top of page
IMG20230707173456_edited.jpg

Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Le Pays du crépuscule

Marie Hermanson

Actes Sud Actes Noirs

2020

278 pages traduites par Johanna Chatellard-Schapira

Thriller

Chronique

28 septembre 2020

Avant de rédiger mon avis une petite note :

Astrid Lindgren (1907-2002) fut une romancière suédoise de littérature pour la jeunesse et scénariste, connue dans le monde entier pour avoir créé, parmi bien d'autres, les personnages de Fifi Brindacier et Zozo la tornade. Elle est l'auteur notamment du « Pays du crépuscule », auquel le titre du roman de Marie Hermanson fait référence.


Ceci dit comme le raconte la quatrième de couverture un peu trop précisément, en dévoilant trop d'éléments pour un texte si court, nous voici plongés dans un huis clos dans une grande demeure bourgeoise isolée, pleine de charme même si un peu défraîchie, occupée par sa propriétaire Florence Wendman, stoppée dans les années quarante psychologiquement et sur le plan vestimentaire. Qu'à cela ne tienne, Martina qui n'a l'impression d'avoir sa place nulle part, accepte la proposition de son amie de lycée, Tessa, de participer à ce jeu de rôle grandeur nature. Celle-ci continuera à être la bonne et Florence distribue Marina dans la fonction de secrétaire particulière.

Les deux jeunes filles éprouvent une réelle tendresse pour cette femme en perdition, en plus elles sont nourries, logées confortablement, sont payées et s'amusent dans un premier temps à porter de si belles tenues et à jouer " à la dinette". Une troisième comparse tirée d'une auto accidentée entre en scène, apportant dans son sillage le drame et le mensonge.


Au bout d'un certain temps, les besoins de Tessa, jeune femme libérée se réveillent : vite les voilà parties pour la ville d'à côté, ses bars, boîtes de nuit et ses beaux mecs....

Ce qui fut une parenthèse joyeuse et bonne enfant devient désenchantée, ce qui était désintéressé devient prétexte à calcul et plans sur la comète... C'est la perte de l'enfance, de l'innocence...

Ce n'est plus un conte, cela devient un thriller qui peu à peu plonge dans les ténèbres...


La mise en place du décors, la description des personnages, tout concourent à favoriser notre intérêt et le suspense.

Cependant, malgré tout, le soufflé qui fut si prometteur est retombé.

Je m'attendais à plus de mystères, bien qu'il y en ait beaucoup dans la vie de Florence, qui dévoilés vous la rendront plus attachante encore... Je ne sais pourquoi ? Je suis restée sur ma faim... Trop peu de surnaturel, de fantastique..... une quatrième de couverture qui laissait penser que....et puis non...

Quatrième de couverture

À vingt-deux ans, Martina vient de perdre son emploi et son logement. Sans diplôme ni réelles perspectives, elle est sur le point de retourner vivre chez ses parents quand une rencontre inopinée avec une ancienne amie du lycée la tire de son marasme. Celle-ci travaille au service d'une riche retraitée qui n'a plus toute sa tête. Persuadée de vivre dans les années 1940, elle convie tous les soirs à des dîners imaginaires les membres d'une société secrète. À la suite d'un entretien sommaire, Martina devient sa secrétaire personnelle. Elle peut alors profiter des largesses et des absences pathologiques de la vieille dame, et vivre dans son manoir décrépit situé en pleine campagne. Les semaines passent et les trois femmes rejouent inlassablement les mêmes rituels du quotidien, enivrées par la moiteur de l'été et les grands crus sortis de la cave.
Bientôt, elles sont rejointes par une adolescente, puis deux hommes. Si le manoir offre d'abord un refuge à ces naufragés de la vie, ils embrassent vite l'idée de rester indéfiniment dans ce "pays du crépuscule". Ils échafaudent alors un plan pour s'assurer l'héritage de la propriété...

À mi-chemin entre le thriller psychologique et le conte fantastique, ce huis clos démonte nos rapports avec la réalité, parfois trop cruelle à accepter, et les subterfuges que l'on invente pour l'appréhender.

bottom of page