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- Le sel de nos larmes | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le sel de nos larmes Ruta Sepetys Gallimard Jeunesse Juin 2016 496 pages traduites par Bee Formentelli Jeunesse Historique Chronique 18 mars 2021 Âge de lecture : 13/18 ans Encore un roman et thriller historique extraordinaire, exceptionnel, à l'actif de cette écrivaine, star de la littérature jeunesse, qui pour moi devrait être lue par tous. Chapitres très courts donnant successivement la parole aux différents protagonistes de ce récit construit autour du naufrage du navire Wilhelm Gustloff le 30 janvier 1945 torpillé à quatre reprises dans le ventre par le sous-marin soviétique S-13. Chaque torpille, nous précise l'auteure dans ses notes, portait une dédicace tracée au pinceau : Pour la Mère Patrie Pour le Peuple soviétique Pour Leningrad Pour Staline. » À bord 10 573 passagers, (alors que la capacité maximum était de 1463 personnes pour 12 canots de sauvetage au lieu de 22), venus de toutes les régions de Prusse-Orientale, piégés entre les troupes russes ivres de vengeance et les soldats allemands sentant la défaite. Total près de 9000 tués parmi les militaires et les civils « Lituaniens, Lettons, Estoniens, Allemands de souche, résidents de la Prusse-Orientale et des corridors polonais ». D'abord nous est contée la fuite éperdue vers la mer, (les cousins du père de Ruta Sepetys étaient parmi ces désespérés) afin de gagner le port et être évacués lors de l'Opération Hannibal, « la plus vaste opération de sauvetage par la mer de l'histoire moderne ». Ainsi pour incarner ces peuples pris dans la débâcle, l'auteur choisit dans un premier temps de nous raconter la longue marche d'un groupe comprenant : une jeune infirmière lituanienne Joana, une polonaise de quinze ans Emilia sans papier, un cordonnier déjà âgé ayant pris sous son aile un petit garçon perdu, un jeune prussien Florian et une géante allemande Eva. Tous ont un passé tragique et pour certains de très lourds secrets. En même temps, nous suivons également un certain Alfred, type même du troufion hitlérien à l'esprit dérangé, inadapté social qui arrive enfin sur le tard à participer à l'effort de guerre pour défendre l'honneur de son Führer et de tous les ariens dont il pense être un spécimen parfait. Le voici donc engagé sur le vaisseau Wilhelm Gustloff. Un thriller historique mêlant les descriptions de la Débâcle de 1945 et du naufrage du vaisseau bien pire que celui du Titanic ou du Lusitania. Pourquoi n'en a-t-on jamais parlé vraiment ? Il est vrai que la Seconde Guerre mondiale est une source inépuisable de récits, de secrets, de révélations soudainement mis en pleine lumière. À ce scénario déjà dense, incroyable et bouleversant, l'auteur décide d'ajouter des éléments ayant trait au célébrissime Cabinet d'Ambre, si convoité par Hitler, baptisé aussi "huitième merveille du monde", qui a disparu pendant la guerre et ne fut jamais retrouvé. Une des énigmes les plus mystérieuses encore à ce jour. Les personnages sont inoubliables, le rythme soutenu grâce à ces chapitres brefs où chacun devient narrateur, (multipliant ainsi les angles de vue sur un même événement) ; l'histoire d'amour et d'amitié est émouvante aux larmes sans recours à un pathos inutile, le récit détaillé du naufrage dramatique est tout simplement époustouflant. Le tout destiné à un public jeune et plus aguerri, afin que le travail de mémoire soit encore mené à bien. La bibliographie étendue et exhaustive sur laquelle s'est appuyée Ruta Sepetys vous attend en fin d'ouvrage, ainsi que la carte actuelle tout à fait édifiante de ce que furent ces régions de Prusse-Orientale en 1945. Quelle romancière ! Quatrième de couverture « Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées. Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte de la mer Baltique devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhelm Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...Ruta Sepetys révèle la plus grande tragédie de l'histoire maritime, qui a fait six fois plus de victimes que le Titanic. Cette catastrophe méconnue lui inspire une vibrante histoire d'amour, de courage et d'amitié.Lumineux, captivant et bouleversant d'humanité. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Serre-moi fort | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Serre-moi fort Claire Favan Robert Laffont 2016 384 pages Thriller Chronique 14 février 2018 J'ai été littéralement happée par cette histoire qui commence piano et qui peu à peu dans un crescendo assourdissant, nous bloque les sens, la respiration ! Terrible, cela débute en 1994 aux USA par la disparition d'une jeune fille, Lana, à qui tout souriait, on rencontre ses parents détruits, son frère Nick exemplaire qui va tout prendre en main concernant la vie courante pour éviter le naufrage complet de sa famille. Il souffre terriblement de cette situation, et mériterait lui aussi qu'on le serre fort dans les bras pour le rassurer. Rien donc que du normal dans ce type de tragédie ; les forces de police ne trouvent pas de piste. C'est le vide et le silence insupportables pendant des années. Puis l'obsession du couple, de l'incertitude, va basculer vers la traque d'un serial Killer : l'origamiste. En effet, leur fille aurait reçu, comme les autres victimes, un origami d'un admirateur secret, avant de s'évanouir dans la nature. 20 ans après, le lieutenant Adam Gibson, veuf depuis peu, père de deux enfants traumatisés, fait en sorte de continuer à travailler pour ne pas sombrer. Il est chargé de l'enquête sur l'effroyable charnier retrouvé dans une grotte de l'Alabama. Il faut identifier toutes les mortes. L'origamiste est en prison mais doit-on lui imputer aussi ces meurtres ? Adam a-t-il les épaules suffisamment larges pour une telle mission, ne prend il pas le risque de perdre définitivement ses enfants, et surtout lui-même ? Son adversaire est pervers, d'une rare intelligence et sans aucune limite en terme de torture mentale. C'est donc soudain un thriller sous forme de duel psychologique, je dirai même psychiatrique, qui commence. Terrifiant récit, cependant non dénué d'humanité et de beauté. Certaines scènes sont à la limite de l'insoutenable mais nécessaires pour comprendre les décisions de chacun jusqu'au final époustouflant et magistral. Le monde est vu à travers le prisme déformant du regard d'un déviant cynique, cruel. Pourquoi en est-il arrivé là ? Sa nature profonde ou la résultante d'un passé traumatisant. La question reste posée, même après avoir fermé ce livre. Nous sommes piégés avec les victimes, avec Adam, entre les murs d'une prison asphyxiante, cherchant une issue. Plusieurs fois, nous sommes emportés dans un grand huit, attention au vertige. C'est un thriller puissant, sans concession, heureusement avec quelques rayons de lumière, d'espoir. Quatrième de couverture Serre-moi fort." Cela pourrait ressembler à un appel au secours. Du jeune Nick, tout d'abord. Victime collatérale de la disparition inexpliquée de sa sœur, contraint de vivre dans un foyer brisé et entre deux parents totalement obsédés par leur quête de vérité. Il aimerait tant que sa mère le prenne dans ses bras... D'Adam Gibson, ensuite. Policier chargé de diriger l'équipe qui enquête sur la découverte d'un effroyable charnier dans l'Alabama, il doit identifier les victimes – toutes des femmes – et tenter de remonter jusqu'au tueur, qui a savamment brouillé les pistes. Si Adam parvient à cerner quelques-unes de ses motivations, c'est à peu près tout. Et il prend le risque de trop qui le jette directement dans les bras du tueur. Commence alors entre eux un affrontement psychologique d'une rare violence... N'entendez-vous pas leur appel désespéré quand tous murmurent : « Serre-moi fort » ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Journal d'une pétasse au volant | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Journal d'une pétasse au volant Anne-Charlotte Laugier Ramsay 28 avril 2020 128 pages Roman Chronique 13 juin 2020 Après avoir animé pendant huit ans un blog « Charlotte au volant », l'auteure poursuit son aventure par l'écriture de ce premier roman, court, reprenant les thèmes déjà évoqués dans ses précédentes rubriques. C'est drôle, caustique, juste, parfois caricatural certainement intentionnellement, sans concession avec les hommes mais aussi avec l'héroïne de ces pages : une vraie pétasse en effet, amusante, énervée, en colère, à la langue acérée, méchante ou justifiée, touchante, tête à claques ou émouvante , analysant sa situation de femme bourgeoise avec acuité, intelligence, exagération, mauvaise foi. En bref, une femme imparfaite dans un monde paternaliste et misogyne. Mère d'une adolescente typique, épouse découvrant qu'elle est cocue, excédée par son boss, se posant en cheffe de gang formé avec ses copines, adulescente de quarante ans victime consentante des modes et des apparences ( exit les grosses et les pauvres !!!), le moins que l'on puisse dire c'est que cette femme n'est pas très politiquement correcte, et Dieu que la description est juste... Je revois une galerie de nénettes quarantenaires que j'ai vite fui se déclarant libérées et pourtant .... Alors pour reprendre la main, elle choisit de saisir le volant d'une nouvelle voiture achetée avec la carte bleu du mari peu élégant.... Elle embarque au passage son mini-moi, sa fille, vers une destination inconnue. Va-t-elle se réinventer, se regarder en face, se venger, s'en sortir.... ? Léger mais pas tant que cela, le lire au premier degré serait dommage... Une récréation qui fait du bien recadrant mine de rien les priorités.... Quatrième de couverture « Mais pourquoi une pétasse au volant serait plus pétasse qu’une pétasse à pied ? Parce qu’une voiture protège de tout : des autres pétasses encore plus pétasses, des hommes à petit cerveau et grosse auto, des flicaillons tatillons et des passants envahissants. Dans son cocon, la pétasse est enfin elle-même, libérée des turpitudes, c’est du moins ce qu’elle s’imagine. Chanteuse à tue-tête (souvent), romantique (un peu), vulgaire (parfois), maman (quand il faut) et mécano (le moins souvent possible), elle vit sa voiture et la transforme selon son humeur et sa météo personnelle. Tour à tour salon de coiffure, alcôve amoureuse, salle de concert, bureau ou bistrot avec les copines, son auto est le décor de sa vie et de ce roman qui aborde, sur un ton humoristique, des problèmes qui vont bien au-delà de l’anecdote. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La pire espèce | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La pire espèce Armèle Malavallon Ramsay Septembre 2020 252 pages Polar Chronique 2 décembre 2020 Je conseille à tout futur lecteur de ce thriller de lui réserver cinq heures d'affilée, car lâcher ce livre à un moment est tout simplement impossible et inenvisageable. Enfin un roman noir de suspens sur ce sujet bouleversant, dérangeant, insupportable, incontournable, qui tient ses engagements et bien au-delà. Toutes les questions que vous pouvez vous poser quant à l'abominable et inutile souffrance animale trouvent leurs réponses ici par le biais de la fiction. Car il est un fait que la douleur des uns se répercutent sur le devenir des autres, le devenir moral, philosophique, écologique de nos sociétés. La violence faite quotidiennement aux animaux en secret... prémices d'une psychopathie balbutiante.... En pleine lumière via les réseaux où pullulent des vidéos gerbantes et horrifiantes... Ou encore dans des arènes lors de mises à mort....en un jeu pipé à l'avance... . .. ou enfin, dans ces abattoirs où l'extermination devient d'une indécente et inacceptable productivité.... La souffrance animale nous interroge sur notre propre niveau d'humanité, de civilisation. À partir de quand avons-nous basculer dans l'oubli, l'aveuglement quant à notre appartenance au règne animal, quant à notre responsabilité vis-à-vis de nos colocataires sur cette Terre ? Car s'il y a bien un domaine où le respect du droit de chaque être vivant n'existe pas, c'est bien celui des relations humains-animaux. D'où nous vient la certitude inepte d'être supérieurs aux animaux ? De pouvoir décider de leur destin et de la manière dont ils mourront ? Et comment a-t-on pu arriver à la conclusion qu'ils étaient insensibles ? Pire, qu'ils n'étaient plus que des biens, des possessions, dont nous pouvions disposer à notre gré.... ? L'auteure, vétérinaire, éclaire tous les aspects de ce problème central, en ce moment charnière de transformation de notre société. Elle apporte sa vision, alliant le pragmatisme et le bon sens des anciens à une réalité scientifique et écologique. Sauver les animaux, veiller à leur bien être, c'est sauvegarder l'humanité. Après un texte d'introduction essentiel de Loïc Dombreval, député et vétérinaire ainsi que Président du groupe d'études " condition animale" de l'Assemblée Nationale, Armèle Malavallon nous piège soudainement grâce à une scène de mise à mort d'une dramaturgie soufflante, puissante, jouissive, vengeresse ... Tout est là, déjà.... Car oui, on se réjouit et immédiatement après, on s'interroge, honteux de notre réaction transgressive... La loi du talion doitelle s'appliquer ? Souffrance et violence pour répondre aux souffrances et violences subies, vues, exhibées ? Quel positionnement adopter face à l'indicible : les massacres d'animaux, gratuits, inutiles, insupportables ? Ce roman, audelà de l'intrigue parfaitement menée jusqu'à son terme, ménageant des retournements, des découvertes permanentes, mettant brillamment en scène les différents protagonistes, apporte de réelles réponses sensées aux citoyens, aux consommateurs, aux humains que nous sommes. J'ai beaucoup appris grâce à ce texte quant à la réalité sur le terrain, dans les abattoirs, concernant les multiples aspects du métier de vétérinaire, car il formule clairement les interrogations éthiques, philosophiques que la consommation de viande exagérée ou que certaines pratiques, coutumes dépassées et iniques génèrent. Très loin de prôner une attitude intégriste, ou de nous culpabiliser à outrance, ce roman nous permet de nous resituer sur cette planète à notre juste place. Un livre qui résonnera longtemps en moi et qui déjà m'a beaucoup apporté. Ne passez pas à côté de ce texte impactant et addictif écrit avec talent, passion et conviction sincère. Quatrième de couverture Clément Katz est un vétérinaire français qui travaille au Congo. De retour en France, il effectue un remplacement à Montpellier à l’abattoir de Peyrac. Il s’installe à la Limonaderie, un bâtiment industriel réaménagé en plusieurs lots et appartements qui appartient à un autre vétérinaire. Lors de sa mission à l’abattoir de Peyrac, Clément est témoins de la maltraitance sur les animaux. Il s’oppose à cette souffrance animale et se met à dos un petit groupe d’employés qui finit par le passer à tabac. Des auteurs de maltraitance sur les animaux disparaissent dans la région. L’un d’eux a été séquestré dans une cave de la Limonaderie par un mystérieux kidnappeur. Qui s’est érigé en vengeur des animaux ? Après tout, ne l’ont-ils pas mérité, ces hommes qui font de nous la pire espèce sur terre ? La charge émotionnelle de ce roman ne vous décevra pas Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- M'as tu écrit depuis le port aux parfums ? | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires M'as tu écrit depuis le port aux parfums ? Edith Soonckindt MaelstrÖm reEvolution 12 décembre 2021 41 pages Biographie Nouvelles Chronique 29 mars 2022 Dans la collection Bookleg « Bruxelles se conte » histoires urbaines à dire, format pocheCette série regroupe des « livrets de performance poétique », « une collection qui allie écriture et oralité et rend hommage à une ville, Bruxelles, par la voix de ses conteurs et auteurs qui en sont les âmes parlantes... » . Magnifique et touchante lettre adressée à un ami, conjuguée au présent pour revenir sur un passé commun. Double hommage à cet homme et à Bruxelles qu'il a fait découvrir à l'autrice, cette cité de la pluie où il fait cependant bon vivre, où camaraderie, convivialité, éclectisme, goût de l'absurde et humour décapant sont de mise. Une capitale cosmopolite, carrefour où s'entremêlent et s'entrechoquent les destins, où l'on rit beaucoup, désespérément, superbement, quelques fois pour ne pas pleurer. J'ai aimé vivre à Liège puis à Bruxelles, à Uccle exactement, évoqué ici. J'ai aimé ses cafés, la bière, le Cecemel, les spécialités gastronomiques, les usages, les tartines, les marchés le long de la Meuse, les chants, la chaleur humaine, les loufoqueries hilarantes ou désespérantes, les architectures, cette fausse nonchalance et cette réelle lenteur pour goûter l'instant présent. J'ai gardé une vraie et étonnante tendresse pour ces lieux où pourtant tout ne fut pas facile. C'est à un voyage immobile que nous convie Édith Soonckindt, aujourd'hui sédentaire consentante en cette ville, Bruxelles, pour pouvoir écrire après avoir tellement voyagé. Posée mais non reposée, toujours en mouvement par la pensée, dans le souvenir heureux de cet ami infiniment présent, vivant, destinataire de ce texte poétique, drôle, bouleversant, humoristique, à la musicalité singulière. Ce livret est comme une carte vue (ou postale) se métamorphosant peu à peu sous nos yeux pour nous faire découvrir, ainsi qu'à ce voyageur éloigné, ce que cette ville est devenue au cours des années... Moi qui en suis partie depuis longtemps, j'ai l'impression d'avoir reçu des nouvelles d'une camarade jamais oubliée, toujours regrettée, et je vois qu'au fond rien n'a changé vraiment à l'instar de l'affection qui liera éternellement Édith et Étienne à travers le temps. Si tous les livrets de cette série sur Bruxelles sont de la même qualité littéraire et de la même veine humaniste, ce doit être, alors, une fort belle collection. Merci à Edith Soonckindt pour ce très émouvant cadeau. Quatrième de couverture Ceci est un livre sur un ami, le temps qui passe, l'enracinement et aussi quelques déplacements, un livre sur ce qu'est devenu le monde, et Bruxelles, ces dernières années, un livre grave et joyeux à la fois, que je vous souhaite de lire dans le plaisir qu'il y a à découvrir d'autres vies, d'autres envies aussi. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'appartement oublié | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'appartement oublié Michelle Gable Editions des Falaises 19 octobre 2015 541 pages traduites par Christine Bouchareine Historique Chronique 1 août 2023 Illustration de couverture (détail) et en 4ème de couverture : Madame de Florian, Giovanni Boldini Titre original : A Paris Apartment Je lis tous les romans qui s'entassent chez moi pendant les vacances d'été. Je remercie donc par la pensée la personne qui a laissé ce roman dans la boîte à livres. Parfait pour les vacances, impossible à lâcher, basé sur des faits incroyables. Jugez-en vous-même : la découverte d'un appartement dans le 9ème arrondissement de Paris fermé depuis 70 ans dont il faut faire l'inventaire pour une mystérieuse cliente. Sont présents le notaire de cette dernière et trois employés de Sotheby's dont April commissaire priseur en charge de l'estimation des meubles et autres biens qu'ils trouveront sur place. Après avoir littéralement fui New York et un mariage chancelant, ce retour en France est une aubaine pour la jeune femme ; elle ne sait à quel point ce séjour parisien va changer sa vie et débloquer les rouages grippés de son existence. Comment ? En premier lieu l'émergence d'un tableau sublime de Boldini puis la trouvaille d'un journal intime au nom de Marthe de Florian. À partir de ce moment, l'autrice imagine les mots de la célèbre demi-mondaine moitié en reprenant des faits avérés, moitié en laissant vagabonder son imagination. Nous suivons ainsi les parcours entrepris par April et Marthe. L'américaine est littéralement obsédée par la propriétaire de l'appartement. Elle s'attache tellement à ce personnage qu'elle ne peut envisager, comme le préconise Sotheby's, de séparer les lots entre différentes ventes. Elle veut organiser un seul événement où tous les biens de Marthe seront mis aux enchères dont le fameux portrait. La bataille s'annonce rude pour obtenir gain de cause d'autant plus que la mystérieuse cliente tombe malade remettant tout en question. Pour compliquer la situation, April tombe peu à peu sous le charme du jeune et séduisant notaire tout en poursuivant par téléphone un dialogue de sourds avec son mari. L'appartement représente pour April la croisée des chemins, ce moment où le passé remonte, où les secrets se dévoilent, où l'avenir est encore incertain. Un très bon roman qui fait la part belle à la licence romanesque. Je vous recommande fortement de lire les dernières pages de l'ouvrage vous racontant l'histoire vraie de cette découverte et de faire vos propres recherches quant à Marthe de Florian. Je crois que la réalité dépasse la fiction quelques fois. Ce personnage est extraordinaire, préfigurant la femme de demain, usant de tous les stratagèmes que son genre lui offre pour s'en sortir au mieux. Elle utilise ses charmes, seul moyen d'être autonome et libre, elle fréquente toute la bonne société, les hommes forts ou célèbres du moment, elle est un modèle d'élégance pour toutes les épouses qui par ailleurs la jalousent ou la haïssent, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des sentiments, des amours. Marthe reste une magnifique énigme, cette splendide femme en rose peinte par Boldini. L'autrice nous offre un beau portrait même s'il n'est pas entièrement vrai et une parfaite description de la Belle Époque... Quatrième de couverture Un appartement fermé pendant 70 ans, une femme d'une beauté exceptionnelle, la folie de la Belle Époque, composent les ingrédients d'un roman éblouissant. Quand April Vogt, expert en mobilier, apprend qu´un appartement fermé depuis soixante-dix ans vient d´être découvert à Paris, elle est loin de s´imaginer les richesses et les secrets qu´il renferme. Au milieu des nombreux trésors, April trouve le journal de Marthe de Florian, la très séduisante demi-mondaine qui y vécut en multipliant les amants. Comprendre la tumultueuse histoire de cette femme libre conduit April à une véritable plongée au cœur du Paris des artistes et des hommes politiques de la Belle Époque. Ce premier roman éblouissant de Michelle Gable s´appuie sur une histoire vraie résumée à l´intérieur de l'ouvrage. Découvrez cette incroyable histoire d'un trésor artistique réapparu par hasard, 70 ans après, dans un appartement figé dans le temps. Un incroyable voyage temporel ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Nàtt | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Nàtt Ragnar Jonasson La Martinière 2018 341 pages traduites par Philippe Reilly Polar Chronique 5 juin 2018 Je suis contente d'avoir à nouveau été séduite par le roman de cet écrivain qui avait fait sensation avec son premier opus « Snjor ». Le deuxième ne m'avait pas convaincue, mais voilà la preuve qu'il faut persévérer car les goûts sont subjectifs et assujettis également au moment où on lit un texte. ( Navrée pour l'absence des accents islandais dans ma chronique.) De février à mai 2010 , j'étais à Amsterdam, et je me souviens très bien de ce moment particulier où tous les vols avaient été annulés en raison d'un nuage de cendres immense suite à l'éruption en Islande du volcan de l'Eyjafjallajokull. La capitale Reykjavik était entrée dans une nuit polluée et granuleuse tandis que le Nord de l'île et la petite ville portuaire de Siglufjordur bénéficiait du soleil constant de l'été enfin revenu. « Il faut laisser s'écouler La nuit noire Comme s'écoule le temps Quand le sort en est jeté, Porter en silence Le fardeau des souffrances Car tel est le don de Dieu À celui qui en est témoin. » Extrait du poème Fjolmodur, de Jon Gudmundsson « L'Erudit » (1574-1658) Un touriste américain roule sur le chemin de la source du Grettir, ce bain chaud ancestral. Mais il se perd, décide de demander son chemin à des habitants d'une ferme qu'il repère enfin. C'est le cadavre d'un homme et un morceau de bois taché de sang qu'il découvre. " l'Islande est l'un des endroits les plus sûrs au monde" prétendait son guide. Fin de l'excursion, appel d'urgence. À Reykjavik, la journaliste Isrun se réveille très péniblement, aucune envie de se lever surtout avec cette cendre sale et irritante qui s'insinue partout depuis l'éruption. On la cantonne à la rédaction de cas inintéressants, mais lors de la réunion quotidienne, elle apprend de la bouche du rédacteur qu'un corps a été retrouvé dans le Nord, du côté de Saudarkrokur. L'attention de la jeune femme est tout de suite retenue.... Elle va tout mettre en œuvre pour être sur le coup, elle y a un intérêt.... À Siglufjordur, nous retrouvons au poste de police Ari Thor, arrivé depuis un peu plus de deux ans sur place, au surnom qu'il déteste du Révérend, car il a abandonné des études de théologie pour entrer dans les forces de l'ordre. Son supérieur Tomas lui donne de plus en plus de responsabilités car Hlynur son collègue plus expérimenté est négligent et ailleurs. Tous les trois sont dans une mauvaise passe soit sur le plan sentimental soit menacé par d'étranges mails. Le cas de l'homme défiguré et assassiné, Elias Freysson, leur est soumis car originaire de Siglufjordur. Ari Thor est ravi de cette nouvelle enquête lui permettant d'oublier un peu son ex, Kristin. Hlynur lui ne décolère pas, Tomas sait qu'il va devoir prendre une décision difficile. Tout est en place pour suivre ainsi Ari, Tomas , Hlynur et en parallèle Isrun.... On tourne les pages de ce thriller avec plaisir tant le récit est dense, bien mené, réservant bien des rebondissements. Beaucoup d'action, on en apprend plus, et cela nous permet de nous y identifier, sur les personnages récurrents de cette série, sur le passé aussi de l'Islande et de ses volcans. Un très bon polar à lire avec plaisir, que je recommande chaleureusement. Quatrième de couverture C’est l’été à Siglufjördur. Le climat de ce village du nord de l’Islande est si rude que le jeune policier Ari Thór voit arriver avec soulagement cette saison où le soleil brille à toute heure du jour et de la nuit. Mais le répit est de courte durée. Un homme battu à mort est découvert sur les bords d’un fjord tranquille. Une jeune journaliste vient fouiner d’un peu trop près. Que cherche-t-elle à découvrir ? Ou à étouffer ? Surtout, l’éruption spectaculaire de l’Eyjafjallajökull recouvre peu à peu toute l’Islande d’un épais nuage de cendres. Cette étrange « nuit » – nátt, en islandais – fait remonter les secrets les plus enfouis. Personne ne sera épargné. Pas même Ari Thór, qui doit pourtant boucler son enquête au plus vite, s’il veut éviter de nouveaux crimes. C’est l’agent d’Henning Mankell qui a découvert Ragnar Jónasson et vendu les droits de ses livres dans dix-huit pays. Né à Reykjavik, Jónasson a traduit plusieurs des romans d’Agatha Christie en islandais, avant d’écrire ses propres enquêtes. Sa famille est originaire de Siglufjördur. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Docile | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Docile Aro Sáinz De la Maza Actes Sud 1er septembre 2021 480 pages traduites par Serge Mestre Thriller Polar Chronique 13 octobre 2021 Collection Actes Noirs. Prodigieux thriller psychologique dans une Barcelone crépusculaire où retentissent les cris des manifestants indépendantistes et les bombes des terroristes islamistes en août septembre 2017. Une scène incroyable vous attend sous forme d'un interrogatoire entre le flic, Milo Malart, et Lucas Torres, l'adolescent trop « docile », se transformant en un huis clos d'anthologie éprouvant pour les nerfs, exaltant pour nos cellules grises. Tension extrême donc sur le fond et dans la forme : une enquête se déroulant sur cinq journées cauchemardesques et labyrinthiques. Lorsque l'on croit avoir compris, soudain une pièce du puzzle ne s'insère plus dans le tout et, à l'instar de Milo, on devient totalement obsédé par la résolution de l'énigme que représente cette tuerie. Game over ! Difficile de lâcher ce texte entre onirisme et action, entre rêve éveillé et réalité d'une violence inouïe. Tout semble exploser, la société, les familles, les vies, les psychés. Celle de Milo en particulier croyant détecter les premiers symptômes de la schizophrénie familiale donc incapable de laisser l'amour, la douceur, entrer dans sa vie. Visions, hallucinations, homme à la dérive mais enquêteur hors pair, utilisant son empathie extrême et ses propres failles pour s'introduire dans le cerveau de celui ou celle qui a perpétré le massacre de toute une famille. La silhouette de Milo en contre-jour semble osciller... Il nage à contre-courant en permanence jouant avec les limites et les nerfs de ses collègues et en premier lieu de son équipière, Rebeca Mercader. Milo fait des fixations sur les mouches qui comme lui se cognent inlassablement aux vitres, et sur les montres, sachant que son temps est compté. On découvre peu à peu l'enfer intime de ce policier border-line en même temps que les éléments du tableau final se dévoilent à nos yeux. On nage en plein brouillard, comme drogué, shooté par l'auteur qui nous mène exactement là où il veut. Un des meilleurs thrillers lus ces derniers mois habité par la folie des temps, des êtres, profondément humain, terrifiant par certains côtés tout en laissant la porte ouverte à l'espérance. De plus, Aro Sáinz de la Maza réussit à dérouler un scénario terrible, effrayant, tout en multipliant les scènes humoristiques aux dialogues ciselés. Il arrive à nous faire sourire quand tout s'écroule. La couverture est parfaite, tendancieuse à souhait, énigmatique comme le jeune Lucas. Mais qui est-il vraiment ? Victime ou bourreau ? Un pas de deux entre ces deux hommes-enfants, les figures s'enchaînent de plus en plus vite....qui mène la danse ? Milo ou Lucas, vous ou l'auteur ? Quatrième de couverture Après « Le Bourreau de Gaudí » et « Les Muselés », Milo Malart affronte un adolescent docile qui pourrait bien avoir massacré tous les membres d'une famille à coups de pierre. Cinq jours de vent et de sang dans une Barcelone endolorie, théâtre de toutes les névroses d'un inspecteur aux intuitions plus fulgurantes à mesure que sa vie part à la dérive. Un jeune homme commotionné et gravement blessé se présente au poste de police pour signaler un crime. Les agents dépêchés sur les lieux découvrent les cinq membres d’une même famille massacrés à coups de pierre. Tout semble accuser le garçon, qui se trouvait sur place et porte sur lui l’ADN des victimes. Un être d’apparence docile qui pourrait tout aussi bien être un monstre, et se révèle, quoi qu’il en soit, un manipulateur hors pair. L’enquête se déroule en cinq journées de vent et de sang dans une Barcelone endolorie, théâtre de toutes les névroses pour un inspecteur aux intuitions plus fulgurantes à mesure que sa vie part à la dérive, cerné comme jamais par la schizophrénie qui semble marquer les siens au fer rouge. Pointant sans relâche un pouvoir arrogant et corrompu qui de génération en génération sacrifie les fragiles au faste tapageur des nantis, Aro Sáinz de la Maza poursuit son épopée sociale sur fond de crimes dans la capitale catalane. Il dresse ici le saisissant portrait d’une ville blessée (profondément marquée par les attentats islamistes de 2017), qui semble nimbée d’une irréalité fantastique. Des êtres bouleversés se déchirent pendant que d’autres se lancent dans une quête effrénée d’amour, seul viatique, peut-être, pour éviter le naufrage. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Danser dans la poussière | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Danser dans la poussière Thomas H.Cook Seuil Septembre 2017 355 pages traduites par Philippe Loubat-Delfranc Thriller Chronique 2 juin 2018 « Ce que nous pensons, ce que nous savons, ce en quoi nous croyons, n'a au final aucune importance. Ce qui compte, c'est ce que nous faisons. » John Ruskin, La couronne d'Olivier sauvage « Les crimes au nom du mal sont très connus dans l'Histoire. Ce sont les crimes commis au nom du bien qui, le plus souvent, ne laissent pas de trace. » Martine Aubert, Lettre ouverte aux amis étrangers. Sur les 25 romans policiers extraordinaires de cet auteur je viens donc d'en lire 5. Je suis une vraie admiratrice de cet écrivain, très bien traduit encore une fois, pour la beauté de la langue imagée et musicale, pour la profondeur de l'analyse psychologique des personnages, pour la magie et souvent l'empreinte surnaturelle de certains récits, pour la diablerie de la construction et du final de thrillers tel « Sur les hauteurs du Mont Crève-Cœur » qui effectivement m'avait laissée bouleversée et bluffée. Roman incroyable que celui-ci, extrêmement juste, sans concession et éclairant, sur la situation de la charity business organisée peut être avec les meilleures intentions du monde par les ONG, mais avec un tel paternalisme aveugle aux réels besoins des populations dans maints pays en difficulté, qu'elle en devient dangereuse. On impose cette présence occidentale, cette pitié, qui à long terme ne fait qu'empirer les choses pour tous. On lance des projets de puits ou de culture du café dans des régions où les tribus sont nomades avec leurs troupeaux et savent parfaitement où aller pour trouver de l'eau, où les céréales cultivées depuis des millénaires ont empêché la famine. Les africains ne boivent pas de café ni de cacao d'ailleurs, pourquoi leur imposer ces cultures. En voulant aider et certainement aussi redorer notre blason post colonialistes, sans demander aux habitants de ces pays d'Afrique ce dont ils ont vraiment la nécessité, dans le respect des traditions, coutumes, croyances, nous avons apporté le mal en voulant faire le bien. Et le gouffre est plus profond de jour en jour, il suffit de suivre les infos africaines le samedi matin sur TV5MONDE pour en être frappé. Je sors du livre traitant de ce sujet de géopolitique essentiel avec beaucoup de tristesse, de colère et de soulagement, constatant qu'un tel auteur aborde enfin ce thème extrêmement délicat de la présence encore des intérêts et ONG occidentaux sur les terres africaines. C'est à hurler ! L'africaine de cœur que je suis, par mon enfance en Côte d'Ivoire et le métissage de ma famille, serre les dents, sachant exactement l'origine et les conséquences de cette pensée blanche d'assistanat des pauvres noirs qui sont bien incapables de s'en sortir sans eux ! On cauchemarde ! Sans parler de l'intérêt financier à piller toujours les richesses minières et autres de ce continent. Je rêve d'une Union Africaine qui enfin se passerait de nous. Qu'elle nous oublie et réclame les fonds bloqués dans nos banques, notoirement en France. On verra alors qui doit être assisté ! J'ai aussi terminé ce thriller émerveillée et en amour pour le personnage central de Martine Aubert, blanche effectivement, mais Africaine par tous les pores de sa peau, fermière cultivant des céréales traditionnelles comme son père belge précédemment, venu s'installer du Congo sur ces terres voilà plus de cinquante ans. L'action se déroule dans un pays fictif, le Lubanda, symbole bien trouvé de tout ce qu'on aime et déteste sur ce sol africain, qui dans les années 90 sera aux portes de l'enfer que créera un boucher tortionnaire et dictateur, aidé de ses troupes de tueurs. Dès lors la manne financière que représente l'aide internationale est détournée par ces hommes, le pays est mis à feu et à sang, gangrené par la corruption. Les jours de Martine sont comptés, trop indépendante, contre la présence dangereuse des ONG qui accumulent les erreurs de jugement et financent indirectement les juntes militaires et les barbares à la machette facile. L'horreur se répand comme un feu gigantesque. Dans ce contexte le narrateur, Ray Campbell, jeune idéaliste, débarque de New-York, envoyé par une ONG. Sa vision simpliste de ce que devrait être l'aide occidentale est en totale contradiction d'une part, avec la réalité du terrain, et d'autre part avec les convictions de la lubandaise Martine, s'appuyant sur son expérience et son appartenance à ce pays, femme dont il tombe amoureux dès le premier regard. Vivent avec elle à la ferme, Fareem son ami depuis l'enfance, et Seso l'interprète et boy de l'américain. Vingt ans plus tard, patron d'une société reconnue d'évaluation des risques, new-yorkaise, idée assez savoureuse de l'auteur, Ray reçoit la visite de Bill Hammond, Directeur du Mansfield Trust, ayant des projets d'investissement au Lubanda. Ils se sont connus là-bas, et ont été tous deux touchés à des degrés divers par " l'incident", l'assassinat de Martine sur la route de Tumasi. Aujourd'hui, c'est le cadavre de Seso qui a été retrouvé à New-York, après qu'il ait contacté Bill pour lui remettre des preuves liées au meutre de la jeune femme. Ray cette fois va se risquer à retourner sur place incognito, il le lui doit, il est responsable de sa mort..... Qu'a-t'il donc fait d'irréparable voici 20 ans ? Ce secret peut-il faire basculer l'avenir du pays ressuscité par l'arrivée d'un nouveau président ? " Le ciel immémorial scintillait sous le rouge légendaire du couchant de cette région du monde alors que je mettais le pied dans le champ où l'on avait dispersé les cendres de Martine. ..... Mais je me rappelle encore - et ne l'oublierai jamais- que, à un moment donné, une rafale de vent a soufflé dans le champ et, sur ses ailes, un délicat nuage de poussière rouge s'est soulevé, a tournoyé et dansé comme une femme virevoltant autour du feu de camp lors d'une fête de village." Livre saisissant, dramatique, engagé, une histoire d'amour à travers le temps... Quatrième de couverture Dans les années 1990, Ray Campbell s'installe au Lubanda, État imaginaire d'Afrique noire, pour le compte d'une ONG. Sa vision de ce que devrait être l'aide occidentale ne rencontre pas l'approbation de Martine Aubert, née et établie au Lubanda, pays dont elle a adopté la nationalité. Elle y cultive des céréales traditionnelles dans la ferme héritée de son père belge, et pratique le troc. Tant que règne le bon président Dasaï, élu démocratiquement, Martine vit en harmonie avec la population locale. Mais tout bascule quand des rebelles instaurent un régime de terreur : elle devient alors une étrangère " profiteuse ". Sommée de restituer ses terres ou de partir, elle se lance dans une lutte vaine contre le nouveau pouvoir en place avant d'être sauvagement assassinée sur la route de Tumasi. Campbell, amoureux transi de l'excentrique jeune femme, rentre en Amérique. Vingt ans plus tard, devenu le florissant patron d'une société d'évaluation de risques, il apprend le meurtre, dans une ruelle de New York, de Seso, son ancien boy et interprète. Voilà qui rouvre de vieilles plaies et ravive plus d'un souvenir brûlant. Ayant établi que Seso détenait des documents relatifs à la mort de Martine, il retourne au Lubanda pour confronter les coupables. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Qui se souviendra de Phily-Jo | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Qui se souviendra de Phily-Jo Marcus Malte Zulma 18 août 2022 576 pages Historique Chronique 3 avril 2023 Je suis en amour littéraire pour certains auteurs de par la beauté extrême de leurs textes, la prodigieuse inventivité de leurs scénarios, l'universalité de leur propos, leur haut quotient intellectuel et émotionnel, la profonde humanité de leur âme. Marcus Malte fait partie de ce groupe d'écrivains qui me font grandir, frémir, jubiler, qui me renoyautent alors même que le dépaysement fut total pendant près de 600 pages. Miraculeux ! Richard Powers me met dans le même état, Pierre Lemaitre, Marie-Diane Meissirel, Min Jin Lee.... également. Marcus Malte trempe ici sa plume dans l'acide et le vitriol pour la rédaction de cet immense roman américain où le sujet principal est la production d'énergie emplissant les poches des uns, soumettant les gouvernements et les peuples à quelques grandes entreprises, mettant en danger de mort la planète entière. C'est un thriller historique et contemporain vertigineux. Les multiples victimes de l'impérialisme américain et occidental se succèdent et finalement se ressemblent, écrasées sous le rouleau compresseur conduit par des fous qui ne voient pas à quel point leurs actions sont suicidaires. L'auteur nous plonge dans un univers parallèle, dément, paranoïaque, où ne règnent que la terreur et l'injustice. Ce texte est une dénonciation, une relecture des données que l'on nous a parcimonieusement servies ces dernières années... On redéfinit le mot complotisme, on frémit à la vision du mur qui ne cesse de se rapprocher. C'est un roman magnifique, prodigieux, terrifiant, intemporel comme toute œuvre majeure. On en sort soit intranquille, soit sur le qui vive, soit conforté dans ses impressions, soit sonné. Impossible de s'en extraire inchangé. Gratitude envers l'auteur. Quatrième de couverture Qui ne connaît pas un de ces inventeurs géniaux dont la découverte reste à jamais inconnue, empêchée ou censurée ? Phily-Jo est de ceux-là. Sa machine à énergie libre, la FreePow, est révolutionnaire. Si visionnaire et dérangeante que la mort brutale de Phily-Jo demeure un mystère pour ses proches. Meurtre ou suicide ? Est-ce le combat de David contre Goliath, une conspiration du grand capital prompt à freiner tous les progrès humanistes ? Dans un infernal jeu de poupées gigognes, les héritiers et disciples de Phily-Jo se lancent tour à tour dans une quête de vérité qui les mène au cœur du Texas, ses couloirs de la mort et ses champs pétrolifères. Mais qui croire, à la fin ? Avec un humour décapant, Qui se souviendra de Phily-Jo ? est le roman de toutes les manipulations –emprise du capitalisme, mensonge, complot, ou pouvoir du récit… Vertigineux et époustouflant ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Ainsi fleurit le mal | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ainsi fleurit le mal Julia Heaberlin Presses de la Cité 8 septembre 2016 554 pages traduites par Cécile Leclère Thriller Chronique Titre original « Black-Eyed Susans ». Le miroir est brisé et la femme qui s'y regarde y est morcelée, fragmentée. Il fut cassé lorsque Tessie fut retrouvée en 1994 mourante sur un tas d'ossements humains au côté d'un cadavre de jeune fille, dans une fosse emplie de marguerites jaunes aux yeux noirs. Elle ne se souvient de presque rien et devient dans la presse une des Marguerite, la victime rescapée d'un tueur en série. Nous sommes au Texas où la peine de mort est appliquée et donc, elle contribue par son témoignage devant la cours à la condamnation de Terrel Darcy Goodwin, afro américain, coupable parfait dans cet État. Tessa aujourd'hui est une artiste talentueuse et mère célibataire épanouie d'une adolescente Charlie. Évidemment tout n'est pas si simple, les Marguerite lui chuchotent toujours à l'oreille, elle est toujours sur le qui-vive, elle joue parfaitement le jeu social mais Tessie se réveille quelquefois en elle, cette jeune fille en colère, irrespectueuse, transgressive et violente qui joue avec son psychiatre, qui lui ment, qui feint d'avoir perdu la vue plus que nécessaire pour juger de l'honnêteté de son entourage, aidée en cela par sa meilleure amie troublante et dérangeante Lydia. Ainsi glissons-nous entre 1995 où le huis clos des séances avec le psychiatre en charge de la préparer au procès nous permet de découvrir par petites touches la personnalité complexe de Tessie victime certes mais aussi manipulatrice, puis le procès en lui même et le rôle que certains vont y jouer... et aujourd'hui où Tessa découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre. Est elle vraiment libérée de son bourreau depuis 1995 ? Le vrai criminel est-il enfermé et prêt à être exécuté ? Son « Monstre » est-il toujours dehors à la guetter ? Une bénévole Angela Rothschild luttant pour une association contre la peine de mort a relancé le dossier de Terrel, persuadée de son innocence. A son décès, l'avocat William James Hastings accompagné du Dr Joanna Seger médecin légiste viennent informer Tessa de leur volonté d'innocenter celui qu'elle a envoyé en prison. Elle va donc les suivre sur ce chemin vers la vérité, vers son passé et celle qu'elle fut. Elle va affronter les ombres, les monstres et fantômes et tenter d'avoir enfin certaines réponses. Il en va de sa tranquillité d'esprit, de son avenir avec sa fille. Le passage entre les deux époques est très bien maîtrisé dans des chapitres de plus en plus brefs. Les informations nous sont distillées au compte goutte remarquablement, la fin est bien plus effrayante et originale que ce nous pouvions imaginer. Car le talent de l'auteure est de nous faire participer à la mise en abîme de Tessa/ Tessie alternant des scènes normales du quotidien à des moments de stress et de peur intenses. Nous basculons avec l'héroïne essayant de nous raccrocher a une planche glissante pour ne pas nous laisser submergés par la terreur. Notre empathie pour Tessa est au maximum, et comme elle, nous restons en mode contrôle tout le long du récit pour ne pas sombrer. Mais le vertige nous rattrape finalement. C'est un thriller très réussi abordant également le thème central aux Usa de la peine de mort dans certains États, de cette loi du Talion « oeil pour oeil, dent pour dent ». Sans entrer plus dans la controverse l'auteure donne des faits comme la journaliste qu'elle fut. Certains personnages sont directement inspirés de femmes et hommes réels luttant au côté des victimes et des prisonniers dans le couloir de la mort. Voir les notes de fin. Voilà très bonne découverte et lecture en ce qui me concerne Quatrième de couverture J'ai toujours pensé que la mort avait quelque compte à régler avec moi. » À seize ans, Tessa est retrouvée agonisante sur un tas d'ossements humains et au côté d'un cadavre, dans une fosse jonchée de milliers de marguerites jaunes aux yeux noirs. Partiellement amnésique, seule survivante des 'Marguerite', surnom que les journalistes ont donné aux victimes du tueur en série, elle a contribué, en témoignant, à envoyer un homme dans le couloir de la mort. Terrell Darcy Goodwin, afro-américain, le coupable parfait pour la juridiction texane. Presque vingt ans ont passé. Aujourd'hui, Tessa est une artiste et mère célibataire épanouie. Si elle entend parfois des voix celles des Marguerite qui n'ont pas eu la même chance qu'elle, elle est toutefois parvenue à retrouver une vie à peu près normale et à échapper à la curiosité malsaine de la presse. Alors, le jour où elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre, le doute l'assaille... Son « monstre » serait-il toujours en cavale ? La narguerait-il ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le testament des abeilles | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le testament des abeilles Natacha Calestrémé Albin Michel 2011 343 pages Polar & fantastique Chronique 17 septembre 2017 Voici le premier tome de la Trilogie consacrée aux enquêtes du major Yoann Clivel dit le basque. Un polar engagé sur les questions de préservation de la biodiversité et de la planète, naturaliste et sur-naturel également. Je ré-insiste par rapport à mon retour précédent concernant le troisième tome, ce n'est pas un polar fantastique, comme mentionné par la médiathèque de la Canopée aux Halles. Fantastique implique un monde à part, inconnu créé de toute pièces où les règles et la vie répondent à d'autres critères. Je pense au thriller fantastique par exemple "Playground" de Lars Kepler. Là ce n'est pas du tout le cas, Natacha Calestrémé passe même énormément de temps avec son talent de conteuse à nous restituer des connaissances ancestrales liées au magnétisme, à l'ultra-sensorialité utilisés par les chamanes, les magnétiseur, médiums ; mais aussi l'ultra-sensibilité aux énergies, aux courants, à la Nature. Ce n'est pas du fantastique c'est une réalité, certes oubliée par les sociétés industrialisées mais non par le reste du monde. "L'année 1 du millénaire, l'enfant éclairé de réponses croisera l'ombre, en une folie meurtrière" ; le Testament ou la Prophétie du Moine aux abeilles est le centre de l'enquête de Yoann et son équipe de la troisième DPJ, avenue du Maine, sur une vague de tueries très particulières où des parents tuent leurs enfants, où tous les habitants d'un même immeuble succombent on ne sait à quoi, où des femmes se suicident en pleine nuit sans raison. Seules pistes : une fleur de Lotus et des propos hallucinés se référant aux abeilles. Nous sommes tous conscients que la disparition de ces dernières sonnerait le glas de l'humanité et du monde. L'auteure prend cet argument pour construire tout un récit terrifiant dûment documenté, alarmant et passionnant. Une très belle réussite. La part de surnaturel est toujours là pour teinter l'atmosphère mais ce n'est pas le centre de la narration, mais bien un rappel des facultés réelles que nous n'utilisons plus, mais que d'autres peuples ont encore. Un livre organique et dénonciateur ! Quatrième de couverture Brusquement pris de démence, un homme sans histoire massacre sa famille avant de se suicider ; les habitants d’un petit immeuble du XIIIe sont décimés par un mal inexplicable… En quelques jours, une véritable hécatombe s’est abattue sur Paris et 26 adultes et 15 enfants ont trouvé la mort. Aucun lien apparent entre ces drames, sauf peut-être le dessin d’une fleur de lotus (symbole de pureté), retrouvé chaque fois à proximité des lieux. Secte, terrorisme, sadique, rien ne semble coller… jusqu’à ce que le major Yoann Clivel découvre un texte prophétique, écrit quatre ans plus tôt par un certain « Moine aux abeilles » et annonçant l’arrivée d’un élu : « L’année 1 du deuxième millénaire, l’enfant éclairé de réponses croisera l’ombre, en une folie meurtrière… ». Ce « testament » énigmatique servirait-il de fil conducteur à un hypothétique assassin ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Éva a lu pour vous | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Liste complète des ouvrages lus et chroniqués Faites votre choix (In)visible Sarai Walker Gallimard Série Noire Thriller 368 pages traduites par Alexandre Guécan Découvrir 1793 Niklas Natt och Dag Sonatine Thriller Historique 442 pages traduites du suédois par Rémi Cassaigne Découvrir 1795 Niklas Natt och Dag Sonatine Thriller Historique 496 pages traduites par Rémi Cassaigne Découvrir 1991 Franck Thilliez Fleuve Thriller & Polar 504 pages Découvrir 5 secondes Catherine Benhamou Des femmes Antoinette Fouque Roman 40 pages Découvrir 7m2 Jussi Adler Olsen Albin Michel, Thriller policier 624 pages traduites par Caroline Berg Découvrir 12 poèmes en escale Sylvia Schneider Les Presses Littéraires poésie 16 pages illustrées Découvrir 1794 Niklas Natt och Dag Sonatine Thriller Historique 544 pages traduites par Rémi Cassaigne Découvrir 1986 Sioux Berger De Borée Roman anticipation 235 pages Découvrir 22/11/63 Stephen King Albin Michel Suspense SF 934 pages traduites par Nadine Gassie Découvrir 66 histoires de Diable Roger Maudhuy De Borée Beau Livre 221 pages, version illustrée Découvrir A bout de nerfs James Barnaby De Borée Marge Noire Thriller 408 pages Découvrir
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É vanances L ittéraires Évangeline Brunoy Chroniqueuse littéraire En savoir plus ... Petite fille, j'avais trois passions : dessiner, chanter, lire. Imaginer des mondes grâce à mes crayons, exprimer mes sentiments enfouis par la voix et la musique, m'échapper dans les livres, était vital, autant que de respirer. Je suis littéralement passée de Oui-Oui à "La chambre des dames" de Jeanne Bourin. Je souris en l'écrivant ... Liste complète des ouvrages lus et chroniqués Nous remercions les sites Babelio, Wikipedia et tous les éditeurs Auteurs Éditeurs Chroniques Nouvelles lectures Le Japon éternel Beaux Livres En lire plus Le livre oublié roman En lire plus La Morelle noire historique En lire plus
- Éditeurs | EvanancesLittéraires
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