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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Les imposteurs

John Grisham

JC.Lattès

27 mars 2019

400 pages traduites par Dominique Defert

Thriller

Chronique

4 juin 2020

Dans le contexte pénal, l'exercice illégal de la profession d'avocat était un délit très mineur. Personne n'était blessé. Et s'ils faisaient bien leur travail tous les trois, les intérêts de leurs clients seraient défendus. La justice serait protégée, respectée, rendue.... Mark et Todd avaient trouvé mille raisons de passer à l'acte."


L'auteur a trouvé l'inspiration, pour ce nouvel opus, dans un article de septembre 2014 de The Atlantic intitulé : « L'arnaque des écoles de droit » signé Paul Campos.


En prenant certaines libertés avec la vérité quant aux procédures juridiques, les textes de lois, les lieux décrits et les usages des avocats et professionnels des tribunaux, John Grisham signe encore un thriller très réussi, formidable, abordant des sujets gravissimes tout en nous divertissant, en nous faisant courir ...et ceci jusqu'au Sénégal.


Évidemment, il continue ainsi à dénoncer mine de rien des pratiques détestables et ignobles, des injustices inacceptables. Ses trois héros n'en sont pas, étudiants ratés, endettés à mort, ils n'ont aucune perspective d'avenir dans la société américaine telle qu'elle est aujourd'hui. Todd, Mark et Zola ont cru à la propagande mensongère d'une école de droit, une boîte à fric onéreuse dont le diplôme ne vaut pas tripette et menant tout droit à des emplois subalternes ou inexistants. Des emprunts d'état remboursables six mois après leur première embauche leur ont été octroyés sans aucune vérification quant à leur aptitude à poursuivre et réussir des études supérieures. Des millions d'étudiants américains se trouvent ainsi dans un cauchemar hallucinant pour avoir voulu faire des études et avoir un bon travail. Ces écoles de droit minables obtiennent donc des subsides de l'état, donc des contribuables, pour un service surfacturés et inexistant. Une arnaque à grande échelle dénoncée en 2014.


John Grisham ajoute comme ingrédients à cette situation catastrophique de départ, le suicide de Gordy, le quatrième mousquetaire de ce petit groupe, et l'arrestation de la famille sénégalaise de Zola, née aux usa et donc américaine : vous voilà face à un beau casse- tête.

Gordy laisse en héritage à ses trois amis avant d'en finir avec cette vie, toutes ses recherches sur le propriétaire de leur école, Hinds Rackley, homme d'affaires richissime new-yorkais, aussi à la tête d'une société spécialisée dans les prêts étudiants et ayant des participations dans plusieurs cabinets d'avocats. Un montage imaginé de main de maître, légalement acceptable même si condamnable moralement et déontologiquement, car en réalité, en plus des étudiants victimes de l'arnaque ce sont aussi les contribuables américains qui payent la note.

La mort de Gordy est le détonateur qui poussera les garçons, puis leur amie, à transgresser la loi pour le venger, pour stopper Rackley et ses sbires, et peut-être se construire un avenir....

Fabuleux scénario encore une fois, jubilatoire et réjouissant tout en prenant sa source dans une réalité immonde et à dénoncer. Chose faite avec cet excellent thriller !!!! Déjà en version lue chez Audiolib.

Quatrième de couverture

À leur arrivée dans leur école de droit, Mark, Todd et Zola voulaient changer le monde, le rendre meilleur. Mais aujourd’hui, alors étudiants en dernière année, les trois amis s’aperçoivent qu’ils ont été dupés. Ils ont contractés de lourds emprunts pour financer des études dans une école qui n’est qu’une vulgaire usine à fric, un établissement de troisième zone dispensant un enseignement si médiocre qu’à la sortie, personne, ou presque, ne pourra réussir l’examen du barreau, et encore moins trouver un travail décent. Et quand ils découvrent que leur école, comme d’autres, appartient à un financier de New York qui tire les ficelles dans l’ombre et a aussi dans son escarcelle une banque spécialisée dans les prêts étudiants,
les trois amis comprennent qu’ils ont été pris dans la « Grande arnaque des écoles de droit ».
Mais il existe peut-être une échappatoire, un moyen de se libérer du joug de cette dette écrasante, de révéler les magouilles de cette banque, et même de gagner quelques dollars au passage. Pour ce faire, toutefois, ils doivent quitter l’école. Bien sûr, abandonner ses études si près de l’examen final est une folie. Pourtant, dans leur cas, cela pourrait être une preuve de sagesse...

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