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  • La famille Han | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La famille Han Min Jin Lee Charleston 14 février 2023 832 pages traduites par Laura Bourgeois Historique Chronique 3 juin 2023 « Le prix de nos couronnes est déjà acquitté. Il ne nous reste plus qu'à les porter » James Baldwin « UN PREMIER ROMAN AMBITIEUX ET REMARQUABLE. » The New York Times Un premier grand roman pour Min Jin Lee, paru en 2007, écrit à la façon de Jane Austen, situé cependant dans la communauté coréenne chrétienne pratiquante de New York, fin des années 1990, les années toc, fric, sexe. Un scénario bâti autour de la famille Han avec des ramifications vers leurs proches. Plusieurs thèmes traités : Des relations parents-enfants, lorsque les premiers obéissent encore à des règles de leur pays d'origine et que les seconds cherchent leur place dans une société américaine capitaliste et matérialiste aux antipodes des valeurs coréennes ancestrales ; Des relations amoureuses et de l'incapacité à communiquer réellement, ( l'apparition du portable vers 1998-2000 n'y changera rien ) ; Du patriarcat tout puissant quelque soit le côté de la barrière ; De l'importance affolante donnée à l'argent et aux apparences, de la success-culture, de la sur-consommation immédiate et indigeste de tout et n'importe quoi, de cette course effrénée vers toujours plus de pouvoir, plus de dollars. Le poids de la responsabilité que portent sur leurs frêles épaules l'inclassable et indomptable Casey et sa petite sœur Tina est bien lourd. Comment contenter leurs parents conservateurs qui ne voient et jugent le monde que par le prisme de leur religion et de leur culture asiatique ? Comment trouver leur place, comment se forger leur avenir et savoir ce que qu'elles veulent faire lorsque les deux univers où elles se meuvent, coréen et américain, s'affrontent et se télescopent en permanence dans leurs têtes ? Où se situer ? Tout le monde a un avis sur la question, tous se mêlent de la vie de Casey, en particulier, si semblable à son père et donc fatalement en conflit avec ce dernier sous les yeux de sa mère soumise et apeurée. Le brouhaha des voix autour d'elle est tellement fort qu'elle ne s'entend plus penser. Elle veut plaire à tous mais se perd elle-même. Entrer dans le moule américain, ou respecter les codes coréens... et si la solution était ailleurs. La métamorphose qui s'opère dans la société américaine et plus généralement dans le monde, se répercute évidemment sur la vie personnelle de chacun. Fin d'un système ultra capitaliste, on revoit sa copie, on revient à des valeurs plus essentielles et authentiques. Et l'on peut peut-être devenir qui l'on doit être... Le chemin est semé d'embûches, de pièges, d'impasses pour la jeune fille mais également pour sa mère effacée à la voix de soprano exceptionnelle, pour sa sœur si conventionnelle et consensuelle, pour son père qui se révélera étonnant, pour son petit ami blanc puis son compagnon Unu génie de la bourse, pour Ella si douce et obéissante et son horrible époux Ted, pour David l'amoureux silencieux, pour Virginia l'adoptée, pour Sabine la mentor inquisitrice.... Les 832 pages se lisent très vite. La découverte de ce microcosme coréen au cœur de New York est passionnante et sidérante. L'importance de la religion dans chaque acte de la vie, le carcan cultuel et culturel incroyables, les ressources que doivent trouver ces enfants d'immigrés pour être à leur juste place énormes. Quelques soient les origines ethniques, ce qui définit les humains sur le papier, ( genre, religion, langues, etc, etc... ) la société tente toujours et par tous les moyens de hiérarchiser les individus, de les mettre dans des cases, de leur imposer une discrimination dégradante et injuste. À nous de trouver le moyen et la force de nous y opposer, d'ouvrir d'autres chemins vers la liberté de vivre et de penser, de revenir à l'essence de notre être. Très beau roman, bouleversant, universel et intemporel. Les notes d'introduction de l'autrice sur son propre parcours d'écrivaine sont très touchantes. Quatrième de couverture Fille aînée d’immigrés coréens, Casey Han a été élevée dans le Queens dans le respect des traditions et des valeurs de ses parents. Ils ont travaillé dur toute leur vie pour assurer à leurs enfants un bel avenir, mais à vingt-deux ans, Casey, tout juste diplômée de Princeton, n’a aucune véritable ambition professionnelle et ne rêve que d’une chose : faire partie de la haute société new-yorkaise. Au grand désespoir de son père, elle refuse son admission en droit à Columbia et se retrouve sans travail ni argent à Manhattan. Casey est prête à tous les sacrifices pour pénétrer dans ce monde étincelant de privilèges, de pouvoir et de richesse, mais à quel prix ? S’inspirant des grands romans victoriens, Min Jin Lee offre le portrait saisissant d’une jeune femme cherchant à s’affranchir de sa communauté, miroir d’une génération tiraillée entre le désir d’intégration et le poids des traditions. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Maison des âmes perdues | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Maison des âmes perdues Alain Léonard De Borée Terres d'écriture 8 juin 2023 272 pages Historique Chronique 8 juin 2023 Roman historique, sociétal et féministe dans la droite ligne des romans de Emile Zola ou de Georges Bernanos, entre autres. Pour tous les fans de littérature engagée de la fin du XIXème siècle et du début du suivant, pour tous ceux qui auront été bluffés par la fabuleuse série télévisée "Maison close", ce septième opus de Alain Léonard est pour vous. Comme toujours, le texte est remarquablement écrit, la reconstitution somptueuse, les personnages parfaitement dessinés. Je perçois trois parties : le temps de la domesticité, celui de la prostitution, et peut-être, de l'amour rédempteur. Ainsi, mettons-nous nos pas dans ceux de Claire, une jeune fille venue de sa campagne pour gagner sa vie à Clermont-Ferrand comme employée de maison pour Mr et Mme Gervais. Description acérée d'une famille de nantis, bourgeoise, bien loin des réalités de la vie de millions de français qui, en cette année 1880, ont bien du mal à survivre. La transformation de la société s'industrialisant, se modernisant, mais restant campée sur ses certitudes, surtout quand il s'agit de discriminer une partie de la population, ne change rien pour les plus faibles. Les femmes en font partie, grandes oubliées des révolutions successives qui ont secoué la France depuis 1789 jusqu'à la Commune. Dans cet univers patriarcal, il ne fait pas bon être jeune, jolie, pauvre. Tout peut arriver et surtout le pire. Ainsi l'indicible survient et la chute de Claire semble sans fin comme si le destin ne pouvait être qu'inéluctablement dramatique. La voilà projetée en enfer ; celui-ci se nomme joliment "La Boule d'or" et fut un haut lieu de la prostitution clarimontoise, une maison close avec son organisation, sa hiérarchie, comme il en existait dans toute le pays. Les filles y perdent leurs illusions en même temps que leurs noms, réduites à n'être que des bouts de viande, des objets de convoitise pour tous les pervers et lubriques en goguette. Violence, maladies vénériennes, désespoir, pièges tendus par la tenancière et un rabatteur, meurtres, mais aussi tendresse et amitié. Quelques fois, même, l'espoir peut toquer à la porte.... Tour à tour roman de terroir, naturaliste, d'amour, cette fiction historique s'appuie sur des faits réels et l'imagination fertile de l'auteur. Celui-ci, comme toujours, fait preuve de beaucoup de tact, de délicatesse et de respect envers nos aïeux, campés sous les traits de personnages fictifs. Alain Léonard apporte un supplément d'âme et du coeur à l'ouvrage et, de fait, réussit à nous attacher émotionnellement aux protagonistes de ce récit très réaliste et romanesque. Merci infiniment à l'auteur pour sa dédicace et aux Éditions De Borée pour leur confiance renouvelée. Quatrième de couverture L’histoire de Claire, descendue de son village pour devenir domestique puis prostituée en maison close, à la fin du XIXe siècle. Claire, jeune fille de 17 ans, descend de son village de Besse pour se placer comme domestique chez une famille de notables de Clermont-Ferrand. Exploitée et peu considérée, elle est en outre forcée par François, le fils de la famille. Se découvrant enceinte, commence alors pour elle une descente aux enfers qui la mènera bien malgré elle dans une maison close de la ville. Dans le sombre avenir qui l’attend, Claire parviendra-t-elle à renouer avec des jours heureux ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les jumelles | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les jumelles Claire Douglas Harper Collins France 2016 341 pages traduites par Florence Guillemat- Szarvas Thriller Chronique 1 mars 2019 Prix du premier roman Marie Claire UK. Coup de maître pour ce premier thriller psychologique : ambiance malsaine à souhait, histoire venimeuse, empoisonnée, personnages braques et pervers, la folie guette, le suspense est incroyablement bien soutenu jusqu'à une fin nauséeuse et paniquante. Horreur ! Pourtant le thème de la gémellité est plus que miné, tellement vu et rebattu. Pas cette fois où deux couples de jumeaux sont en scène ! Des faux semblants, du désespoir, une condamnation à l'enfer... un destin implacable et injuste qui fait sauter tous les verrous de la morale, de la normalité, de l'interdit. Qui ment, qui dit la vérité, qui est coupable ? Une sacrée maîtrise du sujet, de l'écriture, de la construction pour nous tenir en haleine, dans l'attente de la solution. Même là, l'auteure nous réserve encore un beau cadeau bien glaçant. Bravissima ! Un Prix plus que mérité. J'en frissonne toujours. Quatrième de couverture L'une est morte, l'autre ment. Après un accident tragique, obsédée par la mort de sa sœur jumelle Lucy, Abi s'installe à Bath dans l'espoir de reprendre pied. Mais elle y rencontre Beatrice et Ben, un couple de jumeaux qui l'attirent dans leur univers privilégié et trouble... Invitée par Bea à vivre dans l'hôtel particulier qu'elle partage avec Ben, Abi met tout en œuvre pour satisfaire les exigences de ses amis. Aimantée par eux mais déstabilisée par leurs comportements étranges, elle est poussée vers la folie quand elle est visée - mais l'est-elle vraiment- par des évènements inquiétants qui se produisent dans la maison..." Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le cerveau de Kennedy | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le cerveau de Kennedy Henning Mankell Seuil 2009 427 pages traduites par Rémi Cassaigne Divers Chronique 29 avril 2020 Un roman qui me touche particulièrement ayant vécu mes premières années en Côte d'Ivoire et ayant toujours une partie de ma famille au pays. Le sort de ce continent me concerne forcément, écoeurée et révoltée par le comportement de certains blancs, mais pas toujours, ou occidentaux, mais pas toujours, depuis l'ère du colonialisme jusqu'à aujourd'hui. Il est curieux de lire ce thriller social, géopolitique et psychologique au moment même du confinement et d'une pandémie dont on ignore l'origine réelle, mettant en lumière l'incapacité ou le refus de certains gouvernements à gérer la crise avec efficacité, humanité, honnêteté. La responsabilité des grands groupes pharmaceutiques, les mensonges d'état, le sang de milliers de morts sur les mains de criminels pour qui la valeur d'une vie ne vaut pas grand chose, juste une statistique, un numéro parmi tant d'autres, sont au centre de ce scénario terrifiant. L'Afrique a été un vivier inépuisable dans lequel des criminels ont puisé afin de mener leur petites expériences au nom du profit et du pouvoir. Depuis que ce livre a été écrit, cette pratique est arrivée en France avec l'affaire du Levothyrox, faisant des milliers de victimes, malades ou décédées dans l'indifférence la plus totale alors que c'est un scandale gigantesque visant à enrichir des labos pharmaceutiques. Les procédures judiciaires sont toujours en cours mais on en n'entend plus parler. On nous a traités comme des cobayes ni plus ni moins, les séquelles sont réelles et invalidantes. Vous devez vous souvenir des rumeurs concernant le SIDA, de ses origines en particulier... Au delà de cette vision complotiste, Henning Mankell décide de traiter de l'opportunité que cette maladie a offerte aux grands groupes pharmaceutiques, et à leurs complices à tous les niveaux, de s'enrichir toujours et d'asseoir leur monopole et leur omnipotence partout dans le monde. En Chine, en Afrique et là où la pauvreté est endémique. À cette trame déjà dense et délicate, l'auteur ajoute également les thèmes difficiles et bouleversants, récurrents dans son œuvre, de la perte d'un être aimé, de la famille, du deuil, de la vieillesse, du but de la vie, de la préservation de la nature, des us et coutumes dans les pays aux températures extrêmes, du voyage, de la construction du futur sur des connaissances historiques solides, de la transmission des valeurs, de l'amour entre les peuples, de l'acceptation de la différence, du courage immense de tous les engagés humanitaires, de l'entraide, de la beauté et de la laideur créées par l'humanité. Une enquête "policière" d'une mère courant après son fils, déterminée à connaître la vérité sur sa mort, dans des décors somptueux particulièrement en Suède, Afrique du Sud et Mozambique que Henning Mankell aime tant. Toujours une atmosphère particulière entre tristesse, colère, tendresse, nostalgie et joie soudaine. Un livre pour crier, pour appeler au réveil des consciences, incroyablement d'actualité, d'un homme révolté, concerné, conscient. Sa voix résonnera pour toujours.... Quatrième de couverture Louise découvre le corps sans vie de son fils Henrik. Un suicide pour la police, un meurtre selon elle. En archéologue chevronnée, elle fouille son passé. De la Suède au Mozambique en passant par l'Australie, elle s'interroge sur ses innombrables voyages. Pourquoi cet engagement auprès des sidéens d'Afrique ? Comment expliquer son énorme compte en banque ? Et s'il valait mieux ne pas savoir la vérité ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Diable parle toutes les langues | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Diable parle toutes les langues Jennifer Richard Albin Michel 6 janvier 2021 432 pages Historique Chronique 6 mars 2021 « Entassez les corps à Austerlitz et à Waterloo. Enterrez-les, et laissez-moi faire mon travail - je suis l'herbe ; je recouvre tout. Et entassez-les à Gettysburg. Et entassez-les à Ypres et à Verdun. Enterrez-les, et laissez-moi faire mon travail. Deux ans, dix ans, et les passagers demandent au chef de train : quel est cet endroit ? Où sommes-nous maintenant ?Je suis l'herbe. Laissez-moi faire mon travail. » Carl Sandburg (1878-1967), L'Herbe. Ce texte m'est revenu immédiatement en mémoire lors de ma lecture de ce roman biographique de Jennifer Richard. L'herbe repousse peut-être mais les cicatrices même cachées sont toujours là sous les apparences, les croûtes sont arrachées, le sang coule à nouveau ; la violence de la douleur, la fureur et la sidération devant un tel gâchis inutile, face à l'attitude pleine de morgue des initiateurs des guerres et de leurs sbires, marchands d'armes, banquiers, grands capitalistes devant Satan, n'attendent qu'une étincelle pour se raviver. Un vieil homme donne à lire à sa fille son journal dans lequel il revient sur les épisodes les plus significatifs de sa vie et, par là même, raconte le destin du monde qu'il a, en toute conscience et sans aucun remords, détruit et mis en péril. Ce criminel est Basil Zaharoff, personnage archétype du mal absolu. Suivre ce personnage s'apparente à suivre la trajectoire d'une balle, d'un missile, d'une bombe. Figure cachée mais incontournable, omnipotente de la seconde moitié du XIX ème siècle jusqu'à sa mort en 1936, c'est un être sans empathie réelle, dont les sentiments semblent être là résultante d'une projection purement intellectuelle, artificielle, esthétique, que ce soit pour sa belle fille, sa maîtresse puis épouse Pilar, ou ses chats dont il adopte les postures. Il n'a pas d'excuse, d'ailleurs il ne cherche nulle rédemption. Il dort mal tout de même, a des visions apocalyptiques mais ce n'est rien comparé à sa « réussite ».Il est d'une intelligence féroce, d'une acuité terrible, d'une justesse d'analyse sur certains de ses contemporains tout à fait terrifiante et désespérante. Je finis ce texte plombée comme passée devant un peloton d'exécution. L'auteure ne peut se permettre la douceur, la délicatesse, car il y a urgence.... Le malaise devient insupportable tant la pertinence du propos est confondante et tant les répercussions actuelles des décisions de cet homme et de ses partenaires sont dramatiquement vérifiables. J'ai une impression de fin inéluctable et de vertige face au gouffre creusé par ces criminels de guerres de territoires ou économiques. Je suis sidérée et tout à fait consciente en même temps. Comment peut-on semer ainsi le chaos ? Pour l'illusion du pouvoir, pour se venger d'être incapable de trouver le bonheur, parce que, en définitive, on n'est qu'un lâche qui envoie les autres au casse-pipe sans avoir le courage d'être confronté à la vraie vie ? Tout cela pour finir comme tout le monde au fond d'un trou ! Minable ! Un homme seul malgré tout son argent, qui tente jusqu'au dernier moment d'entraîner avec lui dans cette chute le seul être bon, encore à ses côtés, en lui enlevant toute illusion et espoir en l'humanité... Et puis... cette lettre d'une mère irlandaise qui dit tout, qui nous flingue en plein milieu du récit... Suivre Jennifer Richard demande au lecteur d'être à la hauteur de sa bravoure et de son intransigeance. Elle ne fait aucune concession, s'attaquant à toutes les faces de la montagne à gravir, du sujet à traiter, essayant de comprendre l'origine du mal, comment il a pu à ce point coloniser notre monde et empoisonner notre quotidien tout en mettant notre future en grand danger. Peut-être qu'en choisissant de tels sujets, en passant le témoin de la connaissance, comme dans son roman précédent, espère-t-elle voir naître le sursaut d'une conscience collective face au péril. Dédier ce texte difficile et courageux, remarquablement écrit et terriblement beau, aux gilets jaunes, à Julien Assange, entre autres, prend dramatiquement tout son sens.Les vies humaines ne sont pour certains que des statistiques, des chiffres désincarnés. Les guerres ne sont pas faites pour défendre des idéaux mais bien pour enrichir le Capital. Qu'allons-nous faire maintenant ? Offrir nos poitrines encore et toujours aux balles, nous sacrifier, nous suicider ? Le diable peut-il encore nous narguer ainsi ? N'y a-t-il rien à faire, vraiment ? C'est ce que tous les Basil Zaharoff d'hier et d'aujourd'hui voudraient nous faire croire... À nous de les faire mentir ; Jennifer Richard apporte par ses romans sa pierre à cet édifice commun : refaire passer la lumière à travers les ténèbres. « Sir Basil Zaharoff, Le plus grand marchand de mort des temps modernes. » Romain Gary Finaliste Grand Prix RTL-Lire Quatrième de couverture Magnat de la presse, de la finance et du pétrole, ami et complice de tous les chefs d'Etat, mais également mécène de toutes les causes, son influence sur le monde a été aussi néfaste qu'invisible. De la boue des tranchées aux hôtels de luxe à Monaco, de la répression des grèves à l'assassinat de Jaurès, de Cuba à la Namibie en passant par les Balkans, il a profité de tous les conflits armés et sociaux. Jusqu'à son dernier souffle, il a manoeuvré sans éthique et sans remords pour nourrir la guerre. Basil Zaharoff, éminence grise des grandes puissances, légendaire marchand d'armes du XXe siècle, est ce diable qui parle toutes les langues. Jennifer Richard, l'auteure remarquée de Il est à toi, ce beau pays, donne voix pour la première fois à ce personnage dont elle fait le symbole glaçant et fascinant d'un siècle meurtrier. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Vivre avec sans - Adagio maladie | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Vivre avec sans - Adagio maladie Anne Sultan des femmes Antoinette Fouque 12 octobre 2023 58 pages témoignage poétique Chronique 30 juillet 2024 Adagio : Un adagio est une indication de mouvement comprise entre le lento (lent) et l'andante (en marchant). Indication en début de la partition discordante sur laquelle Anne Sultan va devoir, pendant près de cinq ans, essayer de remettre sa tête, ses émotions, son corps en mouvement. Un ennemi s'est introduit dans sa vie, sous des dehors amicaux de fausse béquille, de remplaçant, de consolateur fourbe et destructeur : l'alcool. Comment vivre AVEC la pulsion de boire SANS alcool ? Comment se tenir encore debout, ne serait-ce que debout, sans sa dose ? Comment émerger peu à peu du brouillard, du coton étouffant ? Comment reformuler clairement sa pensée, ses envies, se repositionner face au monde, faire réentendre ses décisions et se réinscrire dans l'espace ? Oui, comment, lorsque l'on est recroquevillée à l'intérieur de soi, que tout nous parvient de très loin, que les phrases nous arrivent façon puzzle en désordre, que nous ne ressentons plus rien que le tangage interne de notre cœur passager d'un bateau ivre et lent ? Pas un brin de vent pour regonfler les voiles, pas une voix pour nous réveiller de ce cauchemar. C'est ce que l'on croit mais en réalité un entourage familial, médical, d'urgence est là, vigilant, prêt à intervenir sans juger, sans condamner. La mère est prête à tout pour relever sa fille à chaque rechute... Le chagrin est lourd encore, la petite fille pleure en l'adulte, ne lâchant pas prise. Mais peu à peu, elle sèche ses larmes, les phrases se restructurent, s'épanouissent. Le chemin s'ouvre à nouveau, les bras s'étirent, le sourire réapparaît, un pas de danse, puis un autre. Naissance à une autre vie enrichie d'une expérience du fond du gouffre puis de la remontée vers la lumière. Conséquence : ce texte singulier, incomparable, où Anne Sultan avec délicatesse, courage, sans aucune concession avec la vérité et elle-même, avec infiniment de pudeur, nous prend la main afin de nous faire toucher une certaine réalité, afin de nous aider à traverser le miroir des apparences. Nous sommes tous susceptibles de chuter soudain, de perdre l'équilibre, de danser à contretemps, décalés puis totalement arythmiques. Ce sont ces moments de suspension, de hors jeu, qui nous rendent plus humains, plus perméables aux autres, plus à même d'intervenir si quelqu'un chavire devant nous qui savons. Un récit poétique où les mots se bousculent, ou brillent par leur absence, hymne à l'empathie et l'acceptation de nos fragilités s'exprimant différemment d'un être à l'autre. Danse, Anne, danse AVEC ton corps, ton âme SANS peur ni honte. Quatrième de couverture Une femme face à l’alcool jusqu’à la guérison. Dans cette fiction poétique à la forme très originale, Anne Sultan, chorégraphe et danseuse, parle la maladie d’alcool jusqu’à sa rémission. Elle travaille la langue au plus près du corps et de la pensée. Langue du corps mais aussi corps de la langue, les mots se font chair pour saisir les moments de désespoir profond qui jalonnent la dépendance, la difficulté d’en sortir et l’immense courage qu’il faut pour l’affronter et en réchapper. Un texte d’une grande actualité sur un sujet rarement traité en littérature, celui de l’alcoolisme au féminin porté par une écriture poignante. Vivre avec sans – Adagio Maladie a été porté sur scène au théâtre mais également à la radio (France Culture, Création on Air, 11 janvier 2018). Ce texte a été sélectionné par le Comité de lecture des Écrivains Associés du Théâtre et par la Comédie de Caen, Centre Dramatique National. "Pieds nus sauf chaussons d’hôpital je déboule dans le parc voisin sans idée au départ et sans le sou non plus. Marcher. C’est ça que je voulais. Marcher libre dessanglée de tout. Ivre de vivre. Libre à l’air et plus rien plus que tout. Marcher sentir mon corps encore tout engourdi. Marcher simplement marcher là m’oublier au beau milieu des gens mais les gens me regardent. Ce beau jour de printemps attire aussi les gens. Et leurs regards avec. Ils regardent marcher cette femme en tenue d’hôpital et pieds nus sauf chaussons bleus plastiques. " A.S. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Trois jours et une vie | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Trois jours et une vie Pierre Lemaitre Albin Michel 2016 279 pages Thriller & historique Chronique 7 mai 2017 Encore un coup de maître ou plutôt du maitre de l'indicible, de la terreur et de l'insupportable imprégné d'une immense tristesse, d'un sentiment de gâchis, et aussi heureusement de grande humanité. Un huis clos sur trois périodes dans la ville anxiogène de Beauval, un huis clos également dans la pensée d' Antoine, le personnage central. Une tempête s'abat sur cette communauté provinciale lorsque le petit Rémi âgé de six ans disparaît à la veille de Noël 1999. Une première battue dans toute la région est faite lorsqu' une autre tempête sans précédent, qui nous a laissé à tous un sentiment de fin du monde, détruit tout sur son passage. Nous suivons Antoine spectateur et acteur, nous devenons lui, nous tremblons avec lui..... Magistralement menée, cette histoire ne peut que laisser un profond ressenti de malaise mais aussi d'avoir été à nouveau bluffé. Pas de manichéisme envisageable, une totale impossibilité de porter un jugement sur la responsabilité de chacun, un effarement devant l'articulation quelques fois implacable des événements. Un livre qui compte. Quatrième de couverture À la fin de décembre 1999, une surprenante série d’événements tragiques s’abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le cercle des mensonges | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le cercle des mensonges Céline Denjean Pocket 10 mars 2022 664 pages Thriller Polar Chronique 5 avril 2021 Jean de La Fontaine : L'ingratitude et l'injustice des hommes envers la Fortune [...] « Et si de quelque échec notre faute est suivie, Nous disons injures au sort. Chose n'est ici plus commune : Le bien nous le faisons, le mal c'est la Fortune, On a toujours raison, le destin toujours tort. » Une ouverture comme un prologue d'opéra baroque, dont le livret reprendrait les grands classiques de la Tragédie humaine. Un roman écrit bien avant la pandémie et qui déjà porte en lui une dimension prophétique. Sans évidemment se poser en Pythie, ni en gourou d'une secte qui regrouperait ses lecteurs, la justesse du regard de l'auteure est troublante. Comme dans les opus précédents, l'écrivaine analyse cliniquement la société dans laquelle nous sommes ici piégés, enfermés, obligés de faire avec la manipulation manifeste de l'opinion publique, les pervers s'auto-proclamant leaders, le narcissisme et l'individualisme comme bouées de sauvetage en ces temps de peurs, d'incertitude. Chacun pour soi et même pas Dieu pour tous, ou après moi le déluge. Et si tout se casse la figure, on prétextera effectivement que c'est le destin, que nous n'y pouvions rien... Sauver sa peau coûte que coûte et celle de ses enfants, c'est ce qui sera le mantra auquel obéira Efia M'Bani, piégée dans la tour de BCM Entreprise où elle travaille la nuit. Une invisible qui aurait souhaité le rester... mais elle a vu et a été vue également, témoin involontaire de la bascule d'un corps entraînant la bascule du monde qu'elle avait si patiemment construit. Les textes de Céline Denjean ont toujours une dimension mystique, mêlant une poésie ténébreuse à l'horreur la plus abjecte, à l'instar de ces chapitres intitulés Songe 1, Songe 2.... La banalité du Mal se repaissant de lui-même, se trouvant toutes les excuses, s'admirant dans un miroir déformant prêt à s'innocenter. La folie ordinaire d'un tueur tapi dans l'ombre... Lui aussi n'a pensé qu'à sauver sa peau.... Un roman fascinant en ce qu'il traite à nouveau sous un angle différent de l'embrigadement insidieux de nos consciences, de l'endormissement de notre aptitude à juger d'une situation, de garder notre libre arbitre et, enfin, de notre incroyable capacité à nous raconter quelques fois de belles histoires pour pouvoir encore supporter notre reflet... Ce thriller psychologique et d'action, tout comme l'a été, particulièrement pour moi, le premier opus "La fille de Kali", est effarant par la profondeur et la pertinence de l'analyse, du décorticage des évènements, par l'exposition des tenants et aboutissants de ce récit. Un scénario formidable, deux ellipses qui se tournent l'une autour de l'autre comme dans un code ADN pour subitement, contre toutes les lois de la nature, se rejoindre. Deux équipes d'enquêteurs donc, l'une dirigée par la gendarme Éloïse Bouquet et l'autre par le lieutenant de police Urbain Malot, rebaptisé le Zèbre. La première est appelée dans une forêt où git le corps d'une jeune femme étranglée. Un drame domestique, de la jalousie ? Il semblerait que cette épouse n'était pas aussi vertueuse que le laissaient présager les apparences. Éloïse et sa nouvelle équipe ne sont pas au bout de leur surprise... La deuxième est chargée du dossier d'une femme de ménage retrouvée morte sur son lieu de travail, un building dans une zone sensible de Toulouse proche de l'université... Le tout se complique lorsque le corps du neveu d'un ministre, possiblement suicidé, est découvert non loin de là.... Éloïse et le Zèbre suivent la moindre piste, prennent chaque chemin s'enfonçant toujours plus loin dans l'obscurité. Eux ne se laissent pas berner, ils ont trop affronté les ténèbres pour ne pas sentir les premiers signes d'une tempête à venir. Deux personnages fabuleux, touchants, puissants et fragiles à la fois qui ne peuvent se satisfaire des apparences, qui ne peuvent accepter que les forces du Mal gagnent encore et toujours, la partie étant semble-t-il pipée. L'un comme l'autre vont se battre pour le triomphe de la vérité et de la justice. Cela pourrait sembler perdu d'avance mais c'est oublier que la ténacité et la patience, nourries par la fureur, sont des armes mortelles pour qui se trouve en ligne de mire. Et justement, pour tous ceux qui se souviennent de l'opus "Le Cheptel", votre très grande patience va être récompensée. Pour cela, retour sur scène de l'inénarrable journaliste, tête à claques mais surdouée, j'ai nommé Amanda. Je ne peux que vous conseiller vivement cette série policière originale, à part entière ; l'auteure inspirée réussit à relancer les dés, à mener le jeu magistralement, affinant son style reconnaissable entre tous, nous offrant de très belles pages extrêmement bien écrites. Une réussite ! Quatrième de couverture La nouvelle enquête d'Héloïse Bouquet, entre quête personnelle et série de meurtres sans lien apparent... Un meurtrier aux abois, pris dans une spirale infernale. Une agente d'entretien, obligée de prendre la fuite après avoir été témoin d'un meurtre. Un étudiant sans histoire tombé du toit d'un immeuble en construction. Une femme bien sous tous rapports retrouvée assassinée dans une forêt près de Toulouse. Et si tous ces événements étaient liés ? S'ils formaient les éléments d'une gigantesque toile ? Le lieutenant de police Urbain Malot, dit le Zèbre, et la gendarme Éloïse Bouquet enquêtent chacun de leur côté, tirant, sans le savoir, les fils d'une même pelote. Alors qu'Éloïse poursuit également la piste d'Anne Poey, la criminelle qui lui a échappé trois ans plus tôt, elle va devoir s'unir au Zèbre pour démêler l'écheveau qui les mènera jusqu'au dernier cercle des mensonges, au risque de se heurter à un adversaire beaucoup plus fort qu'eux... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Et puis au pire on s'aimera | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Et puis au pire on s'aimera Thierry Cohen Mon Poche 10 février 2022 456 pages Thriller Chronique 10 février 2022 Cela commence comme un roman feel-good ou new romance pour peu à peu prendre des apparences de thriller sombre où l'humour du début laisse la place à une ironie grinçante, faisant mouche, nous percutant intimement, tant ce qui est décrit est violent. L'auteur nous annonce dès le prologue qu'il va nous raconter une histoire vraie, celle d'Alice à qui il veut rendre justice. « Ce roman est le sien. Son surprenant roman d'amour. » Dès les premières pages on rit de bon cœur ou parfois jaune tant les descriptions, les formulations sont créatives, justes, troublantes. Alice nous ressemble, ainsi que tous les acteurs de ce récit où chacun pourra se retrouver. La plume est vive, réjouissante, imagée, un bijou de drôlerie, un one man show à l'écrit... Et puis, insidieusement, l'ambiance devient délétère, certains protagonistes malsains, les évènements inquiétants. Le roman devient noir, le scénario digne d'un thriller psychologique. Tout débouche sur une réflexion aussi coupante qu'un scalpel, une condamnation sans appel d'une forme de barbarie, de cruauté générée par notre société. Je n'en dirai pas plus pour vous laisser la surprise... On comprend alors comment l'auteur a minutieusement placé des indices tout au long d'un récit qui sous sa cocasserie cache une noirceur démentielle. La couverture et le titre prennent toute leur dimension dès la dernière page tournée. Un très bon roman que je vous conseille vivement. Quatrième de couverture Ça commence comme une belle histoire d'amour. Du genre... à l'eau de rose. D'ailleurs, le roman débute par une rose déposée sur le palier d'Alice, trentenaire rongée par la solitude. Il y a du mystère également, car la dite Alice ignore qui lui envoie des fleurs et lui offre de belles déclarations. Une situation romantique à souhait mais qui peut également paraitre... quelque peu inquiétante. Tout prend donc la forme d'une comédie romantique pleine d'humour et... de doutes. Entre les copines du travail, heureuses de voir Alice ainsi courtisée, et son directeur, pressé de la licencier, Alice passe par des émotions contrastées qui la rendent tour à tour heureuse, désespérée, charmée, affolée. Tant de bouleversements dans une vie monotone sont fantastiques et perturbants à la fois. Ne sont-elles pas nombreuses, les âmes seules qui rêveraient d'être emportées par un mystère aussi romantique ? Jusqu'au jour où... ça dérape. Où le rêve devient cauchemar. Où, comme dans les cauchemars, le pire ne se révèle jamais sous la forme attendue. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Animal | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Animal Sandrine Collette Denoël 2019 283 pages Divers Chronique 21 juin 2019 « Humain, Animal, pour survivre ils iront au bout d'eux-mêmes. Un roman sauvage et puissant » Vous voyez les photos sur les réseaux sociaux où figurent des chasseurs et leurs proies, ces clichés qui donnent sérieusement envie de vomir et qui posent la question de la sauvagerie gratuite d'êtres humains dits civilisés. J'aime beaucoup certains films tels Predator 1 et surtout 2, oui je sais, c'est étonnant, et certaines scènes de traque en forêt du Kamtchatka ici m'y ont fait penser, car imaginez que, soudain, un animal devienne un " alien" chasseur d'hommes, stratégique, intelligent, et ce n'est pas du Chantal Goya... Assez jouissif d'imaginer que cela puisse être possible. Évidemment extrêmement bien écrit au ton très personnel, ce roman a pour cadre la nature imposant sa loi, comme dans les opus précédents de cette auteure. Toujours une analyse psychologique tout en finesse, une construction précise, chirurgicale. Et une fin qui nous retourne. Un destin tragique et inéluctable, une piste afin de comprendre les raisons de certains pour commettre des carnages aujourd'hui inutiles, un voyage qui débute et finit au Népal. Un dépaysement donc géographique mais aussi psychiatrique, car en ce qui me concerne je ne peux en aucun cas comprendre toute atteinte à la vie d'animaux par plaisir. Original et pertinent. Quatrième de couverture Dans l'obscurité de la forêt népalaise, Mara découvre deux très jeunes enfants ligotés à un arbre. Elle sait qu'elle ne devrait pas s'en mêler. Pourtant, elle les délivre, et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher. Vingt plus tard, dans une autre forêt, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs. Parmi eux, Lior, une française. Comment cette jeune femme peut-elle être aussi exaltée par la chasse, voilà un mystère que son mari, qui l'adore, n'a jamais résolu. Quand elle chasse, le regard de Lior tourne à l'étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d'un flair affûté, dangereuse. Elle a quelque chose d'animal. Cette fois guidée par un vieil homme à la parole rare, Lior et les autres sont lancés sur les traces d'un ours. Un ours qui les a repérés, bien sûr. Et qui va entraîner Lior au-delà de ses limites, la forçant à affronter la vérité sur elle-même. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Ver à soie | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Ver à soie Robert Galbraith alias J.K. Rowling Grasset 2014 576 pages traduites par Florianne Vidal Polar Chronique 17 mai 2017 Deuxième tome de la série consacrée aux enquêtes du détective Cormoran Strike et de son intrépide assistante Robin Ellacott. Comme le premier opus « L'appel du coucou » on ne peut que saluer l'écriture, la maîtrise parfaite de la construction pour ménager le suspense jusqu'au bout, l'humour des formules et des situations cocasses, les caricatures de certains personnages qui j'en suis certaine sont inspirées par des rencontres faite par l'auteure dans le microcosme du milieu des Éditions et des écrivains. J'ai beaucoup ri car j'aime cet humour pince sans rire très anglais. J'ai eu un vrai bonheur à retrouver les personnages très humains, intelligents et courageux de Cormoran et Robin. Le titre fait allusion au fait que pour récupérer la soie on doive faire bouillir le cocon avec le ver. C'est une métaphore de la difficulté pour les écrivains à produire un livre. Un écrivain donc Owen Quine a disparu et sa femme Leonora fait appel au détective pour le retrouver car cela fait dix jours et elle n'a plus d'argent pour survivre avec sa fille handicapée mentale Orlando. Juste avant de disparaître Owen avait eu une violente dispute en public avec son agent Elisabeth Tassel qui refusait de publier son manuscrit « Bombyx Mori « ( ou ver à soie ) tant celui-ci est sulfureux et diffamatoire pour des personnages connus. Cormoran est inquiet pour Leonora et sa fille et sent que cette histoire pourrait prendre un tours dramatique. Avec Robin, qui devient de plus en plus son bras droit, ils vont devoir affronter des événements dangereux et monstrueux, et avoir le Coeur bien accroché. En résumé un super récit policier, vif, nerveux, drôle et extrêmement efficace. J'ai trouvé le troisième tome de la trilogie " La carrière du mal" et j'ai hâte de découvrir la suite des péripéties de ce tandem original et attachant. Quatrième de couverture Owen Quine, écrivain célèbre, a disparu. Il venait d’achever son dernier manuscrit – un sulfureux roman à clés qui dresse le portrait au vitriol de son entourage. De quoi inquiéter bon nombre de personnalités en vue… C’est ce que pressent le détective privé, Cormoran Strike, chargé de l'enquête. Qui aurait intérêt à ce que Quine soit réduit au silence ? Lorsque Strike retrouve le cadavre de l'auteur, assassiné selon un rituel particulièrement atroce, il comprend qu'il a affaire à un tueur impitoyable, tel qu’il n’en encore jamais rencontré dans sa carrière. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le notaire de Pradeloup | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le notaire de Pradeloup Jean-Paul Malaval De Borée Terre de Poche 13 octobre 2022 337 pages Roman Chronique 21 décembre 2022 La version grand format a été vendue à 14.000 exemplaires. Lecture du début de ce roman enregistrée en vidéo sur Eva Impressions littéraires et Eva Résonances littéraires : « Qui est pris qui croyait prendre. » « En Corrèze, au début des années 1960, l'imminence de la succession du notaire de village ouvre une véritable boîte de Pandore... » « La truculente histoire de Lazare Bazin, notaire rusé, au cœur des secrets et héritages de familles des villageois. Un personnage que vous adorerez détester ! Drôle et savoureux. » Entre juin 1963 et les années 1940, la vérité, toute la vérité sur la vie cachée d'un notable, le notaire craint, admiré et rusé de Galiane-sur-Sévère, le bien nommé Lazare Bazin. Rien ne va plus en ces journées étouffantes de 1963, Lazare se meurt. Grand ramdam de combat et de civilités hypocrites. Voilà l'hôtel particulier littéralement envahi par les pleureuses professionnelles, les grenouilles de bénitier, les langues de vipères. L'étude notariale est l'endroit où il faut être vu. Geneviève, la gouvernante, veille au grain, prend des libertés, reçoit ces dames en maîtresse de maison, jusqu'à l'arrivée du médecin, d'un autre notaire, des enfants Georges et Calixte, et d'une mystérieuse jeune fille. C'est qu'il en a des secrets le vieux filou, sa progéniture va être soufflée. Quelle est donc la vérité concernant cet homme resté une énigme pour son fils et sa fille, pour sa défunte épouse ? Un ancien collabo, un résistant, un salaud ou un juste ? Tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît. Tous les protagonistes de ce récit vont devoir affronter et digérer des faits désagréables ou insoupçonnés. Le notaire en premier obligé, alors que son cœur fait des siennes, d'accepter de regarder la réalité en face. Texte vif, drôlissime, corrosif, réjouissant qui peut soudain nous bouleverser, jouer sur nos cordes sensibles, car tout n'est qu'apparence en ce monde de faux-semblants, sauf l'amour pour une femme, pour une petite fille. Qui est-il vraiment ce Lazare qui n'a fait que chausser les souliers de son notaire de père alors qu'il avait l'âme artistique ? L'heure des bilans est venue ? Méchamment réussi, un roman délectable ! Quatrième de couverture Notaire à Galiane-sur-Sévère, Lazare Bazin a été l'homme de tous les arrangements : falsificateur d'héritages, expert en fausses écritures, un brin usurier à ses heures... Bref, l'indispensable gardien des secrets de famille ! Mais qui est-il vraiment ? On le dit saint homme, serviteur zélé de la cause paysanne, amoureux de la terre et de ses traditions ancestrales. Il est temps de le découvrir : on attend sa mort d'un jour à l'autre, dans la crainte et le soulagement... Dans le vaste salon de la maison de Pradeloup, les visiteurs affluent. Au fil des heures, c'est toute la société villageoise qui se révèle avec ses grandeurs et ses bassesses. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • 1795 | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires 1795 Niklas Natt och Dag Sonatine 9 février 2024 496 pages traduites par Rémi Cassaigne Thriller Historique Chronique 5 novembre 2023 « Cette nuit la neige a recouvert la prairie, Dans le silence blanchi,Le printemps se sent trahi... » Que s'est-il passé ce jour d'avril où soudain la neige s'est mise à recouvrir le monde ? Un monde de violence, glauque, terrifiant où nul enfant ne peut croire en la parole des adultes ?Qu'ont vécu les deux petites filles qu'étaient Dina et Judith, aujourd'hui femmes mûres, pour que toute leur existence en soit entachée, leur innocence détruite, leur avenir abimé. L'action se déroule entre les deux confinements ; Dina s'est réfugiée dans la vieille maison de famille persuadée de ne pas pouvoir supporter de nouvelles mesures sanitaires drastiques en ville. Bientôt et étonnamment, sa petite sœur s'annonce. Cela fait des années qu'elles ne se sont pas retrouvées dans cette demeure abritant bien des secrets de familles, où résonne encore l'écho des pleurs, cris et soupirs d'autrefois. La vie a été difficile pour les deux réfugiées, les relations amoureuses en particulier n'ont jamais été évidentes comme si quelque chose dans leur passé et dans celui de leurs ascendants les bloquait. Elles en ont suffoqué pendant près de cinquante ans mais, dans le contexte inhabituel de la pandémie, dans l'isolement qu'elles choisissent de vivre ensemble, peut-être pourront-elles enfin se parler, mettre des mots sur l'indicible, sur ce qu'il advint ce fameux jour d'avril blanc. Quant les pneus de leurs voitures sont crevés, le roman devient thriller psychologique et anxiogène. Coupées par choix des réseaux sociaux et des informations, elles se retrouvent au cœur d'une véritable tempête tant climatique qu'intime. Elles ne peuvent plus pratiquer la technique de l'évitement. Les deux femmes redeviennent enfants et se souviennent... Mais leur mémoire est-elle sûre ? Peuvent-elles s'y fier ? La quête de vérité est incontournable et commence alors que les éléments se déchaînent autour d'elles. Formidable roman sur la sororité et les silences étouffants de l'enfance. Je l'ai lu d'une traite tant l'atmosphère pesante et terrifiante est bien rendue, tant ce livre est remarquablement écrit. J'ai vraiment eu envie de serrer ces petites filles dans mes bras. Quatrième de couverture Dans un tête à tête imposé, deux sœurs convoquent leur passé, laissant ressurgir un drame de leur enfance. En pleine période de confinement, Dina et Judith Caravella décident de se retrouver dans l’ancienne maison familiale « La Sauvage », isolée du village et de ses habitants, peu bienveillants à leur égard. Elles mettent ce temps à profit pour grimper jusqu’au « château », une ruine de pierres, terrain propice à leurs jeux d’enfants et se retrouvent, bien malgré elles, emmurées dans une cave souterraine, en raison d’un orage ayant déclenché une avalanche et une forte coulée de boue jusqu’au bourg. Isolées, coupées du monde, elles se confient et tentent de se souvenir d’un tragique accident, ayant eu lieu en avril 1967. Elles avaient alors été contraintes de se joindre à une colonie sanitaire, en raison de leur état de santé et de l’ambiance délétère du foyer familial. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La maison allemande | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La maison allemande Annette Hess Actes Sud Octobre 2019 416 pages traduites par Stéphanie Lux Historique Chronique 24 novembre 2020 J'ai commencé ma lecture et n'ai pas pu m'arrêter. Ce texte complète le film « Le labyrinthe du silence » de 2014, axé sur l'équipe des procureurs depuis leur premières recherches en 1958 jusqu'aux condamnations de 1963 à Francfort, sauf celle de Mengele. Un film très classique, très factuel suivi, dans le coffret, d'un DVD de témoignages de survivants sidérants, bouleversants, sans recours à aucun pathos. « La maison allemande » nous permet donc de suivre le deuxième procès de 1963 à Francfort-sur-le-Main à partir d'un autre angle : le regard d'une jeune traductrice, Eva, que le hasard ou le destin va placer au centre de la tourmente. Ses parents sont restaurateurs dans un quartier populaire de la ville, elle a une sœur aînée, Annegret, infirmière auprès de nourrissons à l'hôpital, et un petit frère turbulent et craquant, sans oublier le teckel. Un tableau idyllique d'une famille normale qui pourtant est déjà en danger.... Les secrets des adultes de ce groupe vont être dévoilés malgré tous leurs efforts pour garder Eva dans l'ignorance. Celle-ci est mandatée par son agence pour remplacer en urgence un traducteur allemand-polonais auprès d'un procureur. Elle est assez mal reçue, surtout par un jeune homme, David Miller, assistant de nationalité canadienne, qui semble ne pas supporter les allemands. Plus habituée à manier le vocabulaire économique, la jeune femme peine à traduire la déclaration du témoin. Celle-ci est terrible bien qu'énigmatique pour Eva. Notre héroïne symbolise à elle seule la génération post guerre maintenue dans l'ignorance de ce qui s'est passé dans les camps de concentration entre autres Auschwitz-Birkenau. Cela m'avait profondément choquée au visionnage du film, je me demandais comment cela avait pu être possible. Mais c'est une réalité, leurs aînés, le gouvernement, ont tout fait pour mettre sous le tapis ce qui s'est déroulé depuis l'avènement de Hitler, les crimes commis au nom de la propagande nazie. Revenue chez elle, après cet épisode étrange et désagréable, elle retrouve sa famille et son fiancé, issu de la bourgeoisie, très collet monté, sévère, prude à outrance et taciturne dès que certains sujets sont abordés. Évidemment la presse s'empare de l'événement que représente le futur procès des criminels de guerre, hauts responsables ou employés au camps de concentration de Auschwitz. Eva est irrésistiblement attirée par les journaux, par ce qu'en disent les informations à la télévision... Mais un barrage se forme entre la jeune fille et ce procès, constitué de ses parents, sa sœur et son fiancé. Celui-ci se montre même très directif. C'est la goutte qui fait déborder le vase, Eva se propose comme interprète pour tout la durée du procès, profitant d'un problème administratif empêchant le traducteur polonais officiel d'arriver à temps. Eva se sent obligée de le faire, elle ne comprend pas pourquoi... Dès la lecture des actes d'accusation, encore dans le public, elle croit reconnaître sa voisine, elle se sent oppressée, en grand danger. Elle est horrifiée et révoltée par l'attitude des accusés. En fait, elle n'a pas le choix... Peu à peu, les témoignages des rescapés de cet enfer vont lever le voile sur des parties insoupçonnées d'elle-même. Aucun retour en arrière n'est envisageable. En parallèle, et c'est là l'intérêt de ce roman, nous suivons les autres protagonistes dans leur quotidien au restaurant, à l'hôpital, au siège de l'entreprise familiale pour le fiancé, et nous constatons des ravages que cette guerre, qu'il faut vite oublier, a fait dans la psyché de chacun. Nous mesurons les séquelles irréversibles, invisibles poussant certains à commettre des actes criminels. Et d'un roman historique déjà dense nous basculons dans un thriller où l'innocence est à nouveau en danger.... Qu'y a-t-il au bout de ce chemin ? Eva pourra-t-elle s'en relever ? Le silence et les mensonges n'étaient-ils pas préférables ? Qu'en est-il de la responsabilité de tout le peuple allemand ? Coupable, complice de l'horreur ? Et comment les juifs miraculeusement émigrés à l'étranger, dès les années 1930, réussissent-ils à vivre sachant ce qui s'est passé pour les leurs ? Comment chaque survivant peut-il se donner le droit de vivre, d'être heureux, lorsque tous les siens ont été massacrés devant ses yeux ? Un roman remarquable qui réussit à traiter avec empathie, justesse, délicatesse de tous ces sujets grâce aux choix judicieux de cette galerie de personnages divers tous rassemblés par ce procès de 1963. Incontournable ! Quatrième de couverture Best-seller dès sa parution, immédiatement traduit dans de nombreux pays, La Maison allemande nous fait éprouver le traumatisme et la révolte d'une génération qui a eu vingt ans dans les années soixante et s'est trouvée confrontée au refus de mémoire dans l'Allemagne de l'après-guerre. L'héroïne du roman, Eva, fille des propriétaires d'un modeste restaurant de Francfort-sur-le-Main, s'apprête à se lancer avec un jeune héritier de la ville quand débute le « second procès d'Auschwitz » (1963) où doivent être jugés les crimes des dignitaires nazis. Eva a suivi des études d'interprète, elle maîtrise la langue polonaise : le tribunal la contacte pour lui proposer d'assurer, durant les audiences, la traduction instantanée des dépositions que feront les survivants du camp. Ignorant tout de ce passé, bravant les vives réticences de ses propres parents et celles de son fiancé, Eva décide de suivre son instinct et d'accepter cette mission. S'ouvre alors devant elle le long chemin d'une prise de conscience qui engage sa famille, mais qui concerne également toute la société de son temps. Porté par un regard de cinéaste et mené tambour battant, ce roman captive par sa justesse, son efficacité, son empathie avec une jeune femme en pleine construction de son individualité, dans un pays où la reconnaissance du passé engage profondément l'avenir. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Plus loin que l'hiver | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Plus loin que l'hiver Isabel Allende Grasset 10 juin 2020 336 pages traduites par Jean Claude MASSON. Titre original « Más allá del invierno ». Policier historique Chronique 17 août 2020 « Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait en moi un été invicible. » Albert Camus, « Retour à Tipasa », 1952, ( L'été, Gallimard, 1954) Qui mieux que Isabel Allende pouvait être capable d'écrire un roman mêlant : - La tragédie des ressortissants d'Amérique du Sud et Centrale cherchant à émigrer illégalement aux USA par le Mexique, leur vie misérable étant en danger dans leurs pays d'origine aux mains des gangs, trafiquants, mafieux... - L'Histoire du Chili, du Guatemala, du Brésil... - Une histoire d'amour et d'amitié touchante et enthousiasmante... - Le suspense d'un thriller sous forme d'une fuite en avant avec un cadavre dans le coffre d'une voiture... Le tout alternant passages bouleversants, terribles, insupportables, épiques mais aussi cocasses, drôles, tendres. Un trio improbable de deux sexagénaires, Lucía, la Chilienne universitaire invitée pour un semestre de conférences par Richard, le new-yorkais, son logeur et voisin, et Evelyn une jeune femme sans vrais papiers, timide, apeurée, arrivée d'une bourgade guatémaltèque dans des conditions dramatiques. Pour aider cette victime des circonstances, en pleine tempête de neige, le duo, formé d'une risque-tout à la langue bien pendue et d'un homme bougon, replié sur lui fuyant les autres par peur de souffrir, va prendre une décision incroyable, périlleuse les lançant dans un road trip dangereux. Cependant ce voyage sur les routes vers une cabane isolée près d'un grand lac va aussi être le déclencheur permettant à ses trois personnages en souffrance de raconter enfin leur passé dans trois pays d'Amérique du sud depuis les années 70 pour Lucía au Chili, la décennie suivante pour Richard à Rio de Janeiro, et le Guatemala de 2008 pour Evelyn. Ce livre est évidemment une des œuvres les plus personnelles de Isabel Allende par ce qu'elle retrace du martyre de ces populations piégées par des dictatures inhumaines... mais elle est également une réaction aux déclarations et décisions insupportables de Donald Trump dès son début de mandat présidentiel. L'américaine d'adoption toujours chilienne de coeur ne pouvait rester muette et ne pas s'exprimer par le biais de la fiction. Je suis certaine que nombres d'exilés, immigrés, réfugiés politiques se retrouveront dans ce roman inclassable. Malgré l'humour toujours présent, geste d'élégance suprême, j'ai lu ce roman comme un thriller historique et policier sous forme de road trip. Un livre pour réveiller les consciences qui ne le seraient pas, et un hommage vibrant à tous ces héros invisibles. Et puis, qu'est-il arrivé à la morte dans le coffre ? Qui l'a tuée et pourquoi ? Quatrième de couverture 'Chilienne expatriée au Canada durant la dictature de Pinochet, Lucía Maraz porte encore les profondes cicatrices de son passé. Elle ne s’est jamais tout à fait remise de la disparition de son frère, au cours des premières années du régime, et a également dû affronter un divorce et se battre contre le cancer. Mais lorsque, professeur invitée à l’université de New York, elle s’installe dans l’appartement au sous-sol du brownstone de son collègue, le professeur Richard Bowmaster, elle entame ce nouveau chapitre de sa vie avec entrain et optimisme. Plusieurs deuils ont plongé Richard Bowmaster, d’un tempérament opposé et rongé par la culpabilité, dans une profonde solitude qu’il ne supporte qu’en menant une vie monastique, se détournant le moins possible de la routine qu’il s’impose. Au cœur de la tempête de neige la plus importante que Brooklyn ait connu de mémoire d’homme, un banal accident de voiture aura pourtant raison de son ostracisme. Alors que Richard se retrouve face à la jeune femme – immigrée guatémaltèque sans papier – dont il vient de heurter le véhicule, il est contraint d’appeler sa locataire pour l’aider. Evelyn Ortega va alors leur révéler un secret qui les entrainera tous les trois plus loin qu’ils ne l’auraient imaginé, et entre confidences et révélations, liera leur destinée de manière inattendue. Plus loin que l’hiver est certainement l’un des romans les plus personnels d’Isabel Allende, mais c’est aussi un livre ancré dans l’actualité puisqu’il aborde les thèmes de la migration et des identités. Se jouant des clichés et des préjugés, de New York au Guatemala, en passant par le Brésil et le Chili des années 70, Isabel Allende livre une très belle histoire d’amitié et de rédemption." Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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