernant les derniers jours de ce village. Les archives accumulées par l'équipe du cabinet d'architectes laissent entrevoir un mystère quant aux raisons qui ont poussé nombre d'habitants à fuir les lieux, comme si un danger les menaçait. Mais lequel ? Le voisin le plus proche, homme sauvage, artiste à ses heures, prompt à sortir le fusil pourra-t-il éclairer Constantin sur les drames qui se sont déroulés en ces maisons soudain terrifiantes, ténébreuses. Pour quel trésor caché les villageois se sont-ils entre-déchirés ? La paix peut-elle renaître à Peyreméjean ? Un texte d'une grande poésie, d'une grande puissance évocatrice. De circonstance... Quatrième de couverture « Un homme fortuné acquiert un village abandonné dans les gorges du Tarn. Son rêve fou : le reconstruire à l'identique et lui redonner vie... » Constantin Méliès a bâti sa fortune dans la publicité mais regrette de n'avoir pas su donner un sens à son existence. Tombé sous le charme du village de Peyreméjean, il l'acquiert dans le but de le restaurer. À sa surprise, un habitant, irréductible ermite du nom d'Eusèbe Flahaut, y vit encore. Cet original aux multiples facettes est le dernier témoin de l'histoire compliquée des familles d'artisans, de vignerons et de bergers qui ont fait prospérer le village jusqu'à son déclin. Que s'est-il donc passé pour que Peyreméjean, jadis prospère, voie peu à peu partir tous ses habitants ? Au fil de ses recherches, Constantin comprendra alors qu'il n'est guère aisé de porter sur ses épaules la mémoire de Peyreméjean, et de se confronter à ses fantômes et à ses secrets.. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Octobre | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Octobre Soren Sveistrup Albin Michel 2019 636 pages traduites par Caroline Berg Thriller Chronique 6 mars 2020 Le premier thriller de Soren Sveistrup !L'auteur est le créateur de la série exceptionnelle « The Killing ». Voici donc son premier roman, coup de foudre pour moi et pour beaucoup de lecteurs. Si vous avez aimé la série policière précitée et également "Borgen", vous allez retrouver un mixe des deux parfaitement réussi.Pourquoi un thriller, où tous les ingrédients habituels que d'autres auteurs de littérature noire utilisent aussi, nous interpelle-t-il particulièrement et provoque-t-il notre engouement ? Pour celui-ci, que je n'ai pu lâcher jusqu'à l'avoir terminé, je pense que cela vient du découpage des scènes extrêmement rapide, aucun temps mort, mais aussi parceque tout est très visuel, plan par plan : s'en extraire est tout simplement impossible. J'ai presque l'impression d'avoir regardé un très très bon film. La même ambiance anxiogène et ténébreuse des premiers épisodes de « The Killing » est recréée ici à l'écrit. On est également replongés dans le climat politique danois au sein même du pouvoir ministériel. Ce qui m'avait déjà frappée dans « Borgen », c'était le mélange du protocole très précis qui règne dans les bureaux et en même temps une forme d'effacement des frontières entre les élus et les citoyens. Même si, au Danemark, le vouvoiement reste de mise, c'est flagrant... Du coup, lorsque la ministre des Affaires sociales et sa famille sont dans la ligne de mire d'un tueur, la sensation de danger est renforcée. Egalement, en usant de tous les éléments propres à l'enfance, normalement intouchables, nous nous sentons attaqués dans ce qui nous est le plus précieux : les comptines, les petits bonshommes fabriqués avec des marrons d'Inde et des allumettes, ( vendus au Danemark traditionnellement ensuite en octobre par les enfants sur des stands maison), les tartines ( de pâté de foie) du goûter.... Soren Sveistrup joue avec tous les codes ayant trait à nos premières années, quelque soit le pays, et réussit l'exploit que l'adulte et l'enfant, que nous sommes encore, lisent ensemble ce récit terrifiant. Un tueur aux marrons va donc nous mener avec lui jusqu'au bout de ce conte désenchanté... Bien sûr, j'ai entrevu la solution, l'identité du criminel, mais je n'ai pas pu m'arrêter, j'étais ferrée.Je vous conseille cet excellent roman noir où les enfants sont au centre des inquiétudes et obsessions de tous, policiers et tueur. Un très bon tandem d'enquêteurs est ici imaginé, souhaitant les retrouver peut-être ultérieurement.Bonne chasse aux marrons.... Ils vous mèneront vers l'obscurité... Frissonnez ! Quatrième de couverture Début octobre, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d'une femme amputée d'une main. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d'allumettes. Chargés de l'enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l'inspecteur Mark Hess découvrent vite que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celle de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte. Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révèleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée. Lorsqu'une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • En lieux sûrs | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires En lieux sûrs Linwood Barclay Belfond Noir 2017 425 pages traduites par Renaud Morin Thriller Chronique 9 septembre 2017 Décidément ce pauvre Terry Archer n'a pas de chance avec sa femme Cynthia et sa fille Grace. On aurait pu penser que sept ans après les événements décrits dans le thriller de 2009 "Cette nuit là" la petite famille aurait compris combien elle avait eu de la chance de s'en sortir. Mais non ! Cynthia alors adolescente difficile avait été ramenée manu militari par son père après qu'il l'ait retrouvée en compagnie d'un petit loubard Vince. Le lendemain matin réveillée avec une sérieuse gueule de bois, Cynthia ne retrouve ni ses parents ni son frère. Ils ont disparu. 25 ans plus tard au moment de l'anniversaire de cette tragédie d'étranges événements étaient survenus. Tous les trois avec son mari Terry et leur petite fille de 7 ans avaient trouvé de l'aide auprès de Vince et de sa belle fille Jane, également élève de Terry, Les leçons du passé ne sont pas comprises dirait-on et c'est cette fois, Grace âgée de 14 ans qui fait des siennes avec un copain Stuart. Ils s'introduisent dans une maison figurant sur une liste étrange détenue par le père de Stuart, membre de la bande de Vince devenu un bandit et trafiquant dangereux. Ils veulent juste emprunter la voiture de luxe dans le garage pour faire un tour. Mais où sont les clefs de cette fichue bagnole ? Grace panique, Stuart s'entête, mais bientôt ils comprennent qu'ils ne sont pas seuls dans la maison. Un coup de feu et ..... Le cauchemar va reprendre pour les Larcher, et nous allons retrouver Vince et Jane. Le tome deux donc en quelque sorte, bien ficelé et écrit, toujours aussi ironique et amoral, surfant à nouveau sur la notion de confiance entre les membres d'une même famille. Un sacré retournement final encore une fois qui laisse un goût de fiel dans la bouche. Personne n'est innocent ! Très réussi ! Quatrième de couverture Cynthia a quatorze ans. Elle a fait le mur pour la première fois, telle une adolescente rebelle devant l'autorité familiale. Sauf que, le lendemain, plus aucune trace de ses parents et de son petit frère. Et aucun indice. Vint-cinq ans plus tard, elle n'en sait toujours pas davantage. Jusqu'à ce qu'un coup de téléphone fasse resurgir le passé... Une intrigue magistrale qui se joue de nos angoisses les plus profondes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Congo Requiem | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Congo Requiem Jean-Christophe Grangé Albin Michel 4 mai 2016 736 pages Thriller Chronique 1 décembre 2017 Suite de « Lontano », on retrouve tout le clan Morvan. Le patriarche Grégoire, ancien de la police ayant rendu des services multiples et secrets aux différents gouvernements en place, usant de méthodes violentes, hors la loi pour raison d'État. En parallèle, il multiplie ses sources de revenus comme avec l'entreprise Coltano au Congo, mine où s'échinent des pauvres hommes et enfants à extraire du Coltan, utilisé entre autres pour nos fichus portables. Fait avéré de ces pays européens se repaissant sur les cadavres d'Africains sacrifiés sur l'autel de nos faux besoins de consommation. Un Grégoire Morvan haï par ses trois enfants, témoins de sa perversité et de sa cruauté pendant toute leur enfance. Une femme Maggie assujettie et complice des crimes de son mari ; un fils aîné Erwan flic au 36, en recherche de vérité sur son père et sur son histoire réelle, non la fable d'une origine bretonne ; Gaëlle fille à papa insupportable, borderline, vendant son physique aux plus offrants, et enfin et pas le moindre, Loïc, génie des finances, cocainomane, en instance de divorce de Sofia, la progéniture d'un condottiere mafieux en cheville avec Grégoire depuis des années. Nous retrouvons l'enquête sur l'Homme-clou, ce tueur en série reproduisant les rites magiques transformant ses victimes en statues votives. Ainsi Grégoire pour aller surveiller ses intérêts sur place au Congo à la mine de Coltano, et Erwan cherchant à clore son dossier sur le tueur fou et en particulier un des premiers meurtres ignobles de Cathie Fontana, partent ensemble pour l'Afrique. Dans une ville créée de toutes pièces par des descendants de colons belges, l'homme-clou avaient tué sauvagement plusieurs de leurs filles. Cette affaire avait alors été confiée à Grégoire en début de carrière ; les destins de l'homme-clou et des Morvan Père et fils sont manifestement liés. Je ne peux en dire plus sans dévoiler des éléments du premier tome. Le dernier personnage de ce monstrueux récit est l'Afrique , terriblement attirante, belle, addictive, mais surtout dangereuse, où toutes les atrocités, les impossibles ont lieu, où l'on tue des peuples entiers sans états d'âmes, où certains, oubliant leur Terre, la vendent et la trahissent pour un pouvoir éphémère. La guerre du Rwanda, les génocides sont dans toutes les pensées, les deux conflits du Congo également, mais les hommes ont la mémoire courte et le goût du sang. Des passages d'une extrême violence quoique lyriquement écrits, et indispensables à la compréhension du récit, sont à lire avec précaution. Les enjeux politiques et financiers sacrifiant les peuples sont parfaitement expliqués. Et ce ne fut pas simple, car rien n'est simple en terre africaine. En parallèle, un assassinat horrible survient en Italie, donnant l'occasion à Loïc et Gaëlle de prendre la main en l'absence du père et du grand frère. Un passage de témoin, un changement dans l'équilibre des forces passionnant à suivre. Et puis l'impensable arrive... Un thriller sombre où l'inéluctable est la règle, où tout n'est qu'apparence, où les certitudes du premier tome volent en éclats. Du grand art ! Quatrième de couverture On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan. Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris. Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi. L'Homme-Clou. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le rapport Gabriel | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le rapport Gabriel Jean d'Ormesson Gallimard 1999 426 pages Roman Essai Chronique 23 août 2018 J'avoue que j'avais un peu du mal pour arriver à la fin, mais cette fin est épatante ! Je ne m'y attendais pas du tout. Dieu est hors de lui, furieux contre l'humanité qui ne croit plus en lui, qui ne tourne plus rond.« Le visage fermé, le regard sombre, les mains derrière le dos, il faisait les cent pas dans son éternité. »Le ton est donné, la beauté de l'écriture, l'humour, une douce dinguerie encore et toujours, de l'érudition, l'œil qui frise, l'auto dérision et surtout voici 19 ans déjà l'anticipation de la mort, de sa mort. On passe des larmes de rire de douce moquerie ou de réelle vacherie, à celles de tristesse et du chagrin du deuil ; Marie, l'amante perdue, passe telle une ombre bien-aimée tout au long du récit. Donc reprenons : Dieu peste et décide d'abandonner les humains à leur sort, ni plus ni moins ! Il leur a tout donné, et lui gâchaient sa vie. Que deviendraient-ils si plus rien ne marchait normalement dans l'univers ? Dysfonctionnement total, grève générale, la terre ne tournerait plus, le soleil s'éteindrait, etc..... etc.... Avait-il bien fait de les créer, ces enfants ingrats ? Il fait appeler l'ange Gabriel, le professionnel des messages sur terre, qui doit donc y redescendre pour établir les faits et surtout un rapport afin que Dieu tranche la question. Chez qui atterit-il ? Je vous le donne en mille : chez un Jean d'Ormesson en triste état, déprimé ! Est-ce un bon choix ? À eux deux, ils vont essayer de convaincre l'Éternel que l'humanité vaut le coup d'être sauvée. Pour ce faire, notre académicien va donc raconter sa vie et des moments clefs de l'Histoire universelle. « Les hommes étaient capables, dans leur orgueil, de mettre fin à la planète où ils s'étaient développés, au choix, selon vos repères et selon vos modes de calcul, depuis quarante mille ans, ou depuis deux cent mille, depuis trois millions ou quatre milliards ou cinq milliards ou quinze milliards d'années. Ils étaient capables de se changer eux-mêmes en autre chose, en monstres, en robots, en créatures de rêve ou de cauchemar, en amas de cadavres ou en génies à la chaîne. Ils étaient capables de tout. Et de défier à eux seuls l'Éternel et ses lois. - Eh bien, dit Gabriel, nous y voilà. » C'est bien là le noeud du problème. Ainsi en apprend-on beaucoup sur une certaine France, sur la politique, la presse, le monde de l'édition, sur l'organigramme précis des anges, archanges et autres habitants du ciel, sur l'auteur qui doute toujours ! Comme d'habitude je souris après avoir écouté Jean d'Ormesson avec le regret de son absence. Mais son éternité est toute dans ses livres. Quatrième de couverture Ce n'était pas la première fois que les hommes mettaient Dieu hors de lui. Le visage fermé, le regard sombre, les mains derrière le dos, il faisait les cent pas dans son éternité. Il se disait que sa vie serait meilleure sans les hommes. Il leur avait tout donné. Et d'abord l'existence. Il finissait par se demander s'il avait bien fait de les tirer du néant. La tentation lui venait de les abandonner à eux-mêmes. On verrait bien ce qu'ils deviendraient s'il se refusait tout à coup à soutenir l'univers, si la Terre cessait de tourner, si le Soleil ne les chauffait plus et ne les éclairait plus, si les lois de la physique s'effondraient brutalement, si le temps s'arrêtait. Il fit appeler l'ange Gabriel, qui lui avait déjà, à plusieurs reprises, servi de messager auprès des hommes. Gabriel, une nouvelle fois, descendit sur la Terre. Il s'installa chez moi. Et, pour essayer de fléchir l'Éternel, je rédigeai avec lui le rapport qui porte son nom. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Pierre Reverdy - Écrire pour survivre | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Pierre Reverdy - Écrire pour survivre Roger Aim La Simarre 3 juin 2022 en version illustrée 130 pages Biographie Chronique 16 août 2022 Je remercie l'auteur de m'avoir choisie pour découvrir son dernier ouvrage consacré à Pierre Reverdy, l'un des plus grands poètes du XXe siècle, bien mal connu ; pourtant que cet homme, cet artiste fut attachant, bouleversant et primordial pour la littérature et la culture françaises ! Un peintre dans l'âme devenu poète innovant, bousculant les codes, oeuvrant avec discipline, ascétisme, abnégation à offrir des textes ciselés, éclats de vérité absolue, mises en abîme d'une âme ultra-sensible ayant trouvé dans l'écriture une planche de salut, un moyen d'exprimer sa douleur, sa solitude, ses interrogations fiévreuses, ses amours impossibles. Un être en quête d'absolu qui dès sa naissance est amputé d'une partie de son identité : la défaillance des uns et l'irresponsabilité des autres, marqueront au fer rouge le cœur du garçon puis du jeune homme. Heureusement quelques années bénies de l'enfance lui donneront l'expérience du bonheur se prolongeant dès son arrivée à Montmartre. Le bateau lavoir lui ouvre les portes derrière lesquelles l'attendent tous les artistes dont les noms sont passés depuis à la postérité. Il devient incontournable au milieu de ces figures majeures des mouvements dadaïstes ou surréalistes. Doué de prescience, il crée avant elles des pièces, des oeuvres, préfigurant l'avenir. Cette capacité à être avant-gardiste lui sera reprochée voire déniée. Cependant, tout au long de sa vie, il multiplie les collaborations multidisciplinaires avec les plus grands, nous laissant un héritage poétique et artistique singulier, extraordinaire et d'une modernité folle. En quête d'absolu, dans ces amours aussi, il oscille entre Henriette et Gabrielle fameuse Coco Chanel... Personnalité aux multiples facettes, inclassable, il ira, guidé par Max Jacob, jusqu'à se perdre un temps dans une quête mystique chrétienne jusqu'au-boutiste, quittant Montmartre pour Solesmes.... Ces 130 pages trop courtes sont passionnantes, émouvantes, stupéfiantes et se lisent avec bonheur, vif intérêt et ferveur. Remarquablement écrites, ces lignes traduisent toute l'admiration de Roger Aïm pour le poète trop peu mis à l'honneur et oublié aujourd'hui. L'auteur réussit parfaitement à nous attacher nous aussi à ce petit garçon devenu homme de lumières et d'engagements. Merci à Roger Aïm pour sa confiance. Gratitude. Quatrième de couverture Reverdy qui ne trouve pas sa propre histoire intéressante, qui écrit à propos de sa vie que tout le monde pourrait en dire autant, que dans sa vie, il n'y a pas eu d'évènements, ni de dates, finalement rien, et qu'il implore même le ciel pour qu'il demeure un poète inconnu .... Aussi, ne m'en aura-t-il pas fallu plus pour éveiller une curiosité que se transformera vite en passion pour l'homme, le poète et son œuvre. De Narbonne à Solesmes en passant par Montmartre et le bateau lavoir, Reverdy a rejoint les chemins de la poésie par la peinture en observant, écoutant, questionnant Picasso, Braque, Utrillo, Modigliani... Dadaïste avant le mouvement Dada, surréaliste avant Breton, sa trajectoire poétique sera particulière, toute ancrée dans un immense besoin de solitude qu'il trouvera à Solesmes. Chez Pierre Reverdy, pas de séduction, pas de grands sentiments, mais un art neuf de la poésie, hors du temps, avec des mots universels, des mots de tous les jours, qui par leur associations provoquent une image poétique, une étincelle. Etincelle qui aura une si grande influence sur André Breton et sa théorisation du mouvement surréaliste. Pour Pierre Reverdy, "il ne s'agit pas de faire une image, il faut qu'elle arrive sur ses propres ailes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Jeux de dupes | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Jeux de dupes Maud Tabachnik City Editions 13 janvier 2021 256 pages Thriller & Historique Chronique 1 février 2021 Un vrai Polar noir comme un film des années soixante, sombre et en même temps jubilatoire. Un plaisir de lecture où cruauté et inéluctabilité sont à l'œuvre.L'auteure s'amuse à torturer son personnage principal, à nous perdre dans un scénario imprévisible à partir d'un postulat déjà utilisé par d'autres écrivains. Mais, se faisant, elle réactualise certains des codes de la littérature noire en y ajoutant beaucoup, beaucoup d'humour et de cynisme. Abbot, cet anti-héros campé dans une position victimaire compréhensible mais agaçante, minable et raté aux yeux de ses proches et un peu du lecteur, attire tellement la malchance que son ridicule nous le rend finalement touchant. Étonnamment on s'attache à lui, on prend fait et cause pour cet écrivain spolié de son oeuvre, de sa gloire.Quand il relève enfin la tête et compte se battre, on espère, on commence à l'admirer et à l'aimer. Son plan pour se rapprocher de l'usurpateur devient sa mission comme le fut la rédaction de son livre. À nouveau, il écrit une histoire mais l'inscrit cette fois dans la réalité. Vous pensez alors que grâce à lui, devenu le secrétaire incognito du coupable, vous allez assister avec délectation à la mise à mort de ce dernier.... Et bien pas du tout, gros retournement de situation qui échappe à toutes prévisions, les vôtres et celles de notre ami. Le duo ainsi formé de ces lascars si semblables tant physiquement que moralement, nous emporte dans une aventure rocambolesque jusqu'aux ors d'Hollywood, ses faux semblants, ses extravagances, sa vénalité, son culte du fric et du pouvoir.Tout semble en carton pâte et toc, tous les sentiments semblent surjoués ; être naïf voire candide ou à l'inverse un escroc minable, vous condamne forcément au malheur... Nouveau personnage : le diable entre en scène .... On finit ce roman avec étonnement et un grand sourire en prime tant Maud Tabachnik nous a fait partager son plaisir sadique jusqu'au bout de cette histoire déjantée et machiavélique. Scénario au cordeau, traitement très cinématographique, trouvailles et retournements soudains font de ce livre un bonbon dont la saveur sucrée-acide laisse également en bouche un fond d'amertume tenace.... Cruel ! Quatrième de couverture Détesté par sa femme, méprisé par sa fille, Abbot ne trouve du réconfort que dans l’écriture. Il vient de terminer un roman qu’il s’apprête à envoyer à un éditeur. Mais un jour, l’impensable se produit : il oublie son manuscrit dans un taxi. Et quelques mois plus tard, le livre est publié sous le nom d’un autre et devient un best-seller ! Qui est l’usurpateur ? Comment dénoncer son imposture ? Abbot retrouve sa trace et entre à son service en devenant son secrétaire particulier. Il le suit même jusqu’en Californie, où les droits du livre viennent d’être vendus à Hollywood. Progressivement, la fascination d’Abbot pour celui qui a aussi facilement endossé sa création se mue en une haine irrépressible. Mais s’il l’élimine, son œuvre risque également de passer aux oubliettes. À moins que ? Pour se venger, Abbot commence à enclencher une formidable machination... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La carrière du mal | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La carrière du mal Robert Galbraith alias J.K. Rowling Grasset 2015 576 pages traduites par Florianne Vidal Polar Chronique 11 juin 2017 Troisième tome de la série consacrée aux enquêtes du détective Cormoran Strike et de son intrépide assistante Robin Ellacott. L'auteure dit à la fin avoir eu un vrai plaisir à rédiger ce troisième tome de la trilogie des enquêtes de Cormoran Strike et Robin Ellacott. Et moi j'ai eu une réelle joie à retrouver ce tandem improbable dans une enquête particulièrement sombre qui le mettra profondément en danger et le poussera dans ses derniers retranchements. Ce thriller en surtension permanente sur presque 600 pages tout de même, est vraiment réussi, sans baisse de régime, une fin très étonnante et la relation entre les deux enquêteurs prend un tournant décisif. Sacrée auteure, excellent livre qui nous surprend et nous tient suspendus. Parfaitement lisible sans avoir lu les deux tomes précédents puisque les éléments essentiels de la trame générale sont adroitement repris. Tout commence par la réception d'un paquet au nom de Robin à l'agence de détective de Cormoran dont elle est l'associée. Pensant recevoir des appareils photos pour son mariage elle découvre horrifiée la jambe d'une femme tout juste décongelée. Bien que le colis lui soit adressé, le nom de Cormoran est encore lisible comme premier destinataire. Le message est clair, c'est personnel et en visant Robin c'est le détective qu'on menace. Les sentiments non révélés des deux héros vont être exacerbés, leurs passés vont remonter brutalement à la surface, surtout concernant la jeune femme et ses raisons pour choisir cette profession. Immédiatement Cormoran détermine plusieurs coupables potentiels sortis de son enfance ou de son ancien poste dans l'armée comme investigateur..... A vous de lire la suite. J'espère vraiment qu'il y aura un autre opus. Quatrième de couverture Lorsque Robin Ellacott reçoit ce jour-là un mystérieux colis, elle est loin de se douter de la vision d’horreur qui l’attend : la jambe tranchée d’une femme. Son patron, le détective privé Cormoran Strike, est moins surpris qu’elle, mais tout aussi inquiet. Qui est l’expéditeur de ce paquet macabre ? Quatre noms viennent aussitôt à l’esprit de Strike, surgis de son propre passé. Quatre individus capables les uns comme les autres, il le sait, des plus violentes atrocités. Les enquêteurs de la police en charge du dossier ne tardent pas à choisir leur suspect idéal – mais Strike, persuadé qu’ils font fausse route, décide de prendre lui-même les choses en main. Avec l’aide de Robin, il plonge dans le monde pervers et ténébreux des trois autres coupables potentiels. Mais le temps leur est compté, car de nouveaux crimes font bientôt surface, toujours plus terrifiants… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Cavale du Babouin de Denis Langlois paru aux Éditions La Déviation, 176 pages. | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Cavale du Babouin de Denis Langlois paru aux Éditions La Déviation, 176 pages. Denis Langlois La Déviation le 22 août 2024 176 pages Roman Chronique 22 septembre 2024 " La traque du babouin est ouverte en Essonne " Le Figaro " Safari au Babouin en Essonne " Libération " Triste fin pour le babouin " France-Soir " Une autopsie devrait être pratiquée " Le Monde Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Mais où est donc aller se fourvoyer Denis Langlois, avocat et écrivain des plus sérieux et respecté ? Comment peut-il espérer pondre un bon livre avec un postulat aussi loufoque ? Non mais, vraiment, la cavale d'un Babouin en 1995 !!!!! Bon, il est vrai que, si le grand Clint Eastwood est capable de commettre un mauvais film à partir d'un bon scénario, rien n'est perdu ! Après tout l'histoire d'une apparition soudaine d'un être exceptionnel cela rappelle quelqu'un.... Je vous donne un indice : un Messie !?!? "En vérité, en vérité je vous le dis", l'auteur ne s'est pas tant perdu en se décidant enfin, après 24 ans d'attente, à coucher sur le papier le récit de la fuite éperdue de ce babouin venu d'on ne sait où, apparu dans un jardin le 31 juillet 1995 à Lardy, situé 40 kms au sud-ouest de Paris en Essonne. La Beauce, doux pays de l'enfance de notre écrivain qui, pas si étrangement que cela, se trouve des points communs avec ce singe, ce primate loin d'être primaire, cet alter ego, ce camarade de lutte contre les autorités, militaires, gendarmes et, ici plus spécifiquement, groupe animalier des sapeurs pompiers. Ainsi, pour enfin raconter la cavalcade d'est en ouest du département de notre Babouin, Denis Langlois décide de s'adresser au disparu, de le tutoyer évidemment, ne sont-ils pas amis à travers le temps et l'espace ? Ceci dans un style enlevé, joyeux, doucement ironique, drolissime, poétique, imagé, engagé, bouleversant, enchaînant les scènes loufoques, attendrissantes ou dramatiques avec un souci du détail et une volonté farouche de vérité. Car, cette cavale d'un innocent traité comme un potentiel coupable, à l'instar d'un individu dangereux, se termine par une tragédie encore incompréhensible : l'abattage pur et simple à Monnerville le 31 août 1995 de notre héros malgré lui. Refaisant le chemin de croix du fusillé, l'auteur en remettant les pas dans ceux du Babouin, revient également sur les siens propres, et refoule les territoires de son enfance et jeunesse dans cette Beauce si plate, et cependant jamais oubliée. En cet hiver de la vie, il se sent lié à cet animal au destin tragique qui, comme un kangourou en juillet 1998 ou un python royal en juillet 2000, a soudain éprouvé le besoin de s'échapper. Mais c'était sans compter avec le prédateur numéro 1 de notre planète : l'humain. Sous la légèreté du ton, l'humour de façade, la formule réjouissante, (par pudeur certainement ou pour contrer une émotivité paralysante), l'on sent le désarroi et l'incompréhension de Denis Langlois face à la bêtise et la violence de ses congénères. Honte à eux ! La mort d'un animal n'est pas secondaire, non ! Elle mérite un livre et quel livre ! hilarant souvent, bienfaisant par son propos et sa verve, nécessaire quoiqu'il en soit. Je suis heureuse de l'avoir découvert et d'avoir pu en lire un extrait en vidéo, car au plaisir de la lecture s'ajoute celui, gustatif, des mots qui claquent ou fondent en bouche. Un texte théâtral ou cinématographique à la Michel Audiard où résonne toute la beauté et la truculence de notre belle langue. Merci à l'auteur pour cet ouvrage insolite, trésor précieux pour ma bibliothèque. Quatrième de couverture Le 30 août 1995, un babouin en fuite est abattu par les gendarmes à Monnerville, petit village de la Beauce, dans l’Essonne, à soixante-dix kilomètres de Paris. Ce fait-divers intrigue et émeut Denis Langlois, avocat spécialisé dans la défense des droits humains qui s’est notamment occupé de l’affaire Seznec. Cela d’autant plus qu’il est né et a vécu non loin de Monnerville. Il consulte la presse, enquête, prend contact avec le Procureur de la République d’Évry qui lui communique le dossier de l’affaire et les résultats de l’autopsie du babouin. Écrivain, il envisage de consacrer un livre à cette affaire, mais hésite et en repousse longtemps l’écriture. C’est avec l’âge qu’il prend conscience du parallèle entre la vie de ce babouin et sa propre existence. Il décide de se rendre sur place (un pèlerinage pour lui plus que symbolique) et d’interroger les témoins. Une nouvelle investigation sous un angle différent qui lui permet d’écrire enfin un livre sur la cavale de ce singe et donc aussi sur la sienne, sa vie et sa mort qui approche. Nous sommes tous des babouins en cavale. L’auteur engage alors avec ce singe attachant maltraité par les hommes un dialogue où le tutoiement fraternel et complice s’impose naturellement. Très personnel le récit alterne humour et gravité. On y croise Clint Eastwood, Che Guevara ou Jésus. Autobiographie ? Testament ? Toute vie est une cavale, une fuite devant les gendarmes ou le temps qui passe. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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