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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Sadorski et l'ange du péché

Romain Slocombe

Robert Laffont La Bête Noire

2018

663 pages

Thriller Historique

Chronique

2 novembre 2018

Troisième tome de la trilogie des collabos consacrée à l'inspecteur Sadorski Une enquête et une mission à mener pour Léon Sadorski, toujours aussi sinistre, fascinant dans ses contradictions, un inspecteur des service généraux en roue libre. On pensait au deuxième tome qu'une certaine remise en question de son antisémitisme de base, de son racisme et des ordres des nazis l'avait touché, et puis non, le revoilà aussi détestable, fringuant, violent et cruel qu'au premier tome. Chassez le naturel, il revient au galop. Le destin ou Dieu vont dont frapper un peu plus fort cette fois pour lui faire comprendre certaines choses, pour le mettre vraiment en vrac, afin qu'il se mette en danger et commette des erreurs, espérons, fatales pour lui.


Les dossiers de police sont le prétexte encore une fois pour Romain Slocombe de remettre en lumière des évènements monstrueux tels le massacre du 13 juillet 1942 dans la forêt de Jozefow, un shetl polonais par les SS, les conditions inacceptables de détention au camp de Drancy, dans les trains de la mort, les tortures quotidiennes pratiquées avec sadisme par des policiers français, l'abus de pouvoir de ceux-ci forts de leur appartenance aux forces de l'ordre, des mesures plus inacceptables mis en place par des Français contre ceux issus d'une union juive catholique.... Les français ont quelques fois dépassé en horreur les nazis eux-mêmes dans leur chasse aux juifs ou "yourtes", communistes etc....


Mais nous sommes en fin de période faste pour tous ces sociopathes et meurtriers en puissance à qui la guerre semblait avoir donné carte blanche. Les Russes ont gagné contre les SS, le débarquement a eu lieu en Afrique du Nord, et se pressent sur les côtes normandes. Les voilà tous à essayer de se racheter une bonne conduite pour se défendre après la guerre quand ils devront répondre de leurs actes. A gerber.


J'ai passé certains moments impossibles pour moi à lire et donc à emmagasiner dans ma mémoire pour toujours. L'enquête par elle-même est bien menée par un monstre par ailleurs bon flic qui a du mal étonnamment avec certains délits et qui, alors, se transforme en pitbull qui ne lâche rien. Un personnage comme je l'ai déjà écrit dans mes précédents retours qui s'inspire d'un inspecteur réel.


C'est le plus glaçant dans tout cela, tout est vrai, même si ici romancé, et tout pourrait recommencer si nous ne restons pas ultra vigilants. A lire donc avec le cœur bien accroché en mémoire de toutes les victimes de génocide quel qu'il soit.

Quatrième de couverture

Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs.
Paris, mars 1943. Une femme est arrêtée dans un bistrot du 10e arrondissement. Elle aurait franchi la ligne de démarcation munie de faux papiers, pour un trafic de métaux précieux. L'inspecteur principal adjoint Léon Sadorski voit dans cette enquête une parfaite occasion de s'enrichir. Mais il a d'autres soucis, notamment protéger Julie, la lycéenne juive réfugiée chez lui depuis la rafle du Vél'd'Hiv.
C'est alors qu'une affaire de lettre anonyme et d'adultère le conduit sur les plateaux du cinéma français de l'Occupation : parmi les jeunes actrices d'un drame tourné dans un couvent de dominicaines, l'inspecteur va rencontrer son « Ange du péché » et se transformer en criminel...

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