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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Octobre

Soren Sveistrup

Albin Michel

2019

636 pages traduites par Caroline Berg

Thriller

Chronique

6 mars 2020

Le premier thriller de Soren Sveistrup !L'auteur est le créateur de la série exceptionnelle « The Killing ». Voici donc son premier roman, coup de foudre pour moi et pour beaucoup de lecteurs. Si vous avez aimé la série policière précitée et également "Borgen", vous allez retrouver un mixe des deux parfaitement réussi.Pourquoi un thriller, où tous les ingrédients habituels que d'autres auteurs de littérature noire utilisent aussi, nous interpelle-t-il particulièrement et provoque-t-il notre engouement ?


Pour celui-ci, que je n'ai pu lâcher jusqu'à l'avoir terminé, je pense que cela vient du découpage des scènes extrêmement rapide, aucun temps mort, mais aussi parceque tout est très visuel, plan par plan : s'en extraire est tout simplement impossible. J'ai presque l'impression d'avoir regardé un très très bon film.


La même ambiance anxiogène et ténébreuse des premiers épisodes de « The Killing » est recréée ici à l'écrit. On est également replongés dans le climat politique danois au sein même du pouvoir ministériel. Ce qui m'avait déjà frappée dans « Borgen », c'était le mélange du protocole très précis qui règne dans les bureaux et en même temps une forme d'effacement des frontières entre les élus et les citoyens. Même si, au Danemark, le vouvoiement reste de mise, c'est flagrant... Du coup, lorsque la ministre des Affaires sociales et sa famille sont dans la ligne de mire d'un tueur, la sensation de danger est renforcée.


Egalement, en usant de tous les éléments propres à l'enfance, normalement intouchables, nous nous sentons attaqués dans ce qui nous est le plus précieux : les comptines, les petits bonshommes fabriqués avec des marrons d'Inde et des allumettes, ( vendus au Danemark traditionnellement ensuite en octobre par les enfants sur des stands maison), les tartines ( de pâté de foie) du goûter.... Soren Sveistrup joue avec tous les codes ayant trait à nos premières années, quelque soit le pays, et réussit l'exploit que l'adulte et l'enfant, que nous sommes encore, lisent ensemble ce récit terrifiant.


Un tueur aux marrons va donc nous mener avec lui jusqu'au bout de ce conte désenchanté... Bien sûr, j'ai entrevu la solution, l'identité du criminel, mais je n'ai pas pu m'arrêter, j'étais ferrée.Je vous conseille cet excellent roman noir où les enfants sont au centre des inquiétudes et obsessions de tous, policiers et tueur. Un très bon tandem d'enquêteurs est ici imaginé, souhaitant les retrouver peut-être ultérieurement.Bonne chasse aux marrons.... Ils vous mèneront vers l'obscurité... Frissonnez !

Quatrième de couverture

Début octobre, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d'une femme amputée d'une main. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d'allumettes. Chargés de l'enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l'inspecteur Mark Hess découvrent vite que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celle de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte.
Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révèleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée. Lorsqu'une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer...

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