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  • Veiller sur elle | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Veiller sur elle Jean-Baptiste Andrea L'Iconoclaste 17 août 2023 580 pages Historique Chronique 20 décembre 2023 Michelangelo Vitaliani dit Mimo et Viola Orsini sont de la catégorie des personnages inoubliables nous accompagnant tout au long de nos vies. Des êtres à part, hors normalité qui chercheront inlassablement le moyen de s'insérer dans une société carcan au risque de se trahir eux-mêmes. Mimo naît petit par la taille mais immense par son don de sculpteur. Viola naît surdouée capable de lire à trois ans et de mémoriser tout ce qu'elle déchiffre. Cette mémoire éléphantesque et son intelligence acérée ne sont pas les qualités attendues d'une femme, sous le régime mussolinien en particulier. Issue de la glorieuse lignée des Orsini, sa famille ne lui demande que de se marier et d'enfanter pour l'honneur du nom. Losque Mimo et Viola se rencontrent enfants c'est un coup de foudre ; pris dans une histoire d'amitié et d'amour à la vie à la mort, même lorsque Viola grandit et dépasse son camarade d'une tête. Leurs extractions sociales sont à l'opposé, leur physique également... Mais ils continuent à se voir, à rêver ensemble avec d'autres amis mis dans la confidence. Leur secret n'est pas éventé, se rejoignant dans le cimetière la nuit. Ils œuvrent même à la construction d'une aile qui permettrait à la jeune fille de s'envoler bien loin tel un Icare déjà condamné à tomber irrémédiablement. L'accident, le départ imposé de Mimo pour Florence, la séparation insupportable.... Les années passent mais pas la certitude de s'appartenir l'un à l'autre. Alors que le talent du jeune homme semble le libérer de ses chaînes faisant de notre artiste un sculpteur officiel du régime, Viola plie devant la volonté de sa famille n'ayant plus la force de se battre... Elle épouse un riche avocat. L'un comme l'autre font des concessions pour être acceptés : mais le naturel revient toujours au galop. Comment se libérer des pièges dans lesquels ils se sont eux-mêmes jetés ? Un magnifique roman d'une infinie délicatesse, d'une grande profondeur, poétique et essentiel, la liberté étant toujours mise à mal par certains gouvernements, certaines règles sociétales, certains régimes politiques... Splendide ! Quatrième de couverture Prix Goncourt - Prix du roman FNAC Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierresans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne. Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ? Un roman plein de fougue et d'éclats, habité par la grâce et la beauté. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les Exilées de Troie | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les Exilées de Troie Pat Barker Éditions Charleston Le 12 janvier 2022 378 pages traduites par Laurent Bury Historique Chronique 22 avril 2024 Titre original : The women of Troy Tout commence par une nuit de silence assourdissant, de paix trompeuse, de chuchotements, de terreur, de perplexité... Des hommes sont silencieux, apeurés et sur le qui-vive à l'intérieur du cadeau gigantesque laissé devant les portes de Troie : le fameux cheval... Plus un Grec n'est là sur la plage, dans le campement. Se pourrait-il qu'enfin les Troyens soient vainqueurs ? Cassandre échevelée crie la vérité, désespérée et en fureur ... Mais rien n'y fait. Ce que les Dieux veulent, ils l'auront. Implacable destin, monstrueuse boucherie, inutile cruauté. Pyrrhus est le pire, fils d'Achille, indigne à ses propres yeux de cette légende, il ne cesse de vouloir prouver le contraire. Un gamin de 16 ans projeté dans l'enfer : déboussolé, sans expérience, il se charge avec rage de tuer Priam, le roi. En effet, il l'exécute avec des coups imprécis, c'est un carnage dont les femmes présentes, suffocantes, sont témoins. Cassandre, la reine Hécube, et bien d'autres. Suite de "Le silence des vaincues" déjà chroniqué sur Évanances littéraires, roman historique somptueux, poignant, incontournable, dont le but était de nous conter la première partie de la guerre de Troie vue par les femmes et Briséis en particulier. Celle-ci a vu Achille tuer ses frères, son père, son roi du haut des remparts de sa ville non loin de Troie ; elle lui a été offerte en trophée, en esclave sexuelle. Elle tombe enceinte, Achille meurt. Prévoyant, il a décidé de son mariage avec un de ses fidèles, Alcimos, chargé de protéger l'enfant. Elle est une femme libre, donc peut se déplacer d'une cabane à une autre. Les dés sont jetés. Après la chute et la destruction de la cité, les femmes sont emportées comme esclaves, toutes sous le même statut qu'elle qu'est été leur classe sociale auparavant. Les Dieux sont malicieux ou veulent venger les atrocités perpétrées par les Grecs, les vents contraires se lèvent empêchant ainsi les bateaux de rejoindre leur port d'attache. Le camps s'organise à la va-vite. Ce temps suspendu permet à Pat Barker de nous peindre le quotidien de ces héroïnes, passées à la postérité, dans leur quotidien, leur intimité. Chacune est attribuée à un Grec plus ou moins prestigieux : - Hécube échoue par chance à Ulysse. La vieille femme est très diminuée, maigre, sale, mais le regard incisif et la rage intacte. - Andromaque est donnée à Pyrrhus celui qui a tué Priam et son bébé, fils d'Achille l'assassin de son époux Hector. - Cassandre revient à Agamemnon qui s'en entiche alors même que sa femme légitime, Clytemnestre, l'attend. Agamemnon le père ayant sacrifié sa fille Iphigénie afin qu'enfin les vents de lèvent pour partir et mener la mission d'arracher Hélène, la sublime épouse de son frère Ménélas, aux mains des Troyens. Celui-ci se prosterne immédiatement devant celle que tous haïssent, Grecs ou Troyens. Celle par qui le malheur s'est abattu. Les portraits de ces figures de l'antiquité sont d'un réalisme confondant. Notre guide est Briséis passant de l'une à l'autre, s'attachant aussi aux plus modestes. Les horreurs commises par les vainqueurs et Pyrrhus sont légion, les femmes s'organisent en résistance. Le pire advient lorsque le fils d'Achille interdit que l'on enterre dignement Priam. Cela ne se peut ! Alors débute une enquête menée par le prêtre troyen Calchas pour infléchir cette décision déshonorante. Prouver que Pyrrhus a commis un meurtre et non pas l'exécution d'un ennemi. Alors des obsèques dignes pourraient advenir. Crépusculaire, nimbé de brouillard, tout n'est que ruine, deuil, terreur, mais aussi colère froide, détermination, dissidence larvée.... Un second tome stupéfiant de vérité absolue, totalement intemporel puisque traitant du viol comme arme de guerre, de l'absurdité insupportable de celle-ci, et du pouvoir des femmes sous domination patriarcale à combattre jusqu'à la fin, à survivre ou à mourir sans avoir trahi leur conviction, leurs croyances, leurs Terres. Prodigieux ! Gratitude madame Pat Barker. Quatrième de couverture Troie est tombée. Les soldats grecs ont remporté leur guerre acharnée. Ils peuvent rentrer chez eux couverts de gloire et de trophées : or, armes, femmes. Mais les dieux, offensés par ces années de sanglants combats, en ont décidé autrement. Les vents contraires se lèvent, retenant les navires dans l’ombre de la cité détruite. Pour Briséis, la reine déchue qui porte à présent l’enfant d’Achille, et pour toutes les Troyennes, une longue attente s’annonce, mais peut-être aussi la chance, au coeur de cette guerre d’hommes, de changer le cours de l’Histoire…Après Le Silence des vaincues, Pat Barker poursuit sa réécriture du plus grand mythe fondateur de notre littérature, dans un récit ambitieux qui laisse entendre, enfin, la voix des femmes.« TERRIFIANT, PUISSANT, AUDACIEUX. »The Times« CONCIS, MAGISTRAL, ABSOLUMENT CAPTIVANT. UN ROMAN QUI SERA LU PENDANT DES GÉNÉRATIONS. »Daily Telegraph. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Né d'aucune femme | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Né d'aucune femme Franck Bouysse La Manufacture de Livres 10 janvier 2019 334 pages Thriller Chronique 16 mars 2019 Je l'ai commencé avec appréhension en raison de scènes annoncées difficiles, crues, par des lecteurs, mais la hâte de retrouver l'écriture de cet auteur authentique a tout supplanté, heureusement. Et je vous rassure, certes les choses sont dites, clairement, mais jamais gratuitement, pour rien. Les mots, la prise de parole, l'écriture, raconter l'indicible, crier, s'écrier, dans un effort puis une obligation de dire, d'avouer, de dénoncer... Surtout, ainsi, prendre la mesure des évènements, de leur organisation, de leur inéluctabilité, intellectualiser ce qui est de l'ordre des tripes, de la douleur du ventre, du cri intérieur, prendre la distance nécessaire... Rendre aux coupables ce qui leur appartient, leurs actes abjects, leurs crimes, leur inhumanité, ne plus être partie prenante de ce qui nous est arrivé, nous ne sommes pas coupables, pas acteurs, nous sommes là, nous avons été là. L'essentiel, sauver son âme, son essence, son individualité, son humanité, son exception. Il y a eu désir de détruire, de contrôler, d'utiliser, de rendre objet, mais c'est un échec : je fus, je suis et je serai... Semble crier Rose pendant tout ce long cauchemar, ce chemin de croix incompréhensible... Pas de question inutile type " pourquoi moi ?" juste une jeune fille à peine sortie de l'enfance, à peine pubère, puis une femme pragmatique, authentique, guerrière. Elle n'est pas le bon petit soldat qui obéit peureux aux ordres, elle est un individu élevé à la ferme, dans la nature, au fait des réalités de la vie, des relations entre mâles et femelles. Un bon sens terrien, une très bonne connaissance d'elle-même qui lui permet d'analyser justement ce qu'elle ressent ou subi, une faculté de dédoublement naturelle aux pires moments, une sidération débouchant vite sur des décisions salvatrices. Et puis, son amour des mots, de la chose écrite, sa soif de lire, d'apprendre, d'ouvrir son horizon, vont lui offrir la liberté, que ce soit au manoir des Forges ou plus tard dans une zone d'enfermement. Nous sommes au XIX ème siècle, dans la région de la Vézère. Les castes sociales structurent le monde d'alors, le pouvoir de l'argent, de la naissance sont une réalité, chacun à sa place : l'huile et l'eau ne peuvent se mélanger, l'huile sera toujours au dessus de l'eau. Point final, pas de discussion. Également, l'homme est supérieur à la femme, être fragile ayant besoin d'être guidé, protéger, dirigé par un tuteur tout puissant, du père au mari, frère.... L'église a son rôle à jouer auprès de la bonne société certes, mais aussi dans les campagnes, les fermes, lors des fêtes annuelles. Le curé est le lien entre tous, il est le réceptacle de toutes les confidences, confessions, de tous les crimes, toutes les turpitudes. Mais il doit se taire, supporter ce poids de la connaissance de faits innommables, inacceptables. Jusqu'à quand ? Il y a enfin les témoins des faits, lâches, faibles, taiseux, quand il faudrait dénoncer, s'opposer, mais surtout pas assister les démons ou les laisser faire sans réagir. Nous y sommes donc : Un homme, on ne sait qui, un enfant qui s'échappe à cinq ans, Gabriel le curé qui se souvient pour nous, qui relit deux cahiers formant le journal intime de Rose.... Les mots sont là pour l'éternité, la gardent en vie dans la mémoire du prêtre.... Quarante ans plus tôt, un couple de fermiers qui ne s'en sort plus. Quatre filles, pas un fils... Une malédiction. La peur est mauvaise conseillère, le père Onésime prend la pire décision de sa vie.... Rose, l'aînée sera vendue pour pas cher à un propriétaire de forge comme bonne à tout faire. Contrat avec le diable signé, fille disparue au détour du chemin assise auprès de l'ogre, déjà le père se repent. Que dira sa femme...et ses filles, quelles questions poseront-elles ? Un manoir au fond d'une forêt, une forge, une écurie, une sorcière évidemment, un palefrenier et jardinier au regard acéré, Rose terrifiée, du haut de ses quatorze ans... Le drame est déjà présent, tout semble gravé dans la pierre, Rose en sacrifice sur l'autel de l'arrogance et de la folie d'un couple mère-fils dégénéré. On sent l'horreur approcher, on frémit, on assiste, on affronte. Le journal de Rose, auquel nous avons accès grâce à Gabriel, est comme un long fil qui se déroule, sans distinction entre les dialogues, les paroles rapportées, sans césure avec la narration des faits.... Un long continuo jusqu'au bout du souffle. Edmond le palefrenier, s'accrochant à ces "Bon Dieu" intempestifs, comme en apnée, la pensée en phrases courtes. Détours par Onésime et sa femme, que font- ils, que décident-ils ? Nous oscillons ainsi entre chaque protagoniste, chaque époque... Tout est décortiqué, analysé, pas de circonvolutions, direct dans le vif du sujet sans édulcorer... Authenticité en tout, face à l'inacceptable.... Le soleil peut éblouir, frapper, créer des ombres dangereuses mais également, réchauffer et illuminer tout d'une lueur bienfaisante, réparatrice. De l'obscurité à la plus grande transparence, de l'enfermement à la liberté... Un très beau roman à la forme inventive, au propos essentiel. Gratitude ! Quatrième de couverture "- Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile. — Et alors, qu'y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je. — Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés. — De quoi parlez-vous ? — Les cahiers… Ceux de Rose." Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec 'Né d’aucune femme' la plus vibrante de ses œuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l’âme humaine. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'inspecteur Sadorski libère Paris | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'inspecteur Sadorski libère Paris Romain Slocombe Robert Laffont La Bête Noire 26 août 2021 656 pages Thriller Historique Chronique 21 mai 2023 Cet ouvrage est le deuxième épisode de la Trilogie de la guerre civile. « Il est temps que les malheurs finissent. On est à bout de nerfs. Je deviens nerveux, moi qui ai toujours été calme. » Maurice Garçon, Journal (1939-1945) « Ça va devenir, les jours qui viennent, le temps des reniements, des larmes, des tortures, des enterrées vifs... Les bacchanales sanglantes... La furie périodique des hommes ! » Alphonse Boudard, Les Combattants du petit bonheur Et voilà le grand retour d'un des plus grands « salopards » de la littérature contemporaine inspiré par un personnage malheureusement réel, j'ai nommé L'inspecteur Sadorski, flic français, pétainiste, collabo, antisémite, j'en passe et des meilleurs, dans ce cinquième opus de la Série qui lui est consacrée. Les années 1939-1945 vues à travers les yeux d'un criminel de guerre, d'un sociopathe, c'était un pari risqué et Ô combien difficile. La mission est totalement remplie et au- delà de ce que nous pouvions espérer. Du grand art, un jeu d'équilibriste pour l'auteur maniant autant l'ironie, l'humour noir, que la description sans pathos de ce qui fut et ne doit pas être oublié. Une plume acérée au service d'une analyse de la situation française édifiante en ce moment charnière où l'on attend le Débarquement des Alliés puis la Libération de la capitale. Sauve-qui-peut général, retournement de veste accéléré, il est temps de se refaire une virginité, enfin plutôt de faire croire que l'on ne s'est pas totalement prostitué... Ça pue sérieusement, Paris est une ville dans la tourmente, l'ambiance tourne à l'orage pour bientôt se transformer en apocalypse. Les victimes d'hier sont en passe pour certaines de devenir les bourreaux, les tortionnaires de demain. Les monstres changent de camp mais ne sont pas moins terrifiants car incontrôlables. Ils crient vengeance. Léon Sadorski voit tous ses mensonges, tous ses crimes lui revenir à la gueule, un joli boomerang explosif. Entre fatalisme et sursaut de survie, il tente par tous les moyens de sauver sa misérable peau. Mais cette fois-ci, il va se confronter à des serial killers d'une autre pointure que lui, d'un degré bien supérieur dans la barbarie. Romain Slocombe rend toutes ses scènes terribles, pour certaines horribles... accessibles, supportables, d'abord parce que l'on sait que son travail de recherche en amont fut titanesque et sérieux par respect pour les victimes et par souci de vérité historique absolue, et secondo grâce à cet humour décapant, ces dialogues enlevés, ce rythme effréné. L'ambiance est celle des films en noir et blanc français des années 1950, la gouaille et la dérision apportent une fausse légèreté à un récit traumatisant et nécessaire en ces temps où l'Hydre néo-nazie et fasciste se réveille encore. Cette Série Sadorski n'est pas complaisante elle est féroce. La colère de l'écrivain face à la bêtise, la couardise, la cruauté de certains humains est perceptible tout au long de la lecture. On n'en sort rincé mais les idées claires et la mémoire ravivée. Magnifique travail que cette double trilogie de monsieur Romain Slocombe. Ma gratitude lui est totalement acquise. Quatrième de couverture La Libération comme vous ne l'avez jamais lue Eté 1944 : Sadorski a passé huit mois en prison. L'administration le libère en échange d'un rapport sur le transfert de l'ex- ministre Georges Mandel, otage des nazis, qui va être tué sous ses yeux. Crime ordonné par la SS ou par la Milice ? Peu après, un inconnu blessé est enlevé par des flics allemands en civil. L'inspecteur met ses adjoints sur l'affaire et l'un d'eux est abattu à son tour. Dans un bar tenu par des truands, Sadorski rencontre un jeune milicien qui semble être un pervers sexuel. Ce personnage va le mener à la plus terrifiante " Gestapo française " opérant dans ces dernières semaines avant la Libération... « Un très grand personnage de salaud qui nous pousse à une immense compassion pour ses victimes.» Pierre Lemaitre, Dictionnaire amoureux du polar, Plon, 2020. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Villa des Lauriers-roses | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Villa des Lauriers-roses Teresa Simon City Editions 14 juin 2023 480 pages traduites par Stéphanie Alglave Historique Chronique 8 juillet 2023 Le best-seller international qui a séduit des centaines de milliers de lecteurs. " La raison plutôt que les sentiments. La tradition à la place de la passion. Et bientôt, mon tour viendra de les imiter. Mais ce sera sans moi ! " Tous les ingrédients sont là pour faire de ce roman l'incontournable de votre été. On s'y plonge et on ne le quitte plus. Basculant entre juin 1936 dans les pas de Sophie et mai 2016 dans ceux de Jule, tout se passe à Hambourg, ville littéralement détruite par les bombes alliées pendant la Seconde Guerre mondiale aujourd'hui cité riante où il fait bon vivre et se mettre en terrasse pour prendre un bon café accompagné de douceurs. Jule compte bien que son petit établissement, "Perlette à la plage", séduira une clientèle de plus en plus variée grâce à la qualité de ses cafés et de ses pâtisseries. Déjà, au cœur d'un quartier populaire et sympathique, quelques habitués sont tous les jours au rendez-vous. Mais cela ne suffit pas lorsque le bailleur décide brusquement d'augmenter le montant du loyer de façon substantielle. Bien qu'elle ait lancé une nouvelle activité consacrée à écrire la vie des autres en s'appuyant sur tous les documents et photographies que l'on puisse mettre à sa disposition, cela n'est pas suffisant pour remplir son portefeuille. Jule est très inquiète malgré l'aide de ses amis et sa capacité à rebondir. Elle aimerait prouver qu'elle n'est pas une dilettante. Peut-être qu'une nouvelle venue dans son café, Johanna, sera l'élément déclencheur du changement ? Être une jeune fille en 1936 issue d'une famille aisée de commerçants de café, alors que le national-socialisme gagne du terrain, n'est pas une sinécure. D'autant plus lorsqu'on est secrètement amoureuse de Hannes, le fils de la cuisinière et que le petit frère Lennie se transforme en un triste représentant de la jeunesse hitlérienne. Sophie ne pense qu'à son amoureux, les hormones en folie, peu portée sur les études malgré l'aide de son meilleur ami Malte, un génie handicapé d'une jambe. En ces heures sombres, Sophie doit répondre aux exigences de son milieu et des nouveaux dirigeants du Reich. Tout se délite sous ses yeux ; ce n'est que le commencement, les éléments de la tragédie future se mettent inexorablement en place. L'ombre d'un certain Moers plane sur elle et ses amis, un être malsain et puissant lui faisant peur. L'ambiance est anxiogène, comme avant une catastrophe. Pourra-t-elle faire sienne la maxime gravée au fronton de la Villa des Lauriers ? « Dum spiro spero » « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. » De Marcus Tullius Cicero, 106-43 avant J.-C. Sophie va devoir affronter et traverser des épreuves auxquelles sa jeunesse dorée ne l'a pas préparée. Le miroir des apparences va se briser, des vérités vont surgir comme d'une boîte de Pandore. Quel lien y-a-t-il entre une trentenaire de 2016 et une très jeune fille de 1936 ? Comment va-t-il se nouer ? Du bel ouvrage magnifiquement maîtrisé de bout en bout, un scénario au cordeau soutenant un suspense et une tension jusqu'aux révélations finales, des personnages très bien campés et attachants, une plongée dans le monde du café tout à fait passionnante, beaucoup de scènes vives et colorées concernant les aventures de Jule pour contrebalancer les ténèbres cernant Sophie. À mettre dans son sac ou sa valise absolument. En plus, l'autrice vous offre de délicieuses recettes de desserts en toute fin. Que demander de plus ? Quatrième de couverture À l'aube de la Seconde guerre mondiale, la jeune Sophie, fille d'un influent marchand de café de Hambourg, vit confortablement dans la luxueuse villa familiale. Les réceptions et les fêtes se succèdent, surtout pour trouver un bon mari à Sophie. Tandis que la jeune femme tente de faire bonne figure et de sourire aux invités, Hannes, le fils de la cuisinière, fait le service. Il est le confident de Sophie depuis leur enfance. Et au fil du temps, le sentiment très fort qui les a toujours liés s'est transformé. Mais comment une fille de la classe supérieure pourrait-elle imaginer épouser un homme qui n'a rien à lui offrir ? Un jour, le monde bien ordonné de la Villa des Lauriers-roses se fissure. Alors que le chaos de la guerre approche, Sophie découvre que ses parents dissimulent depuis des décennies un lourd secret. Un secret qui va bouleverser le destin de la jeune femme. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le sosie d'Adolf Hitler | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le sosie d'Adolf Hitler Luigi Guarnieri Actes Sud 2017 334 pages traduites par Marguerite Pozzoli Historique Chronique 16 mars 2018 « Une ligne sanglante dessinait un gribouillis, à l'horizon. La pluie se mit à tomber, inexorable, d'un lambeau de ciel pâle, et on avait l'impression qu'elle tomberait ainsi pendant trois jours, six mois, dix ans, toujours. Je pensai que la vie est un désert, dévasté par un vent qui ne cesserait jamais de souffler. Et qu'il n'y avait aucun espoir, aucun sens - rien que le silence d'un univers absurde. » À la poursuite d'une vérité impossible à capturer, sortant d'un établissement psychiatrique où est enfermée la pauvre Petra Schatten en Amérique du Sud, l'agent secret américain, Gren*****, est chargé depuis quinze ans d'une enquête quant aux circonstances de la mort de Hitler et de la possibilité incroyable que ce soit un sosie Mario Schatten, violoncelliste, sous la menace qu'on tue sa fille Petra, qui soit décédé dans le bunker sous la Chancellerie de Berlin. Gren***** va donc en Allemagne, en Autriche, en Argentine, en Italie, au Paraguay et en Suisse poursuivre inlassablement ses recherches, interrogeant tous les acteurs directs et indirects de cette histoire incroyable, anciens proches du Führer ou rattachés au régime. Un mystérieux projet Janus est évoqué , sous la direction de l'élégant et terrifiant Egon Sommer, directeur du département H auquel devra collaborer la dentiste personnelle du dictateur. On oscille entre 1945 et les années d'enquête qui suivront, entre Berlin et dans les pas de Gren***** de par le monde. La ville de Berlin avant et pendant la prise par les russes vainqueurs et assoiffés de vengeance, est en ruine, les habitants sont torturés, exécutés, violés, et dans le bunker où chaques membres de la garde rapprochée de Hitler vivent leurs derniers moments sur place avant de se suicider ou de fuir, les ombres remplacent la lumière. C'est le crépuscule d'un régime totalitaire hors humanité. Des pages bouleversantes et insupportables quant à l'assassinat d'enfants innocents , malheureux rejetons de Goebbles, tués par leur mère Magda extrémiste, pour qu'ils ne vivent pas dans un monde sans Führer et National Socialisme ! On pleure devant l'état de Petra, victime pendant des mois de sévices et de viols par ses gardiens, symbole de toutes les victimes de la barbarie. Par ce thriller mêlant faits réels et inventions de l'auteur, on plonge plus justement dans la folie d'un homme médiocre qui deviendra le bourreau de millions d'âmes, un être dénaturé, fou, malsain, sûr de son destin.... On découvre des détails de sa vie, de ses habitudes quotidiennes, de son personnage en privé, troublants.... Et l'incompréhension est totale. Comment cela a-t-il pu être ? Comment un tel inadapté est devenu le Führer ?! Et comment surtout a-t-il géré sa sortie ? Fiction, vérité, intimement liées pour notre plus grand plaisir et notre curiosité. Nul n'échappera à sa conscience, sauf certains êtres qui en sont dépourvus, sans aucune remise en question, d'autres survivront comme ils pourront après avoir jouer un rôle dans l'ignoble projet hitlérien, même sans avoir eu le choix à l'époque. C'est une réflexion sur l'Histoire telle qu'elle est transmise imparfaitement ou avec des zones d'ombre. C'est de la manipulation de la mémoire collective et des conscience dont il est question dans ce thriller de contre espionnage, c'est de la voix commune de toutes les victimes qui s'élève toujours jusqu'à nous aujourd'hui. On reste muet, « rien que le silence d'un monde absurde ». Quatrième de couverture Hitler est-il réellement mort en se tirant une balle dans la tête ou s’est-il empoisonné au cyanure ? L’identification de son corps n’a pu se faire que sur la base de ses dents - des prothèses, en grande partie. Et si ces prothèses étaient des faux ? s’est demandé Luigi Guarnieri, sachant que le Führer avait fait recruter et former à son image plusieurs "doublures" susceptibles de le remplacer en cas de nécessité. A commencer par le musicien incompris qui est au centre de ce récit : Mario Schatten, piégé dans une abominable machination. A la poursuite d’une vérité qui ne cesse de se dérober, l’agent secret américain Gren***** est chargé, durant une enquête qui dure plus de quinze ans et qui le conduit d’un bout à l’autre du monde - en Allemagne et en Autriche, en Argentine et en Italie, au Paraguay et en Suisse -, de faire la lumière sur la mort de Hitler, et sur ses circonstances. Il retrouvera ainsi la dentiste personnelle du Führer, et Egon Sommer, l’élégant directeur du département H, spécialisé en fabrication de fausses pistes... Entre les atmosphères crépusculaires de la fin du Reich et les haciendas d’Amérique latine où se cachent encore d’anciens nazis, Luigi Guarnieri, en mêlant avec une habileté consommée faits réels et péripéties imaginaires, nous pro- pose une réflexion sur l’Histoire, qui est en grande partie un récit, une narration subjective, quand ce n’est pas, parfois, une superbe invention. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Enfants de toutes les nations | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Enfants de toutes les nations Pramoedya Ananta Toer ou Pram Zulma 2 mars 2017 501 pages traduites par Dominique Vitalyos Historique Chronique 24 juin 2017 Deuxième tome du Buru Quartet. Une histoire javanaise, une comédie humaine au tournant du XXe siècle à la mesure des peuples et du monde moderne, c'est une oeuvre majeure de ce grand homme de la littérature internationale, dont la voix porte loin les cris et les souffrances du peuple javanais et de tous les peuples sous domination coloniale. Ce récit fut celui conté par Pram à ses compagnons du bagne de l'Ile de Buru. Donc début XXe siècle, Surabaya en Indonésie, ère de modernisme, apparition du mot Capital, du vélocipède, de la contestation des colonisés, opprimés en Indonésie par les indigènes éduqués pourtant par les européens, dans une pensée blanche. A l'instar de ces premiers libérateurs, notre héros du tome « Le monde des hommes » Minke, sorti tout juste de l'école HBS, jeune journaliste et écrivain en langue néerlandaise, prend conscience de ce que vivent vraiment le peuple javanais le plus modeste, les femmes, les cultivateurs de riz, au moment où sa jeune épouse Anneliese métisse, lui est enlevée par un demi frère jaloux, où son mariage est même annulé par les autorités néerlandaises en raison de son état d'indigène. Un tsunami psychologique et profond de ce qu'il est lui le javanais 100% à la pensée presque néerlandaise, lui qui ne connait pas vraiment son île et ses habitants. Une vraie remise en question, une mise en abîme afin de devenir l'homme de lettres et le journaliste en malais enfin, pour être compris de ses frères. En cela il est soutenue par sa belle mère Ontosoroh, ancienne concubine d'un propriétaire néerlandais de plantation de canne à sucre mort dans l'infamie, père de Anneliese et en secret chef de famille auparavant à Amsterdam. Son premier fils néerlandais va donc spolié Ontosoroh de la plantation. Révoltée cette femme admirable va tout faire pour que Minke ouvre les yeux et l'emmener à la découverte des campagnes. Il va être bouleversé pour toujours par le destin de la très courageuse Surati qui vendue par son père, le frère de Ontosoroh, au directeur de la sucrerie, va se venger en attrapant la petite vérole et en la lui transmettant; ou par Trunodongo paysan qui se voit acculé par la sucrerie, qui veut lui louer pour une misère ses dernières terres où il cultive le riz. Toutes les mesures coercitives et les menaces sont utilisées pour le faire plier mais il résiste. C'est donc bien à l'avènement d'un nouvel homme, un nouveau javanais du monde moderne et en révolte, que nous convie Pram avec le lyrisme et la beauté de l'écriture que nous lui connaissons. Quel humaniste, quel héros réel nous rencontrons là par le biais de ses écrits ! Le troisième tome va bientôt être édité. Quatrième de couverture Voici le nouveau volet d’une histoire qu’on voudrait sans fin tant elle est captivante et considérable. Où l’on entre pour ne plus en ressortir, sinon heureux d’avoir intimement perçu, à travers la conscience en éveil d’un homme singulier, la comédie humaine à la mesure des peuples et du monde moderne. Avec ses rouages bien rodés d’oppression et de domination. Minke est un jeune journaliste javanais hautement prometteur, cultivé, curieux, détonnant produit du colonialisme hollandais qui tient encore l’Indonésie sous sa coupe. Nyai Ontosoroh, ancienne concubine d’un riche colon, a tout appris à la source de la vie elle-même. Femme puissante, respectée, elle est en passe de perdre son immense domaine par une injustice implacable. L’un et l’autre ont en partage une détermination sans bornes et une grande humanité : le combat n’en est qu’à ses débuts. Minke commence seulement à saisir le sens de l’Histoire qui se fait sous ses yeux... Par sa richesse romanesque et cette imposante clarté du propos – intellectuel, politique, humain –, Enfant de toutes les nations est une œuvre majeure, publiée en français pour la première fois, et directement traduite de l’indonésien. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Moi, ce que j'aime, c'est les monstres | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Moi, ce que j'aime, c'est les monstres Emil Ferris Monsieur Toussaint Louverture 2018 416 pages Roman Graphique Chronique 23 novembre 2019 Titre original « My favorite thing is monsters, volume 1 », traduction de Jean-Charles Khalifa, lettré par Amandine Boucher, retouché par Jimmy Boukhalfa de Labogravure.... Et édité par Dominique Bordes, assisté de Claudine Agostini, Sylvie Dossou, Lucile Foucher, Xavier Gélard, Dominique Hérody, Emmanuel Justo, Romain Parrat, Jean-François Sazy, Hugues Skene et Antoine Tanguay. Retour sur Eva Impressions littéraires : « Cette œuvre magnifique mesure 204 MM. De large sur 267 de haut et compte 416 pages. Elle est le résultat d'une expérience de laboratoire composée de 42% de mystère, 18% de fiction historique, 6% de critique sociale mordante, 10% d'humour et de 3% de thriller surnaturel. Elle est aussi faite de nombreux cœurs qui battent et battent encore, de milliers de crocs prêts à mordre, de puissantes sensations souterraines et d'un appétit féroce pour la vie. » Emil Ferris nous dit : « Nous recevons du vaste monde tout au long de notre existence, et de la lumière dans laquelle nous avons baigné est tout ce que nous avons pour créer notre lumière intérieure. » Avant de rédiger mon avis sur l'oeuvre extraordinaire de Emil Ferris, je fais une OLA d'honneur à la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture, à toutes les personnes passionnées et hautement investies qui ont permis que cette merveille paraisse sous nos yeux écarquillés..c'est dit, raison pour laquelle j'ai recopié tous les noms trouvés en fin d'ouvrage. Un éditeur exceptionnel pour une auteure, dessinatrice unique, à part, fantastique. Je pourrais vous recopier la troisième de couverture vous retraçant le parcours incroyable de cette artiste, mais non, à vous d'ouvrir ce roman graphique hommage à Maurice Sendak, dessiné au stylo bille, parfois colorié.... Le trait est énergique, je dirais même énergétique, magique en tous cas.... Si ce livre est le symbole de la guérison fabuleuse de Emil Ferris, je vous le répète à vous de lire sa biographie, il est aussi celui de la pureté gagnant la bataille contre l'obscurité. Les thèmes abordés dans ce scénario, situé dans les années 60 principalement, avec des flashbacks entre 1920 et 1944, entre Chicago et l'Allemagne, sont d'une violence inouïe, d'une gravité extrême... Cependant, comme l'héroïne est une enfant à l'imagination débridée, imperméable à la laideur, se mouvant dans son monde fait de magie, de surnaturel, d'amour infini, de bonté, de pureté, de bienveillance, comme cette gamine s'imaginant elle-même sous les traits du monstre échappé du livre de Maurice Sendak, aimant également tous les autres monstres, ne craignant en rien leur monstruosité, leur défaillances, leurs imperfections humaines, alors grâce à cette guide, cette narratrice, tout passe, tout nous émeut, tout nous émerveille et fait écho en nous. Roman historique, policier, sociétal, familial, politique, poétique, unique, à prendre, laisser, reprendre indéfiniment pour le plaisir des yeux et pour régénérer le cœur... Une petite fille, Karen, double de Emil, déjà tellement différente, qui mettra toute son intelligence et son courage à découvrir la vérité sur la mort de sa voisine Anka Silverberg au destin si cahotique, sur sa famille ; ainsi elle parcoura un chemin initiatique vers l'acceptation d'elle-même Je n'ai pas tout compris à la fin concernant les secrets de famille... Donc je le relirai plus tard. Je vous conseille de tout regarder, tout lire, tout détailler car tout est important.... Magistral... somptueux livre magique et grave... Un magnifique sourire teinté de nostalgie et de tendresse.... Quatrième de couverture Journal intime d'une artiste prodige, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions, l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant au cœur de Chicago en ébullition des années 1960. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d'un Crumb et l'univers de Maurice Sendak. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Mon nom est Rouge | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Mon nom est Rouge Orhan Pamuk Folio 25 avril 2003 732 pages traduites par Gilles Authier Polar Historique Chronique 10 mars 2019 Ce roman est une miniature en soit où chaque détail de l'histoire est minutieusement décrit, où chaque personnage ou entité prend la parole pour nous conter le destin de l'Empire ottoman et de figures célèbres à travers des contes et légendes, où la vie des artistes enfermés dans les ateliers de dessinateurs et enlumineurs au service du Sultan est narrée, de leur enfance entre coups, sévices et viols de leur innocence par le chef de cet espace, pédophile par respect des règles, des coutumes immuables... Je suis restée atterrée j'avoue par ce texte, où tout semble couler de source, l'infamie étant naturelle, acceptée, en réalité des mots de dénonciation d'un système ancestral d'éducation des jeunes garçons, chair humaine inspirant désir et concupiscence de la part d'adultes, se positionnant, par ailleurs, comme des pères de substitution, et coulant des jours heureux auprès de leurs épouses et leurs enfants. L'auteur, l'air de rien, analyse, en donnant la parole à quatre hommes narrant leurs jeunes années, les conséquences de ces viols sur leur équilibre mental, leur faculté à construire leur vie ensuite, leur aptitude à la résilience. On ne peut évidemment s'empêcher de faire un parallèle avec aujourd'hui où les pédophiles trouvent des appuis certains auprès d'organes d'autorités, leur vie facilitée par la nomination de certains nouveaux responsables aux postes les plus importants de la justice, du gouvernement, et par de nouvelles lois iniques... Mais réduire ce roman, prix du meilleur livre étranger en 2002, à cela serait une erreur car il est également un thriller policier dès le premier chapitre intitulé avec un souci dramatique "Je suis mon cadavre" ! Cela promet... Tant dans le fond que dans la forme, il est original, ajoutant par petites touches des éléments essentiels à la compréhension de l'enquête et de cette micro-société des miniaturistes à Istanbul en 1591. De plus, il se veut également roman d'amour à l'instar des légendes entourant certains couples mythiques de la littérature persane. Personnellement, la dulcinée m'a beaucoup agacée, tête à claques, mais ce personnage permet de comprendre la place de la femme, son statut en ce seizième siècle de l'autre côté du Bosphore, en des temps où l'influence de l'Occident sur les moeurs et les arts inquiètent les plus traditionnalistes et réactionnaires. Ainsi l'utilisation en peinture de la perspective, des ombres, la volonté de représenter fidèlement la vérité, la ressemblance avec les modèles souhaitant se faire portraiturer à la mode vénitienne tel le Sultan, inquiètent les plus extrémistes en matière de religion... Les meurtres qui vont être perpétrés par l'assassin, dont nous ne découvrirons l'identité qu'à la fin d'un long périple à travers Istanbul jusqu'à la grande bibliothèque du Sultan, trouvent leur mobile dans cette opposition entre Orient et Occident. Perdurant aujourd'hui, cette réflexion sur l'origine du mal est passionnante et pertinente. Un roman enrichissant, érudit, unique, drôle lorsque les dessins de chiens, de chevaux, d'argent, de mendiants prennent la parole, dont la construction parfaitement pensée augmente le sentiment de peur et de malaise. Un dépaysement total, un grand voyage au plus près des miniatures et des vies de chaque protagoniste examinées à la loupe. Quatrième de couverture Istanbul, en cet hiver 1591, est sous la neige. Mais un cadavre, le crâne fracassé, nous parle depuis le puits où il a été jeté. Il connaît son assassin, de même que les raisons du meurtre dont il a été victime : un complot contre l'Empire ottoman, sa culture, ses traditions et sa peinture. Car les miniaturistes de l'atelier du Sultan, dont il faisait partie, sont chargés d'illustrer un livre à la manière italienne... Mon nom est Rouge, roman polyphonique et foisonnant, nous plonge dans l'univers fascinant de l'Empire ottoman de la fin du XVI ème siècle, et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page par un extraordinaire suspense. Une subtile réflexion sur la confrontation entre Occident et Orient sous-tend cette trame policière, elle-même doublée d'une intrigue amoureuse, dans un récit parfaitement maîtrisé. Un roman d'une force et d'une qualité rares. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le prieuré de Crest | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le prieuré de Crest Sandrine Destombes Hugo Thriller 2019 348 pages Thriller Chronique 23 juin 2019 « Nous sommes les petites filles des sorcières que vous n'avez pas brûler ! » Spectacle de Christine Delmotte, Avignon Off 2018. Un thème très contemporain traité dans l'excellent essai " Sorcières" de Mona Chollet , dans les thrillers policiers " Le dernier Hyver" de Fabrice Papillon ou " Le complot" de Nicolas Beuglet, le premier étant aussi un formidable roman historique. Ici également, nous voici face à des évènements tragiques, disparition, meurtres violents, tous liés à une communauté de femmes et une petite fille Léa, qui répétera plusieurs fois 66B à Benoît, le gendarme qui arrêtera la voiture où elle se trouve à l'avant. La conductrice semble avoir des problèmes pour rouler correctement, et interrogée, elle devient de plus en plus nerveuse. Elle dit être la mère de la fillette, celle-ci le nie.... Paniquée, la mystérieuse femme décide de fuir, poursuivie évidemment par Benoît mais le drame survient, la sortie de route, la mort pour l'adulte et la gamine dans le coma. L'affaire est lancée, compte tenu de son importance le Pôle judiciaire est dépêché sur place d'autant plus qu'un autre cadavre est découvert presque tout de suite. Malgré cette tragédie Benoît y voit enfin sa chance professionnelle. Il va être à bonne école grâce à ses nouveaux collègues.... Le jeune gendarme a également une raison personnelle de vouloir résoudre ces affaires qui semblent être liées.... Un bon livre, bien mené et écrit, à mon avis qui est évidemment que le mien, de très bonne facture classique.. Quatrième de couverture « Madame, je vais vous demander de sortir du véhicule, s'il vous plaît. » Le sous-lieutenant Benoît se remémorera longtemps cette scène. Aurait-il agi différemment s'il avait su ce que déclencherait ce simple contrôle routier ? Une enfant tourmentée. Une mère recherchée. Une conductrice dans le fossé. Un cadavre aux yeux énuclées. Telle une comptine macabre, son rapport sonne le glas des jours heureux pour la ville de Crest et la fin de la tranquillité pour les habitantes du prieuré, où l'intrigante Joséphine règne sur ses protégées. Et lorsque les experts du Pôle judiciaire débarquent dans la Drôme, Benoît comprend que la mort aussi s'est invitée à Crest, et qu'elle semble s'y plaire. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Blanc Mortel | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Blanc Mortel Robert Galbraith alias J.K. Rowling Grasset 2019 698 pages traduites par Florianne Vidal Polar Chronique Quatrième aventure du détective Cormoran Strike et de son associée Robin Ellacott. La grande force de cette série est le tandem d'enquêteurs formé de Cormoran Strike et Robin Ellacott : Lui, militaire revenu d'Afghanistan unijambiste, souffrant en permanence, tenace, intelligent et intuitif, pas vraiment remis de son enfance cahotique, fils hors mariage d'un chanteur de Rock et d'une mère instable. Elle casse-cou, issue d'une famille ordinaire ayant toujours voulu entrer dans la police, fiancée depuis des années à un col blanc méprisant ses aspirations professionnelles, jaloux des relations de la jeune femme et du privé. Robert Galbraith est passé maître dans la description des sentiments tortueux, de leurs circonvolutions, de leurs conséquences, non seulement sur ce duo, dont les relations sont tendues suite à la dernière enquête et au mariage enfin de Robin et de son bellâtre, mais aussi sur le destin les différents protagonistes de la nouvelle énigme. Celle-ci se présente sous les traits d'un jeune garçon, Billy, manifestement fragile psychologiquement, assurant avoir été témoin du meurtre d'un enfant dans sa jeunesse. La gêne entre Cormoran et Robin va ralentir l'avancement de ce dossier, compliqué bientôt par l'entrée en scène de deux poids lourds du monde de la politique britannique, de leurs familles respectives, de leurs collaborateurs et subordonnés, de gauchistes, de comploteurs.... À la veille des jeux olympiques. Beaucoup de secrets empoisonnent la vie de tous à l'instar de l'ex de Cormoran, Charlotte, qui revient sur scène. Un opus où la relation compliquée entre nos héros est au centre de tout, où les tensions, chausse-trappes, retournements se multiplient, suivant un plan compliqué mais parfaitement maîtrisé par l'auteur, avouant dans ses notes avoir eu beaucoup de difficultés et de plaisir à venir à bout de ce casse tête. J'aime beaucoup ce couple qui n'en est pas un, la tension toujours présente entre eux malgré le danger, la description des us et coutumes anglaises, de la capitale britannique et de la campagne. Typiquement british, difficilement transposable ailleurs. De plus j'apprécie énormément que l'auteur évite de revenir sur les épisodes précédents, cloisonnant chaque aventure. Ainsi nous pouvons lire les tomes dans le désordre sans être gênés. Du bel ouvrage comme toujours . Quatrième de couverture Le jeune Billy se rend chez Cormoran Strike pour lui parler d'un meurtre dont il aurait été témoin il y a des années : un enfant retrouvé mort près d'un cheval blanc. Mais le jeune homme est de toute évidence instable et se sauve avant que Strike n'ait eu le temps de l'interroger. Le célèbre détective privé et sa partenaire Robin Ellacott commencent néanmoins à enquêter, avec comme seule piste un nom de rue griffonné sur un bout de papier. Leurs investigations vont prendre un chemin sinueux à travers les bas-fonds de Londres, jusqu'aux plus hautes sphères du Parlement britannique. Robert Galbraith déploie tout son talent pour donner vie à des personnages inoubliables. Ave. Blanc mortel, nouvel épisode haletant des aventures de Cormoran Strike et Robin Ellacott, il nous plonge dans une enquête labyrinthique où la morale se dérobe à mesure que l'on pense approcher la vérité.... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La forêt des violons | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La forêt des violons Philippe Lemaire De Borée 10 septembre 2020 282 pages Historique Chronique 9 octobre 2020 Plongée au cœur de Saint-Pétersbourg à partir de 1917 jusqu'à Nice des années 20. Hector Berlioz disait que les deux ailes de l'âme étaient là Musique et l'Amour. Que l'Amour ne pouvait donner une idée de la Musique, mais que la Musique en donnait une de l'Amour... La Musique et l'Amour peuvent également vous donner l'énergie et la force suffisantes pour fuir, sauver votre vie... Après 16 romans, Philippe Lemaire s'attache à nous faire vivre de l'intérieur la révolution de 1917 par le biais d'une famille, les Malinovski, bourgeoise, à la tête d'une manufacture de Samovar depuis trois générations et productrice de thé près de Sotchi. Des gens durs à la tache, justes avec leurs employés. Trois enfants : Kostia qui ouvre ce récit, revenant par le train de son école de cadets au service du Tsar pour se rendre à l'anniversaire de sa sœur, Elena. Celle-ci fut une enfant prodige et devient une violoniste d'exception centrée sur sa musique pour ne pas écouter les grondements de la révolution en marche. Enfin Sacha Leonid, le plus âgé, parti à Sotchi s'occuper des plantations de thé. Les parents, Nikolaï Alexandrovitch et Adélaïde Ivanovna, ne prennent pas la pleine mesure des changements à venir, attachés à la Sainte et Éternelle Russie de leur enfance. Cependant Kostia, pendant le périple en train avec trois soudards, va prendre en plein visage la réalité : l'antisémitisme, la violence gratuite, la haine aveugle, l'envie de revanche sur tous les riches, bourgeois et aristocrates mélangés sans distinction aucune... Le règne de la barbarie est venu, bien que persiste encore un espoir en l'avènement d'une démocratie. Cette bascule de la Russie, pas encore effective, est magnifiquement illustrée au moment où Kostia assiste, dès le parvis de la gare, au discours d'une rouge, Irina, puis quand il écoute attentivement le compte rendu de son ami, Gradov, miraculeusement apparu avec une voiture à cheval dans cette foule. Celui-ci travaille à la douma au Service de ravitaillement de la ville dans le camps des mencheviks sous la direction de Martov, haute figure de la lutte pour l'avènement d'une démocratie, de confession juive, actuellement en exil forcé en Suisse d'où il donne ses directives. Mais les bolcheviks prennent de plus en plus d'ascendant lors des réunions politiques, les plus pauvres rêvent de vie meilleure et de revanche sur leurs maîtres et un système inégalitaire et dépassé. Les nuages noirs s'amoncellent à l'horizon, l'abdication possible de Nicolas Il est sur toutes les lèvres. Enfin Kostia arrive chez lui ; la porte de l'hôtel particulier des Malinovski s'ouvre sur ce qui devrait être un havre de paix.... L'accueil par le majordome Andreï est glacial, hostile... Puis sa sœur Elena, en pleine répétition avec un quatuor pour la fête d'anniversaire, semble nerveuse, effrayée, faussement joyeuse... Elle change brusquement de visage à l'évocation de Lado Gradov. Que s'est-il passé dans cette maison en son absence ? C'est ce que Philippe Lemaire va vous raconter avec talent, dans un souci de vérité historique : il vous guide dans cette tempête des sentiments, au centre des évènements politiques, des tragédies intimes, des espoirs déçus ; vous assisterez à la chute d'un Empire, d'un monde moribond. Un grand récit d'aventures, d'amour, nous présentant en trois parties les métamorphoses des membres de cette famille bourgeoise accompagnée d'une jeune femme enceinte Nina, qui se voient tous finalement contraints, après maintes vaines luttes sur place, à choisir l'exil. Mais un moment charnière, de ceux qui détermine toute une vie va se dérouler sur le chemin vers la liberté en un endroit magique : la Forêt des violons..... Car toujours le destin, Dieu, ou un ange tutélaire, se manifeste aux pires moments de l'existence, lorsqu'on en a trop vu, trop supporté.... Un instant de grâce où la musique du monde peut s'élever à nouveau et réunir l'humanité sous sa seule bannière. Un très beau roman historique vivant, passionné, inspiré, nous plongeant au centre de cette tragédie intime et universelle... Et toujours, la musique vibrante au-dessus de tous les champs de bataille, rassemble les exilés, ceux qui se sont perdus dans la tourmente révolutionnaire. Mes remerciements renouvelés aux Éditions De Borée pour leur confiance renouvelée.... Quatrième de couverture Février 1917, St Pétersbourg. La famille Malinovski vit richement de ses plantations de thé et de sa fabrique de samovars, indifférente aux événements qui agitent la capitale. Mais bientôt, la Révolution s’intensifie, et ils n’ont d’autre choix que la fuite. Après un long et dangereux voyage, ils atteignent enfin Nice : la famille est réunie, mais ruinée. Ensemble, ils vont pourtant s’inventer un nouveau destin. Kostia, le fils cadet, trouve un poste de livreur dans une fabrique de chocolat, où il rencontrera Marie-José... Quant à Elena, sa sœur, c’est une nouvelle fois sa passion pour le violon qui la sauvera... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les jumeaux de Piolenc | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les jumeaux de Piolenc Sandrine Destombes Hugo Thriller 2016 416 pages Thriller Chronique 9 février 2020 Il est assez rare que le thème développé dans ce roman, comme dans "Je sais pas" de Barbara Abel, soit choisi par les auteurs. Lequel ? Je ne vous le dirai pas, ce serait dévoiler une bonne partie du mystère. C'est courageux quoiqu'il en soit de briser ce tabou, d'aborder franchement le sujet... Au risque de choquer, d'écœurer, d'avoir certaines associations à dos ; je pense pour ma part qu'il faut absolument en parler. L'innocence, la pureté ne sont pas forcément là où on les croit... La plume de Sandrine Destombes, que je trouvais jusque là classique, et ce n'est pas une critique, gagne ici en profondeur, efficacité, sensibilité, originalité. La construction sur plusieurs périodes, la multiplicité des personnages concernés, ne font que rendre ce récit terrible, incroyable, encore plus marquant, sans lui enlever sa clarté. C'est une oeuvre virtuose parfaitement exécutée. L'empathie de l'auteure lui permet de nous transmettre les peurs, doutes, désespoirs de tous les protagonistes. Nous sommes aux premières loges afin d'accompagner pas à pas les enquêteurs actuels aidés de Jean, qui fut en charge de l'enquête voici trente ans, et de Victor le père des jumeaux, Solène et Raphaël. L'effet de ce drame sur les familles mais aussi sur toute la ville, la région, le pays, est de l'ampleur d'un tsunami. Le silence, l'ignorance, le mystère sont insoutenables pour tous à des degrés différents certes, mais restent pour tous une épine dans le coeur qui empêche de poursuivre sa route. Tous ont vécu en apnée. Donc lorsque de nouveaux enfants disparaissent de la même façon que trois décennies plus tôt, toute la boue de la tristesse et de la rage remonte en Victor et Jean. Tout revient à la conscience avec une violence inouïe...la machine judiciaire se remet en marche, lourdement, injustement, trop lentement.... Victor est mis en garde à vue, il connaissait la petite fille qui a disparu... Pour résoudre cette énigme présente, seule une nouvelle enquête sur ce qui s'est déroulé dans le passé, peut donner les clés. Une plongée dans les ténèbres entourant des âmes perdues, damnées. La fin du cauchemar est au prix de révélations indicibles. Sandrine Destombes nous perd sur le chemin de la lumière, multipliant les pistes, les voies sans issue, les pièges, les accidents de parcours. Anxiogène à souhait, un très très bon thriller parfaitement maîtrisé, et récompensé du Prix VSD RTL 2018 du meilleur thriller français. C'est totalement mérité. Quatrième de couverture Août 1989. Solène et Raphaël, des jumeaux de onze ans originaires du village de Piolenc, dans le Vaucluse, disparaissent lors de la fête de l’ail. Trois mois plus tard, seul l’un d’eux est retrouvé. Mort. Juin 2018. De nouveaux enfants sont portés disparus à Piolenc. L’histoire recommence, comme en macabre écho aux événements survenus presque trente ans plus tôt, et la psychose s’installe. Le seul espoir de les retrouver vivants, c’est de comprendre enfin ce qui est arrivé à Solène et Raphaël. Au risque de réveiller de terribles souvenirs. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les sept jours du Talion | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les sept jours du Talion Patrick Sénécal Pocket 8 juillet 2021 384 pages Thriller Chronique 11 janvier 2020 Un roman qui a fait l'objet d'une adaptation cinématographique... Je le découvre en lisant la quatrième de couverture et cela ne m'étonne pas. J'ai découvert cet auteur avec « Le vide » que j'avais trouvé incroyable, original.... Patrick Sénécal est un écrivain célèbre au Canada, il enchaîne les best-sellers et les récompenses méritées. Le thème de la vengeance est ici développé jusqu'au bout, je dirais, très classiquement... Je pense que c'est plus l'analyse des affects qui passionne le romancier, que de proposer une histoire hallucinante avec un retournement de dernière minute. Ce n'est pas le propos. L'autopsie des sentiments est particulièrement juste... Tout le monde peut basculer.... C'est un texte qui une fois encore fait la démonstration du savoir faire de son créateur. Je l'ai lu vite, très vite, car le rythme en est effréné, très nerveux dès les premières lignes. On ne perd pas de temps, on reste dans la fulgurance, illustrant ainsi la violence soudaine du drame indicible qui peut détruire d'une seconde à l'autre une famille.... Une réflexion évidemment sur la haine et sa conséquence, le désir de vengeance. Certaines scènes sont insupportables, je préfère prévenir. Je ne sais pas si j'ai aimé ce livre.... Il ne m'a pas apporté d'éclairage différent sur ce thème... qui fut central dans ma vie.... sur lequel j'ai énormément réfléchi pour ne pas sombrer. Je vous laisse en juger.... Quatrième de couverture Bruno Hamel et sa compagne Sylvie forment un couple bourgeois à l'existence tranquille, avec leur fille unique de sept ans. Tout bascule un jour d'automne où Jasmine ne rentre pas de l'école. Après quelques heures de recherche, elle est retrouvée morte -elle a été violée et étranglée-, dans les fourrés près de l'école. Dès lors, l'univers de Bruno vacille. Il se fait de plus en plus distant, gagné par une haine sourde. Aussi, lorsque la police arrête le meurtrier, un terrible projet germe dans son esprit : il va s'emparer du coupable et lui faire payer ce qu'il a fait à sa petite fille. Le jour de sa comparution, il le kidnappe. Tandis que la police fait tout pour le retrouver avant qu'il ne soit allé trop loin, Bruno s'enferme avec le meurtrier dans un chalet isolé, au fond de la forêt québécoise. Sept jours au cours desquels le chirurgien si humain et fou d'amour pour sa fillette s'enfonce dans une folie de vengeance glaciale, jusqu'à ne plus savoir : le monstre, est-ce lui ou l'autre ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • De la voix | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires De la voix Antoinette Fouque Editions des Femmes Antoinette Fouque Bibliothèque des voix 1er octobre 2020 54 mn, lu par Fanny Ardant, Ariane Ascaride, Lio et l’autrice Essai Chronique 30 septembre 2020 À l’occasion des 40 ans de La Bibliotheque des voix, les editions des femmes souhaitent redonner tout son sens (signification, orientation) à leur collection emblematique et pionniere de livres audio, en rendant hommage à sa fondatrice Antoinette Fouque. Theoriques et poetiques, ses textes et entretiens, lus par elle-meme ainsi que des actrices amies, restituent la perspective qu’elle a donnee des l’origine à ces enregistrements de tres haute qualite culturelle et artistique. Quatrième de couverture Avec cet enregistrement, les éditions des femmes retournent aux sources en publiant un " livre parlant" de référence : De la voix. Ce recueil de textes d'Antoinette Fouque sur les thèmes qu'elle a toute sa vie mis en travail - théorique et pratique, oral et écrit, lecture et écriture, corps et texte...- est l'occasion d'une nouvelle rencontre de voix. On y entend l'autrice-éditrice, enregistrée lors d'émissions et d'enregistrements, ainsi que des lectures par des actrices amies : Fanny Ardant, Ariane Ascaride et Lio. « Restituer le corps vocal, le corps chantant du texte, c’est redonner du corps au texte, du corps vivant, parlant, c’est rendre du texte au corps, c’est mettre en écho » A. F. Les textes intégraux sont publies aux éditions Gallimard (Il y a deux sexes, 1995, 2004, 2015), des femmes-Antoinette Fouque (Gravidanza, 2007 ; Génésique, 2012) et Francois Bourin Editeur (Qui êtes-vous ? Antoinette Fouque, 2009). Enregistrements originaux d’Antoinette Fouque, dont Le bon plaisir (1990), À voix nue (2014), realises par France Culture, tous deux à La Bibliothèque des voix. Musique : Solene Pereda (pianiste) et Pauline Rinvet (soprano). Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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