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  • Le dompteur de Lions

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le dompteur de Lions Camilla Läckberg Actes Sud Actes Noirs 2016 388 pages traduites par Lena Grumbach Thriller Chronique 11 octobre 2017 Donc neuvième tome de la série, j'ai mis en photo les huit précédents. Un des plus terrifiants, violents, sombres épisodes de cette saga de policiers suédois, où même les instants de bonheur et de tendresse offerts par les moments en famille, comme un contrepoint à l'horreur, ne sont pas suffisants pour éclairer ce récit. L'hiver, la neige reignent sur la ville portuaire de Fjallbacka, désertée en cette saison. Dans la brume crépusculaire glacée rode le Mal absolu, rodent des fauves terribles à la recherche de nouvelles proies, pour assouvir ce besoin immense de pouvoir, pour détruire toute humanité en leur victimes. Une jeune fille Victoria est retrouvée errante au sortir d'une forêt, et se fait faucher par une voiture. Elle avait disparu depuis des semaines et ses parents et son frère étaient morts d'inquiétude. L'impensable alors éclate à la vue de tous, ainsi que l'incompréhension d'une telle barbarie. En effet ses yeux ont été brulés à l'acide, sa langue coupée, ses tympans crevés. Comment a-t-elle pu s'échapper ? Toute l'équipe de policiers sous le commandement de Patrik Hedstrom est sur place, terrassée. En parallèle, Erica Falck, écrivaine de récits policiers réels et passés, pour récolter les informations indispensables à la rédaction de son prochain livre, se rend au centre de santé où est enfermée depuis des années Laila. Celle-ci a tué en légitime défense de plusieurs coups de couteau son mari Vladek en 1975. Sa fille Louise enchaînée dans la cave ainsi que son frère Peter avaient été sauvés. Laila à soudainement accepté de répondre aux questions de Erica qui pourtant ne réussit pas vraiment à la faire parler. Pour elle toute cette histoire est impossible à croire, d'autant plus après s'être rendu dans la cave de la maison maudite à Fjallbacka et avoir vu les chaînes ayant retenu une petite fille de sept ans. Mère de Maja et de jumeaux, son cœur maternel ne peut envisager une version compréhensible à ce cauchemar. Pour son mari Patrik, aussi, cette affaire est insupportable. En faisant des recoupements, il apparaît que d'autres jeunes filles ont aussi disparu soudainement au cours des années et qu'un cas serait semblable sur le plan des tortures infligées à celui de Victoria. Des allers retours au Haras où s'entraînait la jeune fille sous la vigilance des propriétaires Jonas et Marta seront nécessaires, ainsi qu'au centre psychiatrique. Erica va apporter son appui et son aide à Patrik et son équipe dépassée par les évènements, grâce à ses dons de déduction et son exceptionnelle empathie. Ils sauront tous ensemble voir au delà des apparences, et franchir les limites vers l'enfer. Tout est centré sur la question des origines du mal ! Pourquoi certains s'y plongent alors que d'autres avec le même passif le combattent. Le basculement entre le passé et aujourd'hui est toujours aussi bien maîtrisé, et place Camilla Lackberg très haut dans la " hiérarchie" des maîtres du Noir nordique ou international. C'est un thriller macabre et crépusculaire ( adjectif utilisé au dos du livre, très juste). La conclusion nous laisse sonnés par une dernière révélation et un cri sans fin. Le prochain donc le dixième sort le 1er novembre intitulé « La sorcière ». Cela nous promet encore de belles heures. Quatrième de couverture C'est le mois de janvier et un froid glacial s'est emparé de Fjällbacka. Une fille à demi nue, surgie de la forêt enneigée, est percutée par une voiture. Lorsque Patrik Hedström et ses collègues sont prévenus, la jeune fille a déjà été identifiée. Il s'agit de Victoria, portée disparue depuis quatre mois. Son corps présente des blessures qu'aucun accident ne saurait expliquer : ses orbites sont vides, sa langue est coupée et ses tympans percés. Quelqu'un en a fait une poupée humaine. D'autres cas de disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n'en soit pas à sa première victime. De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l'amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l'instinct maternel n'a rien de naturel... Avec ce neuvième volet de la série Fjällbacka, Camilla Läckberg signe un polar crépusculaire et violent. La reine du noir nordique s'y montre plus indomptable que jamais. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Tenebra Roma

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Tenebra Roma Donato Carrisi Calmann-Lévy Octobre 2017 299 pages traduites par Anaïs Bouteille-Bokobza Thriller Chronique 30 décembre 2017 « Année 1521. Neuf jours avant de mourir, le pape Léon X émit une bulle contenant une obligation solennelle. Rome ne devait " jamais jamais jamais" se retrouver dans le noir. Le souverain pontife établit que les rues, églises et bâtiments devaient toujours être éclairés durant la nuit. L'huile ne devait pas manquer dans les lampes et les réserves de bougies dans les entrepôts devaient toujours être fournies. Pendant plus de trois cents ans, l'ordre pontifical fut respecté. Toutefois, à la fin du XIXe siècle, avec l'avènement de l'électricité, cette prescription devint superflue. Les historiens et théologiens se sont longtemps interrogés sur les raisons qui ont poussé Léon X à imposer cette règle. Au fil des siècles, les théories les plus variées, voire fantaisistes, ont fleuri. Mais on n'a jamais trouvé de véritable explication. Malgré cela, la bulle pontificale n'a jamais été révoquée et, aujourd'hui encore, elle reste mystère irrésolu. » « Benvenuti a Roma,tutti, siamo arrivati nel centro della cita. Adesso, andiamo all' Vaticano. » Mon italien est rouillé surtout à l'écrit mais en terme clair nous voici au centre de la capitale italienne et nous allons bientôt nous diriger vers le Vatican. Préparez vous à beaucoup marcher, courir et transpirer, à nager et oui , dans les souterrains de la ville, à essayer d'échapper aux psychopathes, aux illuminés, aux policiers véreux, à une secte, et au plus dangereux des ennemis : le Tibre en crue . Troisième opus qui compte déjà "Le tribunal des âmes" et " Malefico" , nous retrouvons Marcus, le dernier des pénitenciers travaillant pour le Tribunal des âmes et le Cardinal Erriaga, et Sandra Vega, flic et surtout photographe experte en scènes de crimes. Tous deux ont déjà collaboré, ils sont très attirés l'un par l'autre, mais la prêtrise de l'un empêche tout. Donc ils se sont scrupuleusement évités depuis Malefico. Nous sommes projetés dès le début dans les sous-sols de Rome auprès de Marcus, nu, ligoté, sans eau ni nourriture, prêt à mourir. Il ne se souvient de rien, amnésie encore comme il y a des années à Prague. Cependant son instinct de survie prend le dessus, il trouve le moyen de s'en sortir et dans une de ses poches un mystérieux message de sa main ! Rentrant chez lui au plus vite, un dessin au dos d'une photo le convoque chez le Cardinal Erriaga. Une nouvelle mission lui est confiée, lui qui décèle la moindre anomalie présente sur des scènes de crime au caractéristiques religieuses ou liées au Vatican. Il combat le Mal, il est le gardien qui veille à ce que certaines limites ne soient jamais franchies. Petit matin, Sandra Vega, très traumatisée encore par sa dernière enquête avec Marcus est aujourd'hui au service des passeports. Cependant une voiture de police se présente afin de l'escorter dans un bunker dit la Fourmilière, pour une réunion au sommet où ses compétences de photographe experte sont requises. Une tempête gigantesque se profilant, les autorités ont décidé d'un immense Blackout de Rome, plus de lumière, plus d'électricité. Les forces de l'ordre et l'armée sont sur les dents, on prévoit que tous les criminels, sociopathes et délinquants vont profiter de cette totale obscurité pour passer à l'action. L'ombre du Pape Léon X plane ! Lors de cette réunion particulière est présent également un homme très élégant et déplaisant Vitali, qui fait tiquer Sandra dès qu'elle le voit. Il n'est pas ce qu'il annonce être. Les pontes demandent à la jeune femme d'apporter son aide car un téléphone portable a été retrouvé par un taxiste, contenant une vidéo particulière. Au début Sandra refuse de voir la moindre image, lorsqu'il est précisé que du sang très particulier a aussi été retrouvé sur l'appareil, soudain elle accepte. Ce ne peut être que celui de Marcus, qui saigne toujours du nez . Voilà nos deux héros sont en place, bientôt ils se rejoindront. Sandra a visionné un film où un drogué, après avoir communié d'une hostie noire, avalait de force de l'acide qui le faisait se liquéfier de l'intérieur. Marcus voit sur des photos le corps nus d'un prélat de l'Eglise mort après une séance de bondage par auto-strangulation. Les deux victimes présentaient un tatouage particulier, un cercle bleu . Thriller d'action que nous pourrions penser axé sur une secte et des pratiques ésotériques, dans une Rome mise à feu, à sang, inondée, presque détruite, dans une ambiance de fin du monde, peuplée de zombies, de fous, de meurtriers. Tout n'est qu'illusion, mensonge, secrets d'État, celui du Vatican. Le dénouement est totalement imprévisible. Curieux, je n'ai pas du tout accroché avec les deux premiers tomes de cette histoire et cet épisode au contraire m'a passionnée. Allez comprendre. D'ailleurs ne pas avoir lu les précédents ne m'a pas handicapée dans ma lecture. Retrouver Rome ainsi, fut un grand plaisir, la trame est particulière, on pense quelques fois que l'auteur va tomber dans le style horreur et outrancier et non , il faut rester très patient jusqu'au bout. Toujours est-il que les turpitudes se déroulant au sein même de l'Eglise restent une valeur sûre pour de nombreuses fictions. Le tribunal des âmes a encore de belles heures devant lui pour assurer son pouvoir et son contrôle sur les croyants. Le vrai frisson est toujours généré par la réalité non la fiction, et le Vatican est un lieu parfait pour un thriller. Quatrième de couverture Rome va plonger dans les ténèbres pendant 24 heures, toutes les lumières de la ville vont s'éteindre. Dès le crépuscule, un tueur de l'ombre se met à frapper, aucun habitant n'est à l'abri, même enfermé à double tour. Crime après crime, le mal rejaillit sous sa forme la plus féroce. Marcus, pénitencier qui a le don de déceler les forces maléfiques, échappe de peu à ce bourreau mystérieux. Mais qui a pu lui vouloir une mort si douloureuse ? Épaulé par Sandra, photographe de scènes de crime pour la police, il doit trouver la source du mal avant qu'il ne soit trop tard... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Buveurs de vent

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Buveurs de vent Franck Bouysse Albin Michel Août 2020 392 pages, Prix Giono 2020 Thriller Chronique 5 décembre 2020 « Ils voulaient fuir la misère et les étoiles leur paraissaient trop loin. » Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche « La beauté est une humaine conception. Seule la grâce peut traduire le divin. La beauté peut s'expliquer, pas la grâce. La beauté parade sur la terre ferme, la grâce flotte dans l'air, invisible. La grâce est un sacrement, la beauté, le simple couronnement d'un règne passager. Mabel était la grâce incarnée, et ceux qui la contemplaient ne savaient que faire de ce mystère, comme devant une écriture ancienne faite de symboles ayant traversé les siècles et promis à d'autres millénaires. Mabel n'avait pas besoin d'artifices. L'œil voyageait sur sa peau, ralentissait souvent, oh oui, ralentissait, à presque se fixer sur un détail érigé en absolu, puis s'éloignait, gardant en mémoire l'empreinte abandonnée pour mieux la retrouver plus tard. » Ces mots couchés par Franck Bouysse pourraient parfaitement illustrer ce que je pense de son écriture, de ses romans. La grâce, en effet, de savoir raconter une histoire terrible, cauchemardesque, celle d'un crépuscule du monde, nous obligeant à suspendre notre regard, notre souffle, foudroyés par la splendeur soudaine de la Parole. Tel un passage de l'Apocalypse, d'un poème de Walt Whitman, d'une pièce de Shakespeare, on touche ici à l'essentiel, à l'universel, à l'intemporel. Roman social dans la veine de Germinal créant des codes d'un western à la française, ce thriller ne s'inscrit dans aucun pays réel, aucune époque bien définie, on suppose après la Seconde Guerre Mondiale.... un reflet troublé puis limpide de notre société... C'est l'histoire de quatre enfants, Matthieu, Marc, Luc et leur sœur Jean rebaptisée " Mabel" par le grand père maternel, Élie. Des enfants devenus grands, qui continuent à se balancer comme des gamins à des cordes, sous le viaduc dominant la rivière. Quatre adultes devenus oiseaux parmi les oiseaux, buveurs du vent qui remonte la vallée où courent les flots tumultueux. Des eaux où bientôt les habitants de ce lieu isolé découvriront un cadavre.... Le destin de ce monde n'est pas entre les mains de Joyce, le propriétaire-dictateur de la centrale électrique, du barrage et donc de la ville. Ni même entre les mains des sbires et homme de loi à sa solde. Non, l'avenir de tous dépend de la décision d'une mère de mettre à la rue sa fille.... Et telle Isabelle Adjani dans Un été meurtrier, ou Hélène initiatrice involontaire de la Guerre de Troie, Mabel devient celle par qui le chaos sera. Une oeuvre puissante, charnelle, organique à l'instar de cette nature indomptable ; un texte comme issu d'un ouvrage sacré, nous interrogeant sur notre capacité à la révolte, notre fidélité à nous-mêmes, notre aptitude à désobéir aux dictatures quelles qu'elles soient, nous rappelant le prix à payer, forcément, pour pouvoir continuer à respirer, à boire le vent.... Quatrième de couverture HebdoIls sont quatre, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Ils sont quatre, frères et sœur, soudés par un indéfectible lien. Marc d'abord, qui ne cesse de lire en cachette. Matthieu, qui entend penser les arbres. Puis Mabel, à la beauté sauvage. Et Luc, l'enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d'être un jour l'un des leurs. Tous travaillent, comme leur père, leur grand-père avant eux et la ville entière, pour le propriétaire de la centrale, des carrières et du barrage, Joyce le tyran, l'animal à sang froid... Dans une langue somptueuse et magnétique, Franck Bouysse, l'auteur de Né d'aucune femme, nous emporte au cœur de la légende du Gour Noir, et signe un roman aux allures de parabole sur la puissance de la nature et la promesse de l'insoumission. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sauf

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sauf Hervé Commère Fleuve Noir 2018 269 pages Thriller Chronique 26 octobre 2018 Je suis heureuse d'avoir lu très vite ce thriller époustouflant, essouflant, original, un des meilleurs de parcourus ces dernières semaines. Tout cela parce qu'une inconnue dépose un album de vieilles photos dans une brocante de Montreuil, et que le propriétaire des lieux en le découvrant va tout d'un coup voir le sol s'ouvrir sous ses pieds. À partir de là, nous tombons vertigineusement avec le narrateur : impossible de lâcher ce thriller, on frissonne, nous restons pantois devant chaque développement ou nouvelle trouvaille, en tant que lectrice addict de ce type de lecture, c'est un vrai bonheur, je me réjouis de tant d'intelligence, d'imagination, de dépaysement, alors même que au centre de tout est un énorme secret d'enfance. De ce point de départ éculé, tellement utilisé, Hervé Commère réussit à renouveler le genre, à susciter chez nous une quête de vérité presque aussi effrénée que celle du héros. Sacré bon thriller, sacré scénario de film ! Je n'ai rien vu venir, c'est tout simplement imprévisible.... Une très belle découverte donc que ce roman ! Quatrième de couverture " L'année de ses six ans, à l'été 1976, Mat a perdu ses parents dans l'incendie de leur manoir en Bretagne. Rien n'a survécu aux flammes, pas le moindre objet. Mat est aujourd'hui propriétaire d'un dépôt-vente. Comme à chaque retour de congé, il passe en revue les dernières acquisitions. La veille ses employés ont récupéré un album photos à couverture de velours. Sur chaque page de cet album, des photos de lui enfant. Sauf que cet album ne devrait plus exister. Il ne peut pas exister. Et pourtant.... " But de la course poursuite qui s'enclenche alors jonchée de morts et de tueurs à ses trousses : en sortir sain et Sauf.... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Petite Voleuse de la soie

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Petite Voleuse de la soie José Frèches XO Editions 31 octobre 2019 348 pages Historique Chronique 31 octobre 2019 José Frèche signe ici, si j'ai bien compté, son 28 ème ouvrage, consacré à nouveau à sa bien-aimée Chine. La Soie, comme le Jade en un autre temps, était un trésor national, dont les secrets de fabrication étaient jalousement gardés. Malheur à celui qui divulgait des détails ou volait des exemplaires de la précieuse étoffe, sacrée aux yeux des chinois. … « symbole de beauté, de douceur, mais aussi de rayonnement et de domination. Jusqu'à ce qu'un coup de foudre ne vienne tout renverser. » En ce IIIème siècle de notre ère, trois courants spirituels se partagent la Chine : le Confucianisme, le Taoïsme, le Bouddhisme. Le premier est prépondérant et ne laisse pas beaucoup de place et d'importance aux femmes au service des hommes, au contraire du deuxième qui prêche une égalité entre les êtres dans tous les aspects de la vie publique et intime. Ce très beau roman d'amour, d'action, dépaysant, sensuel, poétiquement érotique, drôle, moral, est une formidable fresque historique nous narrant la chute de la dynastie Han, avec humour, beaucoup de détails réels dûs à l'érudition extraordinaire de l'auteur, en prenant comme angle particulier, en ce début de récit, le vol de pièces de soie dans les réserves de la Cité Interdite. Mais avant d'en arriver là, l'effet papillon va jouer son rôle, partant de la noyade de Pivoine, jeune femme prostituée dans une ville frontalière de la Barbarie, de l'ouest donc, dans le fleuve jaune, devant sa petite fille de quatre ans, Étoile du Nord. Ce nom particulier lui a été donné par son père qu'elle ne connait pas, qui pourtant à l'annonce du décès de Pivoine, va la suivre de loin et être une ombre tutélaire la protégeant, lui permettant de faire son chemin dans ce monde inhospitalier aux femmes. Nous la retrouverons bien plus tard comme brodeuse dans la Cité Interdite après avoir été ouvrière dans une manufacture de soierie pendant des années. Nous découvrons ainsi l'importance que revêtait cette industrie pour l'État, l'espionnage et les réseaux de vol dont elle pouvait être là victime. Seule la Chine peut alors produire cette étoffe sacrée, c'est ce que pense le fils du ciel, l'empereur Han Xiandi. Comment pourrait-il imaginer que de l'autre côté de la Grande Muraille, le souverain d'un petit royaume, le Khotan, rêve de se mettre sur les rangs ? Il mandate son fils, Yaguil, comme émissaire auprès de Han Xiandi afin de passer un accord pour réussir à produire lui aussi de la soie. Ce ne sera pas aussi facile que cela.... Un long chemin attend le jeune homme tant en kilomètres qu'en introspection et remise en question. De plus , un regard sur Étoile du Nord a scellé son destin.... Un ermite taoïste pourra certainement l'aider à progresser, à gravir les marches le menant à la hauteur de la belle et de sa mission. Étoile du Nord, sous l'influence du néfaste chiffre 4 lors de la disparition de sa mère, relance les dés sans le savoir et sort un 8. Ce chiffre sera-t-il un porte bonheur au même titre que le talisman qui lui a été remis par l'ermite déjà rencontré plus haut, figurant le yin et le yang, symboles du parfait équilibre en ce monde.... ? Quatrième de couverture Quelques œufs de ver à soie et graines de mûrier... Et voilà qu'un secret jalousement gardé en Chine pendant des millénaires finira par être divulgué au-dehors de la Grande Muraille, ce qui entraînerait la chute de la puissante dynastie des Han. Nous sommes au IIIème siècle de notre ère, et la " petite voleuse de soie" s'appelle Étoile du Nord. Menacée de mort, cette brodeuse aux doigts d'or fera le bonheur d'un roitelet du khotan et la richesse de cette oasis, l'un des plus anciens pays bouddhistes. Sa fuite est le début d'une étourdissante cavalcade sur la légendaire route de la Soie, épopée pleine de rebondissements, de fureur et de sensualité, où le lecteur croisera, tour à tour, un vieil ermite taoïste, un général sans peur ni scrupule, un empereur autiste et une redoutable Persane. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les pionniers du bout du Monde

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les pionniers du bout du Monde Tamara McKinley L'Archipel - Poche ​ 524 pages traduites par Danièle Momont Historique Chronique 29 juillet 2017 Grand roman épique, d'amour, d'Histoire, dans l'Australie à la jonction avec le XIXE siècle, à Sydney et dans le Bush sur 18 ans de la vie de plusieurs figures représentatives de cette société qui se crée de toute pièce, composée d'européens en mal d'ailleurs et cherchant fortune, de bagnards anglais ou irlandais enfants ou adultes arrivés enchaînés sur des bateaux prisons, qui pourront au bout de leur peine recevoir un lopin de terrain de la couronne, des femmes et familles de ces condamnés venus les rejoindre, des militaires évidemment sur place et surtout des aborigènes qui voient leurs terres volées, leur culture et croyance disparaître, victimes de massacres sanglants sous couvert officiellement de faire de la place pour les nouveaux colons toujours plus nombreux. Vies et destins donc hauts en couleurs, seuls les plus forts peuvent survivre à l'inhumanité de certains et au destin qui semble s'acharner. Terre de contraste, de sécheresse, de tempête, de beauté infinie, de mystère et de spiritualité, il faudra à tous ces australiens d'origine ou immigrés trouver un mode de vie commun, une philosophie et une culture à partager pour se revendiquer tous au même titre le statut d'australiens à part entière. Je ne vais pas détailler les personnages, ni l'histoire, je préciserai juste que l'auteure a réussi à faire le portrait de plusieurs femmes remarquables issus de la bourgeoisie Éloïse, ancienne prisonnière Nell, ou fraîchement immigrée Alice, dans un monde où la féminité n'est pas forcément un avantage. Cependant sur ce nouveau territoire elles peuvent en toute égalité avec les hommes se construire un avenir, conquérir des terres et leurs indépendances. Pour certains anglais ou irlandais cette immigration forcée ou souhaitée était même le gage de vivre bien mieux qu'en Europe ou les cases sociales étaient plus rigides. Fiction donc mais basée sur des faits et personnages réels, ce roman se lit très facilement avec beaucoup de plaisir. On en sort plus riche de connaissances et d'espérance. Bien donc, même très bien. Quatrième de couverture Partis d'Angleterre à la fin du XVIIIe siècle pour conquérir une contrée inconnue, les premiers colons doivent se battre pour survivre. C'est ce que découvre Alice lorsqu'elle débarque en Australie pour y retrouver Jack, son fiancé. Ancien détenu, ce dernier est aujourd'hui à la tête d'une ferme isolée dans le bush, qu'il dirige avec Billy et son épouse Nell. Quand elles se rencontrent pour la première fois, les deux femmes éprouvent aussitôt une vive aversion. Les circonstances, pourtant, vont les obliger à se serrer les coudes. Pendant ce temps, à Sydney, la révolte gronde parmi les bagnards... Traversée par un grand souffle romanesque, cette saga met en scène la vie des pionniers qui rêvaient de transformer en un paradis cette terre du bout du monde. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Folle vie d'une duchesse de Napoléon

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Folle vie d'une duchesse de Napoléon Gilles De Becdelièvre De Borée Vents d'Histoire 1er septembre 2022 343 pages Biographie Chronique 26 septembre 2022 Un réel plaisir de lecture presque gustatif, une réjouissance littéraire et artistique, la plongée dans une époque tumultueuse et théâtrale dans les pas d'une des figures de l'Empire, célèbre alors, aujourd'hui oubliée ou mal comprise. Une biographie délicieusement caustique, cruelle, mais aussi crève-cœur et bouleversante sous la forme d'un dialogue enlevé entre la duchesse d'Abrantès et l'auteur, Gilles de Becdelièvre. En voilà une riche idée, prétexte à des discussions passionnantes et passionnées entre ces deux caractères bien affirmés refusant, pour un temps, d'abandonner à l'autre une parcelle de terrain. Il en va de la vérité, celle de chacun, celle historique et vérifiée, documentée, celle d'une enfant devenue trop vite épouse, jouet consentant ou inconscient de la société, de sa mère, des hommes qu'elle a aimés, de Bonaparte, enfin et toujours, le grand ordonateur de toute chose jusqu'à sa chute et celle de notre Laure. L'avènement de ses successeurs sur le trône ne changera rien au destin funeste de cette héroïne éblouissante puis pathétique. Plus que la biographie d'une femme, cet ouvrage est le portrait d'un pays, de sa population et de certains de ses enfants issus exangues et traumatisés de la Terreur. La grande boucherie de ses années cauchemardesques, les massacres, la peur indicible d'être torturés, exécutés, les images ineffaçables de l'enfer, font des rescapés des individus perdus, paumés, sans repères réels attendant la venue d'un maître, d'un père, d'un sauveur, d'un messie. "La duchesse : - Notre société était amorale. L'auteur : - De fait, elle était étrangère à la morale. En revanche, vous n'étiez pas immorale, entendez opposée à la morale. Une clarification nécessaire à vos "arrangements" parce qu'ils ont de quoi ébahir ceux qui n'ont pas vécu cette époque." Ainsi donc... Laure, Corse et fille de bonne famille, a grandi avec Napoléon ; elle s'est moquée de son physique ingrat, de ses crises de nerfs, de son ridicule des premières années ne se doutant pas, à l'instar de sa mère qui logera plus tard le jeune homme, que celui-ci est promis à un avenir exceptionnel. Lui, ne doute ni de son futur glorieux, ni de sa mission sur terre : former une nouvelle dynastie, créer une nouvelle société, une nouvelle noblesse, un Empire immense tel un César romain. Présenté comme un chef de clan Corse digne d'un "padrone" de la mafia, doué d'une grande intelligence, d'un sens de la stratégie politique, guerrière, il place ses pions sur l'échiquier qu'il est seul à visualiser. Tout son entourage, épouses, fratrie, compagnons sur les champs de bataille, femmes de la noblesse d'Empire, tous sont utilisés, instrumentalisés avec rouerie, brutalité, et une forme de perversité. Napoléon est un narcissique, omnipotent, autoritaire, visionnaire, soudain complaisant avec certains, bizarrement miséricordieux et sensible avec d'autres pour redevenir très vite un misogyne exécrable, un manipulateur haïssable ; il n'est pas sanguinaire ou criminel par nature, par déviance, il poursuit un but, suit son plan sans affect ; fin psychologue, il est au fait de toutes les bassesses de son entourage, de toutes leurs faiblesses, turpitudes, tromperies. Il n'y a plus d'interdit, il n'y a plus de limite, on se trompe allègrement entre époux, entre amis, on s'enrichit honteusement, on spécule, on se vend, on prend part à une tragi-comédie qui, pour Laure, se transformera en drame personnel, en déroute financière, en déchéance totale jusqu'à une fin digne d'un opéra vériste. Cependant, avant cette terrible conclusion, quelle existence incroyable cette femme a-t-elle donc eu ! Quels personnages hors norme a-t-elle aimés, détestés, admirés, suivis, aidés ou condamnés ! Choisie par Napoléon pour son côté décoratif, son entregent, son éducation accomplie, sa connaissance des usages de l'Ancien Régime, elle a comme fonction de mettre en scène et dans la lumière cette nouvelle aristocratie élue par l'empereur lors de soirées fastueuses, d'après-midi où l'on tient salon ; elle doit aussi assister son benêt de mari nommé à des postes prestigieux dont celui de gouverneur de Paris. Elle se révolte contre cette autorité paternaliste mais obtempère toujours. Elle ne sait pas faire autrement. L'auteur, adroitement, délicatement, tente de lui faire ouvrir les yeux sur la façon dont les hommes de sa vie se sont peut-être servis d'elle, rien n'y fait, ce n'est pas sa lecture des évènements. Et quels hommes ! Bonaparte évidemment, le mari passe encore, mais également Metternich, Balzac, Maurice de Balincourt..... On doit reconnaître que ce personnage de femme intrigante, essoufflante, usante, quelques fois détestable, devient peu à peu bouleversante, aimable. Sa fragilité extrême si adroitement cachée depuis sa jeunesse éclate enfin dans sa maturité. Une mise à nue où la véritable Laure apparaît, brisée. Le poème écrit par Victor Hugo à sa mort clôt cette vie de grandeur et de ruine, de lumière et de ténèbre. Une fresque historique somptueuse, une biographie furieusement drôle et sincèrement touchante. Un ouvrage magnifique d'une érudition accessible, d'une beauté littéraire indéniable. Quatrième de couverture Laure de Permon, témoin privilégiée et méconnue de la période napoléonienne, fille de la bourgeoisie, deviendra duchesse d'Abrantès. Sa vie offre une plongée originale au cœur de la vie au temps du Consulat et de l'Empire. Maniant l'art de recevoir comme personne, l'épouse du général Junot contribuera à faire de Paris la capitale mondiale du divertissement. Du faste des réceptions à l'importance de l'étiquette, des descriptions des proches de Napoléon aux multiples rivalités amoureuses, c'est sans complaisance et avec drôlerie que cette femme séductrice et cultivée retrace sa vie et dresse le portrait de l'univers aussi superficiel qu'indispensable dans lequel elle évolue. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La vie rêvée de Virginia Fly

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La vie rêvée de Virginia Fly Angela Huth Quai Voltaire / La Table Ronde Février 2017 218 pages traduites par Anouk Neuhoff Roman Chronique 13 avril 2018 Le titre original est « Virginia Fly is drowning » paru en 1972. En premier lieu l'auteure « est née à Londres en 1938 et vit aujourd'hui dans le Warwickshire. Journaliste réputée, elle a publié de nombreux romans à succès, deux recueils de nouvelles, etc..... Elle a aussi écrit des pièces pour la radio et la télévision et réalisé des documentaires. Dix romans ont paru chez Quai Voltaire, ....dont « Mentir n'est pas trahir » en 2015. » Ce récit tendrement caustique, furieusement drôle, doucement cruel, nous raconte la vie tumultueuse et fantasmée de Virginia, qui nous apparaît dès le départ tout de même bien atteinte : on ouvre sur son rêve de viol par un moustachu, rêve qu'elle fait dans son lit ou réveillée devant sa classe d'art plastique. Elle en frissonne. Voilà bien le problème, Virginia rêve son existence, elle ne la vit pas réellement. Elle attend la grande passion, le tsunami, et la voilà coincée à 31 ans, célibataire chez ses parents, à supporter une mère à étrangler, à partager une belle complicité avec son père vieillissant, au lieu d'être avec un mari, chez elle, ou même mère comme toutes ses anciennes copines, comme Caroline. Enfin la maternité ce serait de toute façon difficile car Virginia est VIERGE. Alors même si ce livre date de 1972, même à l'époque c'est un peu dur à croire, sauf si elle se destine à la vie monacale. Mais non, elle analyse parfaitement sa situation avec un pragmatisme sidérant, elle accepte même d'en parler dans une émission de téléréalité. Là, on vacille de honte pour elle, mais elle non ! Et on rit tant la description du tournage chez les Fly est savoureuse. C'est de l'humour anglais qui fonctionne parfaitement. Pourtant il y a de l'espoir, car le correspondant américain de Virginia depuis douze ans arrive enfin à Londres. Évidemment notre institutrice s'imagine déjà mariée à Charles. Hum ! Là une scène d'anthologie vous attend entre ses deux spécimens exceptionnels. Toutes les femmes se retrouveront dans certains détails évoqués. Ah, ah ! Et puis, il y a également son ami Hans mélomane, distingué et prévenant, veuf, beaucoup plus âgé, qui l'entoure d'attentions délicates, sans qu'elle percute, hum ! Imaginez donc sa tête quand il voit cette jeune femme qu'il apprécie tant, avouer sa virginité à la face du monde. Il lui adresse immédiatement un courrier pour lui proposer un rdv, il veut lui apporter son assistance. Une certaine Mrs Thompson aussi, veuve, ancienne prostituée, écrit à cette cause perdue, proposant ses services de professionnelle de la séduction. Toute une galerie de personnages à peine caricaturés et irrésistibles, quelques fois grotesques ou pitoyables, le plus souvent charmants car improbables et attendrissants. Attention cela peut être une fable absurde, c'est en fait une description psychologique tout en sourdine et finesse de certains oubliés, perdus de la vie, bouffons, qui n'ont pas reçu le mode d'emploi. Des inadaptés, mais nous, le sommes-nous vraiment en toute circonstance ? Alors que va-t-il enfin arriver à Virginia dans la réalité, va-t-elle réussir à s'en contenter, à comprendre où est son bonheur, le vrai....? Très bien observé, ce roman n'a pas pris une ride, malicieux et humoristique, et étonnant d'à propos dans une époque où la solitude est le mal de l'époque, où la communication n'est quelques fois que virtuelle. À méditer en souriant, et surtout « carpe diem ». Quatrième de couverture Souvent, debout face à ses élèves ou allongée sur son lit, Virginia Fly a la vision merveilleuse d’une main d’homme caressant son corps, déclenchant un frisson le long de son épine dorsale. Que ferait-elle si un inconnu apparaissait à la fenêtre, pénétrait dans la pièce et la séduisait ? Car à trente et un ans, Virginia, toujours vierge, vit sagement chez ses parents, dans la banlieue de Londres. Il y a bien son ami Hans, un professeur mélomane, mais ce n’est pas lui qui assouvira ses fantasmes. Non, celui qu’elle attend, c’est Charlie, son correspondant américain, dont la visite s’annonce enfin après douze années d’échanges épistolaires. Seulement cette arrivée coïncide aussi avec la diffusion d’un reportage télévisé sur Virginia, qui se prend à rêver que, parmi les opportunités tout à coup florissantes, il en est une – peut-être le charmant Ulick Brand ? – qui saura combler ses attentes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Juste après la vague

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Juste après la vague Sandrine Collette Denoël 2018 302 pages Divers Chronique 2 mai 2018 Hymne à l'amour maternel et fraternel capable de soulever des montagnes, ou plutôt de soulever avec la dernière énergie des rames, lorsque l'essence vient à manquer et que le moteur d'un bateau de fortune s'arrête définitivement au milieu de rien, sur une mer infinie sans espoir de survie. Décidément l'auteur aime les décors immense de fin du monde forçant l'homme à se dépasser que ce soit à la montagne dans " Six fourmis blanches" un thriller étouffant et vertigineux, ou cette fois sur une île déserte où ne reste qu'une maison, neuf enfants et leurs parents en haut d'une colline aujourd'hui inondée après le passage d'un raz de marée. L'eau grignote du terrain tous les jours, menaçant la vie du petit groupe condamné à moyen terme. Il faut prendre une décision impossible, car la seule barque n'est pas assez grande pour y embarquer tous. Le père va trancher avec douleur, pas sûr que sa femme lui pardonne un jour ce choix déchirant. Il décide de partir avec les plus grands qui pourront l'aider à ramer, et les derniers nés. Départ en pleine nuit pour ne pas réveiller Louie le boiteux, Perrine la borgne, Noé le nain, les trois enfants du milieu. Ce n'est donc pas en raison de leur "imperfection" qu'ils sont élus pour rester sur l'île jusqu'au retour du père prévu dans les quinze jours, mais de par leur place dans la fratrie. Mais la mère, écartelée de douleur ne peut le comprendre, elle en crève de laisser trois de ses bébés. Rien de rationnel donc dans cette haine qui monte en elle déraisonnablement. Un mot sur la table, des provisions préparées, les 8 ombres disparaissent dans la nuit direction plein Est vers les hautes terres, vers un périple terrifiant, mortel, au bout des limites.... Au réveil, notre trio est abandonné, seul, sidéré, sur ce bout de terre bientôt disparu. Alors une aventure terrifiante et extraordinaire commence pour ces héros miniatures.. La forme huis clos est une des plus difficiles de la littérature et Sandrine Collette relève le défi d'en mener deux à leur terme avec énormément de talent : celui sur la barque où sont les parents et six des enfants, et celui sur l'île avec le trio de gamins. Les deux groupes vont devoir affronter les vents, les tempêtes de la fin du mois d'août, la chaleur, la faim, des dangers imprévisibles et surtout leur propre terreur. Pour le couple s'ajoutent la culpabilité d'avoir abandonné trois enfants, et l'urgence d'atteindre la terre ferme pour repartir le plus vite possible vers la maison bientôt inondée, disparue. Mais la fureur des éléments, de la mer, du ciel se réveillent, les dieux semblent s'acharner, la mort les suit, les guette tel cet immense monstre sous la quille de l'esquif. Un autre danger accoste à l'îlot pendant ce temps-là. Une silhouette noire se dresse soudain face aux trois gamins fragiles et perdus. Un thriller dû à une catastrophe naturelle, où le meilleur comme le pire de la nature humaine se révèlent. On en reste épuisés tant nerveusement qu'émotionnellement. Terriblement beau ! " Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l'amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille." Une métaphore puissante sur la vie, le destin, notre pouvoir de vaincre les éléments, les évènements par le soutien, l'amour, l'humanité que l'on se témoigne quoiqu'on traverse. Deux combats inouïs pour se retrouver... Quatrième de couverture Une petite barque, seule sur l’océan en furie. Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots. Un combat inouï pour la survie d’une famille. Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île. Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants. Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Anthologie de la Tour Eiffel

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Anthologie de la Tour Eiffel Béatrice Mandopoulos & Albine Novarino-Pothier De Borée Histoire & Documents 28 octobre 2021 280 pages Documents Chronique 10 novembre 2021 « La Tour Eiffel, cette exception culturelle que le monde envie à Paris. » Et pourtant combien le projet et son créateur furent décriés par une certaine élite artistique et intellectuelle de l'époque pour, quelques années après, dès la cérémonie d'ouverture du monument, retourner allègrement sa veste. Les textes vitupérants de l'époque, collectionnant les grandes envolées lyriques, les images poignantes, les exagérations ridicules, sont d'une grande cocasserie et drôlerie. Les réponses aux détracteurs sont tout aussi réjouissantes et délicieuses. La "Tour de Babel" heureusement est restée en place, exemplaire unique des avancées techniques de l'industrie de cette fin du XIXe siècle, chef d'œuvre de fer, exploit des ingénieurs mais aussi de tous les ouvriers jusqu'au plus humbles remerciés par Gustave Eiffel lors de son discours d'inauguration. De magnifiques photographies et reproductions de croquis jalonnent ce bel ouvrage, des plus précis également, détaillant avec un souci d'excellence toutes les informations même les plus infimes concernant ce monument aujourd'hui inséparable de Paris, son symbole immédiat, visité par plus de 300 millions de curieux du monde entier depuis 1889. Les autrices insistent également sur les services rendus par ce colosse, au delà du prodige technique de sa construction, au chapitre 9, la Tour Eiffel et les sciences : « Dès 1886, Gustave Eiffel savait que seule l'utilité scientifique de la Tour pourrait faire taire ses adversaires et prolonger sa durée de vie au-delà des vingt années initialement prévues ! Les perspectives sont encourageantes car la hauteur de la Tour doit permettre observations météorologiques et astronomiques, expérience de physique, observation stratégique, communication par télégraphe optique, éclairage électrique et études du vent. » Elle fut ainsi un élément décisif participant aux victoires des alliés à la fin des deux conflits mondiaux. Elle est centrale pour les débuts de la radio et de la télévision dès 1921, etc.... Inspiratrice des chansonniers, des auteurs compositeurs, des poètes, représentée partout même sur les timbres, au cinéma, dans les BD, support publicitaire et lieu de rassemblement lors des grandes manifestations patriotiques ou artistiques, elle est copiée mais jamais inégalée. Comment pourrions-nous aujourd'hui imaginer qu'elle ne soit pas là ? Impensable. Très beau livre dans un format maniable, avec une couverture souple, au contenu complet, intéressant, plein d'humour tout en étant exigeant ; c'est un cadeau parfait à prix tout doux pour Noël et pour tous les amoureux de la belle. Quatrième de couverture - objet de discorde dès sa création, mais aussi objet de convoitise et d'administration, voire d'adoration, la Tour Eiffel ne laisse jamais personne indifférent. - À l'instar de Gustave Eiffel, la Tour possède une longue et tumultueuse histoire, riche en rebondissements de toutes sortes, tous plus étonnants les uns que les autres. - On vient du monde entier pour contempler ce symbole de Paris et de la France qui ne cesse, inlassablement, merveilleusement, de se réinventer au fil des ans. • Notre Dame de Fer, la vraie, toute d’acier et de boulons, continue de recéler d’incroyables secrets et de profonds mystères que ce livre a tenté de capter en puisant aux meilleures sources : les écrits que les détracteurs du « grand pylône » et les amoureux de la « bergère des nuages » lui ont consacrés depuis sa naissance. • Dans un esprit « amoureux de la tour Eiffel », une approche chronologique, culturelle et captivante, car l’emblème de Paris et de la France à l’étranger livre une histoire trépidante... Chapitre 1 : Qui est notre dame de fer ? - Emplacement - Date de commencement / d’achèvement des travaux - Circonstances de l’édification - Commande de l’époque - Matériaux, etc. Chapitre 2 : Quand le fer charme la plume... Citations de textes en prose ou en poésie, textes littéraires ou journalistiques. À la gloire de la tour. Chapitre 3 : les détracteurs du projet montent au créneau Citations de textes en prose ou en poésie, textes littéraires ou journalistiques. en défaveur manifeste de la tour. (manifeste des 60). Des arguments parfois étonnants à découvrir ! Chapitre 4 : les hommes de la dame de fer Gros plan sur Gustave Eiffel, naturellement, sa vie et son œuvre. Encadrés pour mettre l’accent sur les autres réalisations de ce Bourguignon d’exception. Mais aussi les collaborateurs et ouvriers qui ont travaillé à cette édification en ayant à respecter des délais dans des conditions assez invraisemblables. Chapitre 5 : et la tour Eiffel est éternelle... D’hier à aujourd’hui : les modifications techniques les plus - Les restaurants, les boutiques successives - Les objets dérivés - Les fêtes, manifestations et illuminations remarquables - Les hommes volants - Les suicides et autres faits divers morbides - Les visiteurs remarquables - Les autres tours Eiffel dans le monde... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • May et Chance - Les journaux de June Wolf Hadley

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires May et Chance - Les journaux de June Wolf Hadley Jim Fergus Cherche Midi 3 novembre 2022 311 pages traduites par Jean-Luc Piningre Historique Chronique 29 janvier 2023 Quatrième tome de la série Mille femmes blanches : Mille femmes blanches La Vengeance des mères Les Amazones Enfin Jim Fergus apporte la touche finale à sa grandiose fresque historique, à ce récit incroyable dans des paysages somptueux, à ces portraits dressés d'héroïnes malgré elles, victimes d'un destin cruel, injuste, les ayant poussées aux limites de leur force. Que de mortes, de sacrifiées... bien peu en ont réchappé. Ainsi May, Martha, Lady Ann accompagnées de Chance, le cow boy et amoureux de May, sont en chemin pour Chicago. C'est le retour au monde dit civilisé, celui des blancs. C'est aussi le moment de solder ses comptes et de prendre sa revanche pour notre May, de revenir chez soi pour Martha et Ann. Que vont-ils devenir dans cette société blanche, eux qui ont vécu auprès des indiens, contraints ou par choix, témoins des massacres, des destructions massives de ces peuples de natifs à qui ont a arraché leur terre, leur moyens de subsistance ?Les forêts sont détruites, les bisons tués, les survivants asservis, parqués dans des réserves où on les affame, où on brise leur volonté, leur psyché. C'est un génocide. Qui sont les barbares ? May et Chance savent qu'ils sont à la croisée des chemins, à la frontière d'une autre vie. l'Ouest, tel qu'ils l'ont connu, n'est plus qu'un mirage, un rêve qui s'efface. La société s'industrialise, se mondialise, une nouvelle forme d'esclavagisme qui ne dit pas son nom se met en place préfigurant le xx ème siècle et ce qui se déroule aujourd'hui. L'homme est un loup pour l'homme, le seul animal à détruire son propre habitat. Discrimination, hiérarchisation des individus, système de caste, cynisme d'une classe dirigeante, voilà ce qui attend le couple. Cependant, May est motivée par son amour maternel ; elle veut revoir les deux enfants qu'on lui a enlevés. Pour cela, elle doit impérativement changer d'aspect et de nom pour que son père et ses sbires ne la reconnaissent pas. C'est l'épreuve ultime, mais cette fois elle n'est plus seule pour l'affronter. Un très beau roman aussi somptueux que certains films de Robert Redford. Une vision réaliste et respectueuse de ce monde englouti, de ces modes de vies, de ces populations qui trop souvent furent caricaturées. L'Histoire enseignée fut longtemps tronquée, fausse, limitée. Jim Fergus remplit les vides, rétablit la vérité. J'ai écourté la quatrième de couverture qui en dit trop. « Ce sera tout pour mes aventures dans l'Ouest. Il n'y a pas grand chose à ajouter. Je viens de perdre un autre enfant, et je ne sais quand...ni comment je vais récupérer les autres. Il va falloir imaginer une stratégie. Nous sommes loin d'être arrivés à Chicago et la route sera parsemée d'embûches. Mais Chance, comme il dit, est plein de ressources et j'ai appris, moi aussi, à me tirer d'embarras. » May Dodd, bien vivante, le 12 novembre 1876, sur une rive de la Tongue River, territoire du Montana. Derniers mots des journaux perdus de May Dodd Quatrième de couverture L'incroyable destin de May Dodd, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches. 1875. Du fait de son mode de vie anticonformiste, May Dodd, jeune femme de la bourgeoisie de Chicago, est séparée de ses enfants avant d'être enfermée par sa famille dans un asile. Sa seule façon de s'en sortir : rejoindre un convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes. Devenue l'épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement. 1877. May quitte le camp des Cheyennes pour Chicago, où elle espère retrouver ses enfants. L'accompagnent dans ce long voyage son amant, Chance Hadley, un jeune Cheyenne, Horse Boy, et sa compagne de toujours, Martha Atwood. Après bien des péripéties, la petite troupe arrive enfin dans la métropole, où elle va devoir s'adapter à un mode de vie radicalement différent... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Inavouable

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Inavouable Zygmunt Miloszewski Fleuve Noir 2017 591 pages traduites par Kamil Barbarski Thriller Chronique 7 mai 2018 « En nos poitrines brûlèrent des flammes placées là par Dieu en personne, alors nous toisons le peuple le front fier, sans troquer nos lauriers contre aucune couronne. Et bien que nos vies n'aient d'utilité, Evviva l'arte ! » Texte de Tetmajer. En premier lieu, concernant la version française, il faut bien comprendre que nous avons la chance d'avoir un sacré tandem Miloszewski/ Barsbarski, nous offrant à chaque fois un très beau et bon texte. Un vrai plaisir de lecture ! De plus l'élégance de trouver en fin d'ouvrage, les notes de l'auteur ET du traducteur me ravit. C'était également le cas pour la Trilogie précédente. Ajoutez à cela que ce livre d'aventures façon Indiana Jones puissance quatre, version polonaise, est parfaitement réussi. Beaucoup de suées froides, d'heures de recherche et de vérifications pour l'auteur avant et pendant sa rédaction. Très solidement ancré dans une réalité historique parfaitement illustrée, cette course poursuite dans le monde de l'Art à obligé l'auteur à relever un sacré défi, celui de nous enthousiasmer, nous donner le tournis, tout en nous émouvant et nous révoltant quant aux exactions des nazis et cie, organisant un immense pillage d'oeuvres inestimables, évidemment pour le compte d'Hitler, ainsi que Himmler et certains autres criminels comme Hans Frank en Pologne. Nous savons que les faits passés nous sont servis, présentés d'une certaine façon par les puissances, que l'opinion du peuple est tranquillement manipulée depuis toujours par les dirigeants successifs, ce n'est plus à prouver, mais cependant le devoir de mémoire ici est respecté grâce à cette fiction très cinématographique et machiavélique que je souhaiterais pour ma part voir sur grand écran. Pauvre Zofia, la voilà remise face à son ancien compagnon Karol, toujours aussi insupportable et craquant, devant composer avec un militaire pur jus, Anatole, et supporter une suédoise, Lisa, cambrioleuse de génie franchement agaçante. Voilà les quatre fantastiques qui mettront leurs pas dans ceux d'un Karol Estreicher, le héros qui revint en Europe après la guerre avec les américains afin de récupérer l'héritage polonais volé : une célèbre photographie que j'ai ajoutée le représente le jour où il remit la main sur La dame à l'hermine de Léonard de Vinci. Jusqu'au bout du bout, Zygmunt Miloszewski nous ménage des retournements, des pièges, des surprises quant à l'intrigue intime des personnages mais aussi concernant les conséquences géopolitiques de ce qui sera découvert. Il y a aussi du contre espionnage dans ce livre. Voilà, que puis-je ajouter à part que j'ai adoré cette histoire rocambolesque et épicée ? Tout y est, on passe par toutes les couleurs, toute la gamme de sentiments. Fan ! Quatrième de couverture « Zakopane, Chaîne des Tatras, 26 décembre 1944. Un résistant serre contre lui un étui métallique. À ses oreilles résonnent encore les dernières instructions de l'officier nazi qui lui a confié " le plus grand secret de cette guerre »... Alors qu'il est pris dans une tempête de neige, sa formation d'alpiniste pourrait se révéler cruciale. Non loin de là dans une auberge, un homme contemple par l'une des fenêtres la même bourrasque déchaînée. Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure. Une matinée d'automne, de nos jours à Varsovie. Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zofia Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le portrait du jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d'être localisé. Accompagnée d'un marchand d'art cynique, d'un officier des services secrets à la retraite et d'une voleuse légendaire, Zofia s'envole pour New-York, étape d'une quête contrariée qui pourrait bien inverser la lecture de l'Histoire et la politique internationale moderne. " Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sans foi ni loi

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sans foi ni loi Marion Brunet Pocket Jeunesse 2019 223 pages Jeunesse Thriller Chronique 15 janvier 2020 Un thriller sous forme de western dont le personnage principal est une femme hors la loi, borderline, juste après la guerre de Sécession.... Pour les jeunes adultes en particulier, et pour tous, je pense : voilà qui est drôlement séduisant, original, d'autant plus que ce roman est diablement bien écrit, caustique, sans concession, ménageant de très belles scènes d'action, d'amour, d'amitié, de tendresse, d'émotions, de peur, de rire... Le cadre : le Far West, d'abord la maison d'un pasteur, le père violent et pervers de Garett, puis les plaines et forêts jusqu'à une ville de bonne taille avec son Saloon, son bordel... Là attendent Jenny et Pearl .... Mais aussi Will et Sean.... Tous ceux qui vont devenir si importants dans la vie de l'adolescent pour qui ce rapt, par une bandit de grand chemin, va être sa rédemption pour des pêchés qu'il n'a pas commis mais pour lesquels son père le battait et le maltraitait. Ce sera sa porte d'entrée vers l'âge adulte... Grâce à cette femme exceptionnelle, hors norme, il va apprendre à prendre sa destinée en main, à vivre libre, à choisi son camp, à faire preuve de tolérance et d'humanité dans une société sclérosée, mysogine, corsetée, injuste, expéditive avec les plus faibles et les femmes.... Abigail Stenson est haïe parce qu'elle est une voleuse, une tueuse, mais surtout, et avant tout, parce qu'elle se permet de s'habiller en homme, de vivre comme un homme, de s'arroger tous les droits de ces messieurs. On l'aime ou on la déteste.... elle ne laisse personne indifférent. S'enfuyant sur le cheval volé au Marshal avec Garett en prisonnier de plus en plus consentant, Ab met en place déjà la fin de cette histoire.... Elle le sait, poursuivie par le pasteur, le Marshal et un chasseur de primes psychopathe, elle n'a pas d'autre choix que de profiter de son avance pour rejoindre au plus vite Jenny et Pearl, pour les mettre financièrement à l'abri.... Et surprise, le jeune Garett est un compagnon de voyage utile, agréable, un gamin courageux dont la vie n'a pas été facile. Elle comprend ses cicatrices, elle les soigne et se soigne en même temps d'une enfance maltraitée. Elle devient son mentor, il est lui aussi sa rédemption.... J'ai eu en tête pendant tout ce livre très cinématographique Sharon Stone en hors la loi... C'est une histoire qui serait fabuleuse en film, de ceux de Robert Redford ou Clint Eastwood.... À vous de monter à cheval, une fantastique course poursuite à travers le Far West vous attend. Très bon livre... magnifique final... Quatrième de couverture Lorsqu'une hors-la-loi débarque chez lui et le kidnappe, Garett est terrifié. Pourtant Ab Stenson, cette femme indomptable, est celle qui lui ouvrira les portes d'un avenir moins sombre, loin de son père violent. Fasciné par sa ravisseuse, Garett découvrira ses plus grands secrets, ceux qu'on ne révèle qu'à ses plus proches amis. Dans son sillage, il rencontrera l'amour et l'amitié, là où il les attendait le moins. Jusqu'au bout de la route, où Ab lui offrira le plus beau des destins : la liberté. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Pacte des Gueux

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Pacte des Gueux Philippe Hugon De Borée Vents d'Histoire 13 février 2020 324 pages Thriller historique Chronique 13 août 2021 Gros coup de foudre !!!! « Le premier krach boursier de l'Histoire : le passage de l'or au papier-monnaie. » Roman historique tout à fait extraordinaire édifiant, passionnant, enrichissant, magnifique... J'ai appris tant de choses grâce à ce livre ! Que ce soit l'écriture, le style, la musique de ce texte, la restitution des décors, des dialogues hauts en couleur tant fleuris d'argot, de vocabulaire imagé, que de poésie, de la re-création sous nos yeux de toute une société des bas fonds aux ors des bureaux ministériels, de la fin du règne du Grand Louis aux années de la Régence de Philippe d'Orléans alors que Louis le quinzième est trop petit pour régner, tout, absolument tout m'a transportée dans ces lignes. Mais ce n'est pas louis XV enfant que nous allons suivre mais un autre bambin, René Baptiste. C'est d'abord le "Renard" qui va s'adresser à nous, surnom qu'on lui donnera pour sa rouerie au sein des faubourgs mal famés de Paris, quartier Saint-Marcel, en particulier. Et de la ruse, il en faudra au garçonnet bien mal parti dans la vie, qui à force d'obstination, d'intelligence, de courage, mais aussi de chance, s'élèvera dans l'échelle sociale. Oui, Philippe Hugon, comme vous me l'avez écrit dans votre dédicace, c'est une histoire que le présent ne renierait pas. Qui sont les gueux réellement ? Ceux trop pauvres vivant de rapines, de délits, de meurtres, d'expédients, obéissant à leur propre code de l'honneur ? Ou bien, au sens moral, ces hommes de pouvoir dans l'ombre ou la lumière, se croyant au dessus du commun des mortels et décidant du sort du peuple avec intransigeance, cruauté, inhumanité ? Et lorsque les deux côtés de la barrière passent un pacte, rien de bon ne peut en sortir. J'ai découvert toute cette période très particulière de la Régence, cet épisode incroyable du premier krach boursier de l'histoire, de la naissance d'une société occidentale bâtissant son avenir sur du vent, de la spéculation, de l'intangible. On voit la catastrophe économique et humaine s'abattre sur tous les protagonistes de ce récit fabuleux et paniquant, et on en reste tétanisé. Non seulement, parce qu'évidemment avec le recul, il est possible d'analyser les faits qui mèneront à la Révolution française, la ruine d'un système, d'un régime d'une prétention hallucinante, mais surtout, parce qu' aujourd'hui, on constate sans équivoque que rien n'a changé. L'utopie d'alors était de remplacer l'or par du papier, en spéculant sur la possible manne financière de l'exploitation de la Louisiane et de ses richesses, (Philippe Hugon explique clairement tout le montage imaginé par l'écossais John Law, adoubé par le Régent et son premier ministre, l'Abbé Dubois). Actuellement, les gouvernements et les banquiers tendent à vouloir éradiquer l'argent liquide pour le remplacer par de la monnaie virtuelle. Encore un joli tour de passe-passe à prévoir... Ni vu ni connu, j't'embrouille... Tout recommence toujours, la grande différence c'est que nous en sommes informés en temps réel, notre niveau de compréhension de la société et d'instruction général est très différent, du moins je l'espère, mais l'arrogance des pouvoirs en place est toujours la même. Oui, qui sont les gueux, les misérables ? La figure illustre de Cartouche, le chef de gang, le bandit contestataire est magnifiquement décrite... Les femmes également, sont présentes, ni pires ni meilleures que les hommes... Toutes, aussi dangereuses... La belle Flora enflamme notre héros, l'inspire, l'habite pour toute la vie. Je pourrais continuer longtemps à écrire ma dithyrambe, mais je crois que vous m'avez comprise : j'ai profondément aimé ce roman et thriller historique. Il aura une place de choix dans ma bibliothèque. Quatrième de couverture « Renard », abandonné à la naissance et recueilli par les gueux des faubourgs de Paris, décide d'utiliser ce qu'il a appris parmi les brigands pour se hisser dans la société jusqu'au Régent. Dans les coulisses du pouvoir et de la pègre parisienne du XVIIIème siècle, on croise voyous, banquiers, ministres et princes, sur fond de délits d'initiés et d'affaires de mœurs, avant que le premier krach boursier de l'histoire ne précipite tous les protagonistes dans le chaos. Après avoir été journaliste pendant quinze ans, Philippe Hugon anime aujourd'hui une société de production audiovisuelle à Toulouse. Il a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire locale aux Éditions Privat et un premier roman aux Éditions Flammarion. Il se passionne pour l'histoire des XVIII et XIXème siècles. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Et tu n'es pas revenu

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Et tu n'es pas revenu Marceline Loridan- Ivens Grasset 2015 107 pages Autobiographie Chronique 9 novembre 2018 Prix Jean-Jacques Rousseau de l'autobiographie et le Grand Prix des Lectrices ELLE 2016, catégorie document. Car il faut inlassablement relire et écouter les témoins et les justes... Le retour me semble impossible à écrire. Ses mots sont là, qui suis-je pour ajouter quoique ce soit ? Je dirais seulement que c'est une très longue déclaration d'amour à son père Shloïme Rozenberg déporté avec elle à Pitchipoi, lui à Auschwitz, elle à Birkenau. Un mot de son père donné par un inconnu au camp, dont elle ne se souvient que du début : « Ma chère petite fille » et de la signature « Shloïme ». Point de départ donc de ce témoignage, des mots de tendresse oubliés, perdus. L'interview au moment de la sortie de ce livre à La Grande Librairie est tout ce dont vous avez besoin, laissons-la encore dire, exprimer, et rire... Mon dieu ce rire ! Quatrième de couverture « J'ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l'ai appris, là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T'écrire me fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui enserre mon cœur. Je voudrais fuir l'histoire du monde, du siècle, et revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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