Éva a lu pour vous ..
Chroniques littéraires
Le tricycle rouge
Vincent Hauuy
Hugo Thriller
2017
491 pages
Thriller
Chronique
7 août 2017
En premier lieu, je salue les éditions Hugo Thriller pour la clarté de la police et la qualité de la mise en page avec ce petit tricycle qui ponctue le texte et qui tel un moustique vient nous repiquer quand il le faut.
Je n'ai pas aimé ce texte, je l'ai reconnu, admiré, il m'a tourneboulée, passionnée, ravie par la justesse psychologique des personnages, par l'écriture raffinée et exacte sans être savante ( au passage j'ai complété mon vocabulaire), la construction prodigieusement bien maîtrisée. Totalement impossible de savoir où on est, car l'auteur relève le gant de nous proposer un thriller psychologique, d'action, d'anticipation, de fantastique avec des notions de démonologie, et en même temps un livre quasi d'espionnage et historique. Et cela fonctionne si bien que l'on est bluffé à la fin par ce puzzle vertigineux ; c'est un fantastique voyage que nous faisons dans les arcanes du cerveau de Noah Wallace, ancien profiler surdoué qui depuis un accident où il a perdu sa femme, n'est plus que l'ombre de lui-même. Il a changé au plan physique perdant sa mobilité, mais doit survivre aussi avec une fragilité psychologique , faire face à de nouvelles aptitudes de préscience et des flashs perturbants . Ceux-ci vont d'ailleurs se manifester encore une fois quand son ancien co-équipier Steve Raymond lui demande de venir sur une scène de crime au Canada qui ressemble étrangement à celle d'une vieille affaire de cinq ans, celle du Démon du Vermont, qu'il avait traitée alors.
En même temps à New York une jeune journaliste Sophie Lavallée administratrice d'un blog se repenche sur la disparition d'un reporter dans les années 70.
Et le tricycle rouge continue à rouler, à rouler....
Formidable premier roman ! Particulièrement touchée par tout ce qui a trait à l'amnésie et au réveil ensuite d'une partie de l'inconscient. Je l'ai vécu donc je peux vous féliciter pour votre compréhension de ce phénomène, cher Vincent Hauuy.
Merci !