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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

La ville de vapeur

Carlos Ruiz Zafón

Actes Sud

18 novembre 2021

192 pages traduites par Maria Vila Casas

Roman

Chronique

19 février 2022

« Bientôt, formes indistinctes, père et fils se confondent avec la foule des Ramblas, et leurs pas se perdent pour toujours dans l'ombre du vent. » L'Ombre du vent


Titres des nouvelles composant ce recueil posthume :

- Blanca et l'adieu

- Sans nom

- Une demoiselle de Barcelone

- Rose de feu

- Le Prince du Parnasse

- Conte de Noël

- Alicia, à l'aube

- des hommes en gris

- La femme de vapeur

- Gaudí à Manhattan

- Apocalypse en deux minutes


C'était une volonté de l'auteur de compiler toutes les nouvelles qu'il avait écrites et fait paraître sur différents supports en un seul ouvrage que voici, après que nous ayons pu découvrir le dernier opus de la tétralogie du « Cimetière des livres oubliés ».

C'est un magnifique, touchant cadeau que Carlos Ruiz Zafón nous fait par delà la mort à nous lecteurs orphelins de l'homme, du romancier.


Je suis moi-même très étonnée de l'attachement profond que j'ai éprouvé pour lui et de l'immense peine que j'ai ressentie à sa disparition et qui semble avec le temps gonfler encore. Peut-être l'époque délétère que nous vivons, bien proche des univers créés par l'écrivain, provoque en moi le besoin de réponse dans les livres, le besoin de beauté, de Bien face à toute cette laideur, ce Mal qui semble encore gagner.


Ce recueil est un condensé de ce qui fait l'univers zafonien : gothique, poétique, mélancolique, crépusculaire, drôle, imaginatif, légendaire, romanesque, tendre, cruel, dangereux, sidérant.... Je pourrais continuer ainsi éternellement. À l'instar des romans, ces textes sont inclassables regroupant des caractéristiques du conte, du roman historique ou d'amour, du thriller, du polar, du fantastique, du fantasy, de l'épique.


Cependant une constante reste Barcelone, une cité de tous les dangers, de tous les possibles, une Barcelone fantasmée, fantasmagorique, ténébreuse, qui trouve son pendant à la fin de l'ouvrage, grâce au voyage de Gaudi à Manhattan.


Les personnages iconiques déjà rencontrés dans la saga du Cimetière croisent à nouveau notre route ; Carlos Ruiz Zafón remonte même le temps, revient à la genèse de certains d'entre eux ; il nous donne aussi, enfin, les éléments concernant la création de la bibliothèque des livres oubliés. La boucle est bouclée. L'œuvre achevée sur une dernière nouvelle qui ne pourra pas, chers admirateurs de cet homme, ne pas vous bouleverser. J'étais et je suis encore les larmes aux yeux.... Prophétique, magnifique, pur....

Quatrième de couverture

Un architecte qui fuit Constantinople avec les plans d'une bibliothèque inexpugnable, un étrange cavalier qui arrive à convaincre un tout jeune écrivain (accessoirement nommé Miguel de Cervantes) d'écrire un roman inégalable... on retrouve dans ce recueil une atmosphère et des thématiques familières aux lecteurs de Zafón : des écrivains maudits, des bâtisseurs visionnaires, des identités usurpées, une Barcelone gothique et certains des personnages phares de la tétralogie du "Cimetière des livres oubliés", tels Semperé, Andreas Corelli ou David Martin.
Il se dégage de l'ensemble une unité parfaite et un charme profond et envoûtant, dans un halo de mystère (et de vapeur).

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